Dossier windfoil - 3 questions à William Huppert
En cette période hivernale plutôt calme en terme d’actualité, nous avons décidé d’ouvrir un dossier windfoil afin d’en savoir un peu plus sur cette discipline qui monte, un dossier qui s’étoffera au fil des semaines et des mois à venir avec les interviews de windsurfers qui s’y sont mis et des marques, déjà présentes dans ce secteur ou qui s’y lancent, afin de comprendre leur approche et leur philosophie. Parmi les meilleurs français dans cet exercice de style, William Huppert essuie le 1er les plâtres.
Windsurfjournal.com : Quand et à quelle occasion as-tu découvert la pratique du windfoil et qu’est-ce qui t’a tout de suite séduit ?
William Huppert : J’ai découvert le windfoil il y a 2 ans avec Kévin Festocq. Kévin et Loig Peigne, les deux fondateurs de Lokefoil, concevaient leurs foils depuis 6 ans déjà. A l’occasion lors d’une session à Saint-Malo où le vent tombait, Kévin m’a proposé d’essayer son foil. J’ai adoré et la première chose qui m’a fait halluciner c’est le bruit, silence complet ! Puis cette sensation de voler au-dessus de tout. Après 20 minutes, j’étais capable de tirer des bords dans la baie en 6.2 m² sans camber dans 10 nœuds de vent… Je suis rentré complètement cramé tellement j’avais tout donné avec l’excitation. J’ai rendu le foil à Kévin et direct je lui ai dit : "Il m’en faut un !". Et ce n’était que le début !
WJ : Qu’apporte selon toi cette pratique par rapport à celle que nous connaissons habituellement en slalom/freeride ?
WH : Pour moi le foil c’est planer tôt, pouvoir remonter ou descendre au vent facilement avec du matériel moins encombrant et le tout avec des sensations incroyables. Le foil permet de naviguer dans des conditions où on n’irait pas d’habitude : du vent léger. Quand on est seul aussi, on se remotive pour remonter au vent se faire une balade dans la baie, aller faire le tour d’une île etc… Ça c’est plutôt pour l’aspect freeride. Pour l’aspect slalom c’est plutôt se tirer la bourre entre windfoilers, s’inventer un parcours avec une remontée au vent, une descente, un travers et le premier arrivé à gagner. C’est plein de petite choses qu’on ne fait plus en slalom parce que le matériel remonte moins facilement au vent, il faut la grosse voile, ça tire… Bien sûr le foil est complémentaire, une bonne session de slalom dans le vent fort et du clapot, avec du pilotage ça reste génial, ou une bonne session de vagues !
WJ : Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut se mettre au foil ?
WH : Pour débuter, je recommande vraiment les chaussons et la combinaison jambes longues. Le foil, ça coupe et surtout au début quand on fait un waterstart ou un beachstart, on n’a pas l’habitude d’avoir des ailes sous l’eau et on a vite fait de mettre un coup de pied dedans. On peut mettre un casque et un gilet aussi pour se rassurer sur le premier essai. Pour débuter en foil, il faut surtout ne pas forcer et garder les appuis droits et au-dessus de la planche, ça ne sert à rien de partir plein largue voile bordée à fond… Il faut être au travers tranquille, le pied avant dans le strap et on cherche ses appuis. Généralement ça vient très vite, tous les gens que j’ai vu débuter on fait leur premier vol dès les 15 premières minutes et les premiers bords bien calés au bout d’une heure. N’hésitez pas à demander conseil auprès des pratiquants actuels qui vous donneront les bons tuyaux. Il faut vraiment que les gens se rassurent, le foil n’est pas élitiste. Tout pratiquant peut faire du foil car c’est quand même facile d’accès à partir d’un niveau footstraps/planing/harnais. Et ce n’est pas dangereux ! Il y a juste quelques habitudes à modifier mais les sensations en valent vraiment la peine !
Pour en savoir plus sur William Huppert : www.william-huppert.fr
Source : William Huppert
Photos : Eric Bellande/AFF
Articles similaires
3 questions à William Huppert
