3 questions à Lucie Belbeoch

06/07/2023

Sélectionnée aux côtés de Nicolas Goyard, Lucie Belbeoch participera au Test Event à Marseille dans quelques jours, la répétition générale avant les Jeux Olympiques de Paris 2024 dans 1 an. Au micro de Windsurfjournal.com, elle revient sur sa 1^ère partie de saison et cette épreuve importante en ligne de mire…

Windsurfjournal.com : Les entraînements (blocs) se sont enchaînés à Marseille ces dernières semaines. Peux-tu nous parler de leur déroulement et en quoi consistent-ils ?
Lucie Belbeoch : Je me suis concertée avec Nicolas Huguet, mon entraîneur, afin de planifier au mieux, on a vu ce dont j’avais besoin, quels étaient mes axes prioritaires de travail. C'est, ce qui nous a amené à faire presque 2 blocs ou séances d’entraînement de 2 fois 12 jours sur Marseille. Il y avait systématiquement un travail technique d’adaptation au plan d’eau, des réglages et des régates d’entraînement à la fin de chaque bloc. Le but est également d’affiner la préparation physique. Il y a aussi la partie choix du matériel et prendre ses repères dans la baie de Marseille, car c’est très spécifique.

WJ : Quel bilan tires-tu de cette 1^ère partie de saison avec notamment une belle 2^ème place sur le Trofeo Princesa Sofia aux Baléares en avril, mais aussi une 46^ème place lors du championnat d'Europe en Grèce ?
LB : Ce qui est notable, c’est que je fais la meilleure performance de ma carrière et la plus catastrophique à 1 mois d’intervalle ! C’est assez surprenant, mais pour moi, pas tant. Palma de Majorque, je savais que c’était notre régate importante de sélection pour le Test Event et j’avais tout calculé pour être prête sur cette compétition-là. Il y a ensuite ce championnat d’Europe, une régate importante également. Mais je me suis confrontée à la difficulté de bien se préparer pour 2 épreuves importantes d’affilée et avec un timing plus serré. J’ai eu du mal à reprendre du jus entre les 2. Il y a eu aussi le fait que nous nous sommes entraînés avec du vent léger en Grèce lors du bloc précédant l’épreuve, et ensuite, nous avons du vent très fort. Et je savais que ce sont les conditions dans lesquelles je ne peux pas performer pour le moment d’un point de vue technique. Un cran technique et pas d’entraînement dans le vent frais, ç'a été difficile. J’ai fait beaucoup d’erreurs, j’aurais pu jouer mieux que ça je pense, mais c’est comme ça, c’était ma place. J’ai fini en poule argent que j’ai remportée et j’ai essayé d’en tirer un maximum de profit.

WJ : Comment abordes-tu désormais le Test Event à Marseille qui va débuter dans quelques jours ?
LB : Je suis très contente de la préparation qui a été faite. J’ai pu tester aussi plein de protocoles, car c’est une régate très particulière avec toute la complexité qu’apporte Marseille avec la chaleur, un vent très changeant, l’attente potentielle, etc… Le fait de rester bien calme aussi sur tout ce qui peut se passer. Durant ce Test Event, il y aura tout le protocole des Jeux Olympiques, c’est vraiment la répétition générale. Donc cela va demander de la rigueur avec plein de choses qui ne sont pas aussi poussées sur des régates normales comme la jauge par exemple. J’ai ciblé tout ce que je devais faire et ça devrait bien se passer de ce point de vue là. Pour moi, ce sera une 1^ère expérience de Test Event, c’est la compétition la plus haute gradée à laquelle j’aurai participé et je suis super contente d’y participer. Ça va être inédit avec le tout 1^er Test Event en iQFOil avec 24 concurrents seulement, cela n’a plus rien à voir avec les régates à 100 sur l’eau comme nous en avons l’habitude. Ce seront vraiment des duels, des bagarres plus directes, ça va être super intéressant pour moi ! Il y a aussi un contexte de pression et voir comment les adversaires vont réagir. Il me tarde de me confronter à cette expérience et de voir ce que je suis capable de faire dans ce genre de situation. L’épreuve début le 11 juillet, ça va être la guerre et je suis prête !