L\'oeil d\'Antoine Albeau
Vainqueur en Costa Brava début juin, c’est cette fois avec une place de dernier qu’Antoine Albeau repart de l’Awaza PWA World Cup qui se déroulait au Turkménistan la semaine dernière. Pour Windsurfjournal.com, FRA-192 revient sur son départ prématuré lourd de conséquence et le reste de la saison, loin d’être terminée !
"Au final, je ne perds pas grand-chose, on va dire que j’ai joué ma discard de l’année alors que pour des prétendants au titre comme Alberto Menegatti ou Julien Quentel qui ont terminé 13ème ex-aequo sur cette épreuve avec 17,5 points et qui ont eu un résultat moyen en Costa Brava, ils ont déjà 2 discards… A la limite pour moi, ce n’est pas trop grave car j’ai aussi déjà une victoire d’étape dans mon compteur annuel.
Concernant la règle 2.14.2, elle peut être interprétée de 2 façons, l’une qui permet de valider l’étape, une autre qui permet de l’annuler, elle est complètement obsolète… Un choix a été fait, je le respecte car dans les 2 cas, ce résultat peut me servir cette saison selon mes résultats et selon ce que vont faire les autres. Je n’ai pas envie de forcer le destin et je ferai donc avec cette décision…
En soi, ce n’est pas une contre-performance car à la limite je n’ai même pas pu me comparer aux autres durant l’épreuve, je n’ai même pas fait un jibe en course ! J’ai fait un bon PMS tout seul, comme un grand dès le premier tour et je rentre avec une place de dernier mais je ne suis pas le seul… Il y a eu des heats durant lesquels il y a eu assez de vent mais il y en a eu d’autres, notamment celui de Björn Dunkerbeck où je l’ai regardé durant les 4 minutes avant le départ, il n’a pas plané une seule fois.
Je trouve dommage de courir dans des conditions comme ça, nous en avons eu quelques-unes similaires l’an dernier. Là je crois qu’ils ont vraiment voulu valider l’épreuve pour que les organisateurs et les sponsors soient contents et refassent ça l’an prochain, je comprends complètement… Mais après ce qu’a écrit Björn Dunkerbeck sur son site web, il n’a pas tort non plus ! Après soi on se débrouille tout seul et on va dans des endroits ventés ou on suit le circuit où il y a de l’argent et qui nous permet de vivre de notre sport… Du point de vue organisation, il faut d’ailleurs signaler que c’était sans doute l’une des meilleures épreuves de la saison.
Concernant ce départ prématuré, je ne pouvais pas ralentir tout simplement. Nous avons eu énormément d’algues. Sur la zone de lancement, dans les 30 secondes avant le top départ, il y avait des lignes d’algues inimaginables. On s’élançait 20 à 25 secondes avant le top et c’était hyper chaud. C’est de ma faute, je n’aurai pas dû pousser comme ça et je n’imaginais pas alors que tout allait se jouer sur une seule manche…
Pour la suite et dans ma tête, je reste le leader… Les 12 finalistes terminent premiers mais ils ne prennent pas 0,7 points mais bien 6,5 points et si tu vises une 1ère place au classement annuel, 6,5 c’est presque une discard. Tout dépendra de ce qu’il se passera cette année, ça peut servir pour un titre malgré tout…
L’épreuve à Fuerteventura à la fin du mois va être intéressante, normalement on va enfin pouvoir sortir les petites planches. En général, ce sont de bonnes semaines avec du vent et une dizaine de manches. J’aime bien le vent fort, le plan d’eau est technique, c’est vraiment un endroit cool et il me tarde d’y être !"
Pour en savoir plus sur Antoine Albeau : www.antoinealbeau.com
Source : Antoine Albeau
Photos : PWA/John Carter
Articles similaires
L'oeil de Marion Mortefon
