L'oeil de Cyril Moussilmani
En tête du classement annuel provisoire en slalom sur le PWA World Tour depuis l’épreuve au Turkménistan, le français Cyril Moussilmani confirme et signe lors du Fuerteventura PWA Grand Slam aux Canaries, en signant en prime une belle remontée le dernier jour de la 5ème à la 2ème place. Auteur d’un parcours presque parfait cette saison, F-71 revient sur son très bon début de saison à moins d’une semaine de la 4ème étape de l’année à Alaçati en Turquie.
"Après avoir bien marché en Costa Brava et au Turkménistan, je suis arrivé assez serein à Fuerteventura fin juillet en sachant que mon matos fonctionnait bien et que j’avais une bonne vitesse. En plus, j’aime bien cette étape de Fuerte, je me suis donc dis, pas besoin de me prendre la tête, la route est encore longue et c’est inutile de se mettre la pression d’entrée de jeu.
Ça s’est plutôt bien passé toute la semaine avec des places de de 3 ou 4 jusqu’à l’avant-dernier jour où j’ai raté une finale, j’étais un peu dans le trafic avec les autres riders et pas vraiment au bon endroit au bon moment ce jour-là. Du coup, ça m’a motivé pour mieux faire le lendemain avec cette victoire et cette dernière manche de 3. Je n’avais plus rien à perdre en ayant fait des manches correctes tout au long de la semaine et j’avais sans doute moins de pression que d’autres.
En ce qui concerne les français qui marchent bien en coupe du monde, c’est super pour Pierre Mortefon, Pascal Toselli, Antoine Albeau et même pour moi car c’est sympa d’être tous ensemble et de se tirer la bourre, c’est juste un peu dommage par rapport aux autres pays, ça fait peut-être un peu trop clan mais c’est comme ça !
Avant la Turquie, je fais en sorte d’être plus en forme et plus concentré afin de rentrer plus tôt dans la course. En général, je monte en puissance manche après manche. Cette fois, j’aimerai être aux avant-postes plus tôt afin de garder la pression sur Antoine Albeau pour le mettre à la faute.
Au tout début, c’est une étape que je n’aimais pas trop et puis, au fil du temps, je m’y sens de mieux en mieux. Avec l’eau plate, tout le monde va vite et c’est difficile de faire la différence. Mais comme j’ai travaillé dans ce domaine ces dernières années, c’est désormais presque mon point fort ! La saison est encore longue, tout est possible et on peut presque repartir de zéro au sortir de l’épreuve en Turquie en fonction des performances et des contre-performances de chacun. C’est vraiment bien que la saison soit aussi longue cette année.
L’épreuve de La Torche en Bretagne va être intéressante et compliquée à la fois je pense pour le slalom. Pour les vagues, c’est vraiment top et à l’époque où j’ai participé à quelques étapes là-bas, on faisait de la race en courant dans assez peu de vent et avec 2 bouées mouillées seulement… Désormais il faut plus de bouées sur un parcours, et pour l’instant c’est un peu l’inconnu pour moi car si on prend 15 à 20 nœuds plein Ouest toute la semaine, ce ne sera pas simple. A la grande époque, il s’agissait d’in & outs en 8 avec 2 bouées seulement et le matos n’était pas limité comme pour nous, les gars pouvaient courir en matos de vagues si besoin. Pour nous c’est un peu différent désormais… Reste à voir si l’épreuve pourra se déplacer à Loctudy comme lors de la finale AFF l’an dernier.
Indépendamment de ça, tous les gens autour de moi m’en parle et il y a même des marseillais et des gens du sud qui ont prévu de monter en Bretagne pour assister à l’épreuve, c’est dire !"
Pour en savoir plus Cyril Moussilmani : www.lesmouss.com
Source : Cyril Moussilmani
Photos : PWA/John Carter
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