3 questions à Pierre Mortefon

12/12/2022

7ème mondial en slalom cette année après avoir été sur le podium de la discipline depuis 2015, le français Pierre Mortefon est forcément déçu et en deçà du résultat qu’il espérait… Au micro de Windsurfjournal.com, il revient sur cette contre-performance et son séjour en Nouvelle-Calédonie en repérage du Défi Wind Pacific Ocean.

 


Windsurfjournal.com : 7ème mondial cette année, c'est une place à laquelle tu ne nous avais plus habitué... Avec du recul, comment analyses-tu ce résultat ?
Pierre Mortefon : Il y a beaucoup de déception, c’est clair ! 7 années passées sur le podium avant cette 7ème place, c’est un échec, il ne faut pas se le cacher. Là où je relativise quand même, c’est que l’on a eu une saison un peu "light" puisqu’il n’y a que 2 événements qui ont compté. J’ai tout de même été dans la bagarre, jusqu’à jouer le titre. Je trouve que c’est une 7ème place qui n’est vraiment pas bien payée si je puis dire. Je ne mérite pas beaucoup mieux mais cela tient à peu de chose comme une qualification en finale loupée. Ce n’est clairement pas le résultat recherché et escompté, mais ça resta aussi une saison particulière avec une épreuve en Croatie en juillet qui ne compte pas à la base, mais dont le résultat aurait pu changer bien des choses avec un beau plateau sur place. J’essaie de relativiser ce résultat pour repartir à la bataille la saison prochaine.

 


WJ : Quelles leçons tires-tu de cette saison et que t'inspire ce format de course mixte aileron/foil parfois décrié ?
PM : Le format est compliqué et bien sûr, il est décrié ! Les gens qui commentent ne sont pas toujours avec nous sur les sites de compétition et ce n’est vraiment pas évident. Forcer l’un ou forcer l’autre, il y aura toujours des déçus. Et puis voilà, le foil progresse, c’est l’évolution du sport et c’est normal que sa place soit de plus en plus grande. Après, ce qui ne me semble pas bon dans le système actuel, c’est que l’on n’ait pas un calendrier adapté à ce format mixte. À Sylt, nous n’avons pas pu courir en aileron, bien que nous aurions pu le dernier jour… Et au Japon, le seul jour de vent fort, mais cela n’a pas été fait exprès, les parcours étaient très abattus, ce qui permet au foil de tenir encore dans plus de vent. La bouée n°1 était dans une zone un peu déventée et le parcours était tout petit ! Bref… Là où je pourrai avoir un regard critique, c’est en disant, OK on fait les 2 disciplines, mais il faut que l’on fasse vraiment les 2 disciplines ! Sinon, on fait une coupe du monde de l’un et une coupe du monde de l’autre… Et forcément, si on s’éparpille, cela deviendrait vraiment compliqué pour les coureurs, il faut encore plus de matos, organiser encore plus d’événements, etc… Ce n’est pas simple. Ce que je retiens pour conclure, c’est que l’an dernier, le foil était efficace jusqu’à 20/25 nœuds, cette année, c'était jusqu’à 25/30 et l’année prochaine, ça marchera jusqu’à 30/35 nœuds, c’est l’évolution du sport.

 


WJ : Dans la foulée, tu es parti en Nouvelle-Calédonie pour le prochain Défi Wind Pacific Ocean, peux-tu nous en parler ?
PM : Après le Japon, j’ai en effet eu la chance d’aller en Nouvelle-Calédonie pour le Défi Wind Pacific Ocean. Déjà ça m’a fait du bien après ce résultat d’aller dans cet endroit assez incroyable. Sur place, il y a une belle communauté windsurf et même sports de glisse en général. Dès l’arrivée, nous avons été super bien accueillis et tout était organisé aux petits oignons. Ensuite, nous avons eu la chance de faire la fameuse BlueScope Race, un événement qui a lieu tous les ans sur place. On part du phare Amédée et on fait une grande descente de 20 km jusqu’à Nouméa. C’était une mise en jambe et ensuite, nous sommes partis pour une exploration dans le cadre du Défi Wind Pacific Ocean afin de voir ce qu’il était possible de faire. Ce qui était top, c’est que l’on a fait quelque chose de vraiment différent avec de la longue distance et des passages dans des endroits magnifiques. Il y avait aussi une partie bivouac, quelque chose que nous n’avons pas l’habitude d’avoir sur les compétitions. On est sur un format vraiment différent avec un mixte de compétition, de découverte dans un cadre paradisiaque. Il y a vraiment quelque chose à faire et j’espère que tout va bien se caler pour qu’il y ait un gros événement sur place. En effet, potentiellement, l’idée est de faire la finale PWA en slalom là-bas l’an prochain et cette épreuve dans la foulée. Ce serait super pour les coureurs, pour le sport et pour la Nouvelle-Calédonie !

 

Pour en savoir plus sur Pierre Mortefon : www.instagram.com/pierremortefon

 

Source : Pierre Mortefon
Photos : Carter/Pwaworldtour.com

tags: Pierre Mortefon PWA World Tour Fly! ANA Yokosuka World Cup

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