3 questions à Sharon Kantor

25/07/2023

En pleine progression, l’Israélienne Sharon Kantor vient de remporter le Test Event à Marseille, confirmant la bonne impression laissée en mai dernier lors des iQFOil European Championships en Grèce. Au micro de Windsurfjournal.com, elle revient sur sa victoire, à 1 an des Jeux Olympiques de Paris 2024…

Windsurfjournal.com : Pourrais-tu te présenter à ceux qui ne te connaissent pas encore ?
Sharon Kantor : Je m'appelle Sharon Kantor, je viens d'Israël et j'ai 20 ans. Je suis membre de l'équipe olympique israélienne de windsurf. J'ai commencé ce sport à l'âge de 10 ans au Michmoret Sailing Club et je n'ai jamais arrêté depuis. Tout au long de ces années, la chose la plus importante pour moi a été d'aimer ce que je faisais et je pense que cela m'a beaucoup aidé au début de ma carrière de régatière. J'ai participé pour la première fois à une compétition internationale à l'âge de 13 ans et j'ai remporté une médaille de bronze dans la catégorie des moins de 15 ans. C'est à ce moment-là que j'ai compris que le ciel était ma limite. J'ai eu une très bonne période en juniors, remportant le championnat d'Europe Bic Techno des moins de 17 ans et une médaille de bronze aux championnats du monde la même année. À 18 ans, je suis passé dans la catégorie senior et à cette époque, le modèle olympique RS:X a été remplacé par la nouvelle classe iQFOil. J'ai saisi ma chance et je me suis beaucoup entraîné avec ce support. Cela a pris du temps, mais au début de l'année 2023, j'ai remporté ma première médaille dans une compétition internationale senior, la 3^ème place lors des International Games de Lanzarote. Ensuite, j'ai terminé 2^ème lors des championnats d'Europe en mai dernier en Grèce. Et, il y a une semaine, j'ai donc remporté l'épreuve test olympique durant laquelle je me suis senti très bien.

WJ : Comment as-tu vécu ce Test Event de Marseille et en particulier ta victoire sur le Marathon, qui a donné le ton pour le reste de la semaine ?
SK : Je suis arrivée une semaine avant la compétition. D'habitude, je fais partie d'une grande équipe de 6 filles. Cette fois, c'était une expérience différente de ce à quoi je suis habituée. J'ai commencé la compétition et les conditions étaient très intéressantes. Le vent soufflait en rafales et était difficile, parfois très changeant, et chaque jour était différent. Nous avons fait 19 courses en 5 jours et l'une d'entre elles était ce long Marathon qui a duré 80 minutes ! C'est la plus longue course que j'ai faite. J'ai fait une bonne course, je me sentais à l'aise avec la mer et j'étais dans ma zone. J'ai terminé 1^ère avec un grand écart sur les autres et j'étais super contente. Je suis arrivée sur la medal race en 1^ère position, ce qui signifie que j’étais sûre d'avoir une médaille. Je suis restée concentrée jusqu’au bout et je me suis imposée…

WJ : Qu'as-tu appris de cette épreuve et cette victoire n'est-elle pas aussi synonyme de pression pour l'avenir ?
SK : J'ai appris à quel point je suis forte dans ma tête et j'ai compris que tout peut arriver et que tout est possible. J'ai gagné cette compétition et j'en suis très heureuse, mais nous avons les championnats du monde le mois prochain et je dois me concentrer là-dessus aussi, donc il n'y a pas de temps mort pour faire la fête. Je n'ai pas l'habitude de me mettre la pression, je me sens forte et je sais que je peux recommencer.