3 questions à Jimmy Thiémé

18/07/2023

11^ème de la Gran Canaria Windsurf World Cup dans la discipline du slalom, le français Jimmy Thiémé est aussi le 1^er parmi les concurrents à avoir exclusivement navigué en aileron lors des 10 courses validées. Pour Windsurfjournal.com, il revient sur sa prestation et ce mixte aileron/foil en compétition.

Windsurfjournal.com : Avec quelles ambitions arrivais-tu sur cette épreuve PWA de slalom à Pozo ?
Jimmy Thiémé : J’arrivais à Pozo avec l’ambition de faire un top 15, car on sait qu’il y a un gros niveau. Et, en plus, pour ce qui est du foil, s’il n’y a pas plus de 30 nœuds, c’est vraiment compliqué de jouer avec eux. Je suis très content de ma 11^ème place, je ne m’en suis pas trop mal sorti. C’était vraiment compliqué de rivaliser avec le foil, car on a eu en gros entre 15 et 30 nœuds de vent sur les 3 journées de course.

WJ : Ce mixte aileron/foil anime beaucoup de débats, quel est ton point de vue à ce sujet ?
JT : Je trouve que ce qu’a fait l’AFF avec le Brest Funboard Tour AFF est bien. C’est-à-dire qu’en dessous de 15 nœuds, c’est seulement du foil, et au-dessus de 15 nœuds, on valide en aileron si les conditions sont favorables. Pour ce qui concerne le PWA World Tour, le mieux serait de séparer, je pense, et qu’il y ait plusieurs étapes en aileron et d’autres en foil. Ou alors faire un tour totalement foil ou totalement aileron ! L’idéal serait de ne pas mixer les 2, car finalement, cela crée trop de problèmes sur les compétitions avec beaucoup de matos à transporter. On se prend aussi la tête sur ce que l’on doit prendre ou pas au moment d’aller à l’eau.

WJ : Comment vois-tu le développement du sport et de la discipline du slalom, en particulier avec un support foil qui élargit toujours un peu plus sa plage d'utilisation ?
JT : C’est vrai que pour le développement du foil, il y a beaucoup de compétitions avec souvent du vent favorable pour ce support. Donc, c'est plutôt bien pour l’évolution de cette discipline. Mais, je constate aussi au fil des épreuves PWA que certains concurrents ne naviguent plus qu’en foil désormais et ça commence clairement à tuer l’aileron. C’est pour cette raison qu’avec Taty Frans, Ingmar Daldorf et quelques autres, nous sommes venus à Pozo uniquement en aileron et nous avons essayé de montrer que l’aileron n’était pas encore mort face au foil.