L\'oeil de Delphine Cousin
Championne du monde en titre, la française Delphine Cousin n’a pas raté son entrée lors de la 1ère épreuve de la saison du PWA World Tour dans la discipline du slalom, le tout à Awaza au Turkménistan. Pour Windsurfjournal.com, FRA-775 revient sur cette belle victoire et cette longue épreuve pour les femmes comme les hommes…
"Avec l’annulation de la Corée, j’avais vraiment hâte que la saison internationale commence et cette épreuve était vraiment le 1er grand rendez-vous pour les filles. Je suis arrivée en avance, 3 jours avant la course et ça a été 3 jours de vent. Du coup, on s’est dit que le spot était quand même pas mal même si les prévisions météo n’étaient alors pas au top. Avec 13 femmes inscrites, le comité de course a décidé de nous lancer toutes en même temps et de ne pas faire de poules pour être sûr de valider un résultat. Personnellement, ça ne me dérangeais, cela permettait de faire plus de course aussi. Je pensais m’être bien préparée et j’étais confiante et prête avant que ne débute la compétition…
En ce qui concerne le Turkménistan, je n’avais jamais entendu parler de cette destination avant qu’elle ne soit au calendrier cette année. J’ai commencé à regarder ce qu’il se disait sur ce pays mais pas plus que ça. En arrivant, nous nous sommes quand même rendu compte que c’était très fermé. C’est un pays où on ne peut pas venir en touriste, il faut une bonne raison. Côté ambiance, l’organisation sur place était vraiment au top, tout était vraiment fait pour que tout se passe bien après il y avait des choses étonnantes comme la cérémonie d’ouverture avec le président du Turkménistan qui est venu, tout était calculé avec un culte de la personnalité qui fait assez bizarre. Pour nous, ça n’a pas changé grand-chose, si ce n’est que nous n’avions pas le droit de sortir de l’enceinte de l’hôtel donc du Turkménistan, nous n’avons pas vu grand-chose !
Concernant la course, nous étions souvent les premières à partir à l’eau car valider pour valider une manche, ça nous prenait 5 minutes. Cela faisait un peu peur car nous n’étions pas à l’abri comme en Italie il y a 2 ou 3 ans de courir dans des conditions très moyennes. Dans la 1ère manche, c’était discutable dans la zone de départ car il n’y avait pas beaucoup de vent et tout le monde n’est pas parti au planing. Maintenant, ça fait 2 ans que plus de la moitié de la flotte filles navigue en 8.6 m², j’ai décidé de passer le cap cette année moi aussi et je pense que j’ai fait le bon choix. Je n’ai pas eu de problème pour partir au planing et sur la manche en soi il y avait du vent… Comme on se doutait qu’il n’y aurait pas beaucoup de manches, je n’ai pas voulu faire de départ prématuré, j’ai jibé en tête à la 1ère bouée et j’ai contrôlé. Lors de la 2ème manche, là le vent était là entre 12 et 15 nœuds. J’ai décidé de garder à 8.6 m² même si je n’ai pas la même vitesse qu’avec ma 7.8 m². J’ai pris un départ correct alors que Valérie Arrighetti-Ghibaudo est partie en haut avec un très bon départ en 7.9 m² et avec une meilleure glisse… Seconde derrière elle à la 1ère bouée, les places n’ont plus bougé. Je suis contente de ce que j’ai fait, il ne fallait pas faire d’erreurs sur cette course et je suis assez satisfaite de la façon dont j’ai navigué.
Pour la suite, ce sera à Alaçati en Turquie fin août, je vais rester chez moi en juillet et ensuite nous avons un entrainement organisé par Loft Sails au centre de windsurf de Lena Erdil à Bodrum, toujours en Turquie pour que tout le team s’entraine.
Avec l’épreuve de La Torche et celle de Nouvelle-Calédonie, c’est une longue saison qui débute alors que nous n’avions qu’une à 2 étapes ces dernières années."
Pour en savoir plus sur Delphine Cousin : www.facebook.com/delphinecousinfra775
Source : Delphine Cousin
Photos : PWA/John Carter
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