MAJ 1er mai 12h30 : En Espagne, après 7 semaines (42 jours) de confinement sans la possibilité de sortir 1 heure par jour pour faire du sport, le gouvernement autorise à partir du 2 mai la reprise d'activités physiques comme le jogging, le cyclisme, le surf, le stand up paddle, le windsurf, le kitesurf, etc…) entre 6 et 10h du matin et 20 et 23h le soir
Source : Cyrille Chipont
Voir la publication officielle du 1er mai au Boletin Oficial del Estado (Pdf)
Alors que le déconfinement prévu le 11 mai prochain reste assujetti à de nombreuses conditions (et interrogations), la Fédération Française de Voile (FFVoile), par la voix de son président Nicolas Hénard, vient de dévoiler son plan de déconfinement après s’être adressé jeudi aux présidents de clubs à travers toute la France.
C’est un retour aux activités intitulé #EnviedEmbruns qu’elle a proposé à la Ministre des Sports, un plan en 3 phases à consulter en bas de cet article. Et c’est (logiquement) sur ses structures affiliées et donc ses clubs sur lesquels elle a "autorité" qu’elle a décidé de s’appuyer. Outre un référentiel sanitaire (dont la rédaction est en cours) pour aider les structures à s’organiser au mieux, c’est le projet de plage dynamique qui a été retenu avec des couloirs d’accès à la mer qui seraient administrés localement par ces structures affiliées partout où cela est possible, le tout en encadrant les zones de navigation surveillées. Consciente enfin que tous les amoureux de la voile ne sont pas nécessairement licenciés, la FFVoile continuera d’accompagner également la Confédération du Nautisme et de la Plaisance qui coordonne tout l'écosystème et qui œuvre auprès des parlementaires et du gouvernement pour que la liberté de naviguer puisse être concomitante avec la restauration de la liberté d'aller et venir.
Côté clubs, la FFVoile prend acte de l’enquête réalisée auprès des clubs afin de mesurer l’impact de cette crise sanitaire alors que, côté compétition, elle invite, sur recommandation de la Ministre des Sports, à suspendre les compétitions prévues d’ici au 31 juillet.
Souvent critiquée (par un manque de communication la plupart du temps), la FFVoile avance donc et fait confiance à sa base, les clubs. Peut-être faudra-t-il s’acquitter d’une licence temporaire pour espérer tirer de nouveaux des bords sur l’eau, le tout dans un cadre parfois totalement inconnu pour certains ? C’est le prix à payer si c’est la seule solution retenue pour continuer d’assouvir sa passion en ces temps compliqués…
Mais ce retour sur l’eau reste malgré tout conditionné par la situation sanitaire actuelle et son évolution et, dans les faits, le dossier reste très complexe avec des Préfectures qui décident en haut lieu de l’accès ou pas aux plages. C’est le cas de Fabienne Buccio, la préfète de la Nouvelle-Aquitaine (cf l’article de nos confrères de France Bleu), qui vient de s’opposer à la réouverture des plages dans sa région à partir du 11 mai… Plus compliqué encore dans le mille-feuilles administratif français, une Préfecture pourra donner son accord pour l’ouverture des plages mais le maire pourra lui décider de garder l’accès au littoral fermé dans sa commune !
Alors que dans certains pays et zones du monde, le bord de mer et la plage sont "sacrés" et pris en compte en tant qu’élément de bien-être et d’art de vivre, en France, pour beaucoup de ceux qui nous gouvernent, les plages sont visiblement synonymes de déplacements massifs, de résidences secondaires et de touristes entassés sur des serviettes, autant de choses qui (logiquement) font peur en cette période…
C’est pourtant un comble dans un pays d’Europe (et même du monde !) qui compte sans doute le plus grand nombre de pratiquants que ce soit en windsurf, en surf ou encore en kitesurf alors que, de manière plus générale, un français sur 10 (6 millions de résidents sur la bande littorale française) est également impacté, des personnes qui ont décidé un jour de vivre au bord de l’eau. Et pendant ce temps, en Espagne (îles Canaries comprises) ou encore en Belgique, des dispositions gouvernementales sont prises pour que l’accès aux plages et aux activités nautiques soient autorisés au sortir de leur confinement…
Lire le plan de déconfinement de la FFVoile (Pdf)
Voir l’enquête réalisée auprès des clubs concernant l’impact de la crise
Pour en savoir plus sur la Fédération Française de Voile : www.ffvoile.fr
Source : FFVoile
Photos : FF Voile