L\'oeil de Julien Quentel
2ème en vagues derrière Jules Denel et donc vice-Champion de France, 4ème en slalom et vice-Champion de France aussi dans cette même discipline au terme des 4 étapes disputées cette saison, c’est une épreuve complète à laquelle a participé Julien Quentel durant la finale du Championnat de France Funboard Promotion à La Torche en Bretagne. Avec lui, retour sur cette dernière compétition majeure de la saison, sans langue de bois…
"J’ai pris le parti de participer tout d’abord à l’épreuve des vagues durant laquelle nous avons couru presque tous les jours. Il y avait du beau monde malgré l’absence de certains français partis déjà à Hawaii pour l’épreuve PWA. Je parviens à aller en finale contre Jules Denel et je termine 2ème. Je ne pensais vraiment pas aller aussi loin… Le seul regret que j’ai, c’est que l’épreuve a été clôturée 2 jours avant la fin. Les 2 épreuves, vagues et slalom devaient au départ se chevaucher pendant 2 jours par rapport aux conditions. Il restait 2 heats à faire, quelques-uns ont gueulé, j’étais moi aussi déçu. Je ne prêche même pas pour ma paroisse car j’avais plus à perdre qu’à gagner en tombant contre un Régis Bouron ou un Yann Sorlut mais ça aurait été bien pour le sport d’aller jusqu’au bout.
Ensuite il y a eu le slalom, qui initialement était prévu uniquement à La Torche et nous nous sommes retrouvés à Loctudy pendant 2 jours, ce qui a remis une couche si on peut dire… Le 1er jour, le vent ne rentrait pas à La Torche, le choix de Loctudy était plutôt bienvenu pour assurer quelques manches et valider au moins l’étape. Mais le 2ème jour, nous aurions pu retourner sur le site initial. Tout ça ne remet pas en question ce qui s’est passé, Antoine Questel a largement gagné, il a fait de bons heats, de bonnes manches et pour ma part j’ai manqué de réussite avec notamment 2 casses matériel.
Côté compète, organisation de course, tout s’est très bien déroulé, il n’y a rien à redire, il y a eu de belles manches, ce n’était pas comme à Leucate. Les 2 seuls bémols pour moi, c’est vraiment cette épreuve de vagues arrêtée avant la fin et le fait d’être resté sur Loctudy. Du coup, je pense que je ne courrai plus en slalom en AFF l’an prochain mais uniquement en vagues, c’est un point sur lequel je dois discuter encore avec mes partenaires. Avec son départ en pleine étape de Leucate, Cyril Moussilmani avait un peu tiré le signal d’alarme. Le titre, ce n’est pas à La Torche mais à Leucate que je l’ai perdu avec tous ces départs volés.
Si le tour français a de la gueule, ça prend du temps et c’est fatiguant car ça ne se passe jamais comme il faut. C’est là où on commence à comprendre pourquoi les frères Moussilmani ou Antoine Albeau ne viennent pas parce que c’est le bordel, autant dire les choses comme elles sont !
Les gens pensent souvent que l’on ne pense qu’à nos gueules mais je suis pour la promotion du sport et je trouve qu’il y a des choses dommage comme le fait que nous n’étions que 3 slalomers à participer à l’épreuve des vagues, Cédric Bordes, Damien Le Guen et moi, nous sommes les seuls à avoir joué le jeu. C’est un peu chacun pour soi… C’est quand même triste aussi de se retrouver à 32 slalomers pour une finale du Championnat de France. Tous les meilleurs sont toujours en finale à quelques exceptions près, du coup c’est difficile de mettre de la distance avec ses adversaires, c’est très serré avec toujours les mêmes devant.
Pour revenir à la compétition, au sortir de l’épreuve des vagues, je n’étais pas fatigué, ça m’a même plutôt bien mis dans le bain pour le slalom. Ça s’est joué à rien du tout finalement avec Damien Le Guen qui remporte cette dernière manche mais c’est bien pour lui, il termine cette saison sur une bonne étape… Et pour finir sur une note positive, le slalom à la Torche a vraiment été innovant. Enfin, on sortait du plat classique que l’on a fait toute cette saison en PWA ou en AFF. Toute l’organisation était nickel, il y avait aussi une super ambiance en vagues, je déplore vraiment la gestion de l’épreuve concernant la vague que l’on aurait pu finir et Loctudy où nous n’aurions dû rester qu’une journée pour assurer l'étape…"
Pour en savoir plus sur Julien Quentel : www.julien-quentel.book-rider.com
Source : Julien Quentel
Photos : Eric Bellande/AFF
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