3 questions à Delphine Cousin Questel
2ème l’Hvide Sande World Cup au Danemark et 3ème mondiale en slalom au terme des 2 seules étapes disputées cette année, la française Delphine Cousin Questel sauve les meubles d’une saison qui aura pu prendre une tournure bien plus catastrophique. Pour Windsurfjournal.com, elle revient sur sa récente prestation au Danemark et sur une bien courte saison qui lui laisse un goût amer…
Windsurfjournal.com : Hvide Sande était l'épreuve piège par excellence avec peu de manches courues. Tu prends la 2ème place et termine 3ème mondiale cette saison, que t'inspire ton résultat sur cette étape et à l'année ?
Delphine Cousin Questel : En effet, peu de manches courues encore sur cette épreuve. Nous n’avons pas eu de chance avec la météo car juste avant l’épreuve nous avons pu naviguer dans de belles conditions de vent. 2ème reste évidemment une bonne place et dans ces conditions plus que difficiles, c’est une très bonne place. Terminer 3ème de cette saison n’était évidemment pas mon objectif mais faire un podium avec le niveau qui monte de plus en plus chaque année avec de nombreuses prétendantes pour le podium overall, c’est tout de même assez satisfaisant.
WJ : Quel regard portes-tu sur cette saison et les 3 seules manches validées au final après 2 étapes ?
DCQ : Je suis très frustrée que le titre se soit joué sur 3 manches cette année. C’est du jamais vu je pense et sportivement ce n’est pas vraiment juste ! J’ai l’impression de m’être entrainée toute l’année pour rien car en plus 2 des 3 manches sont largement discutables en terme de conditions de vent. Cette année, j’aurais vraiment aimé courir dans du vent médium à fort car je me sentais super bien avec mon matériel Gun Sails et Starboard. Il y a toujours une part de chance dans la compétition et dans les conditions que nous avons rencontrées, le facteur chance était multiplié par 2. Je n'ai pas fait de grosses erreurs et c’est ce que m’a permis de compléter ce podium. Cependant, je pense avoir manqué de chance à certains moments, notamment lors de la seule manche validée en Corée et durant laquelle j’étais en tête de la 1ère tentative de finale et qu’elle est annulée pour être recourue dans les mêmes conditions et là alors que je suis à la bagarre avec Lena Erdil, je prends un tas d’algues à la bouée n°3 et je perds mes chances de remporter l’épreuve. Enfin bref, c’est comme ça !
WJ : Depuis plusieurs années déjà, le circuit féminin en slalom oscille entre 2 et 3 étapes au hasard des conditions météo et des annulations parfois en cours d'année, que faudrait-il selon toi pour qu'il y ait plus d'étapes et rendre l'épreuve femmes en slalom plus attractive car paradoxalement, les concurrentes sont là avec 31 inscrits par exemple au Danemark et souvent autant à Alaçati ?
DCQ : Il y a en tout cas une vraie dynamique chez les participantes et nous sommes de plus en plus nombreuses donc la discipline intéresse ! Nous avons encore eu un meeting avec la PWA pour essayer de redynamiser notre circuit car selon moi ce n’est pas normal que nous ne soyons plus présentes sur des étapes comme Fuerteventura ou en Costa Brava. Les hommes ont 6 étapes cette année quand nous en avons 2, c’est ridicule. Honnêtement, c’est difficile de savoir ce qu’il faudrait faire mais selon moi, c’est le travail de la PWA de faire en sorte que le tour comporte plus d’étapes. C’est leur travail après tout. Normalement l’année prochaine, nous devrions être plus gâtées en terme de nombre d’événements mais évidemment nous n’en sommes encore pas sûrs ! Je croise les doigts et reste très motivée pour la conquête du titre en 2017 !
Pour en savoir plus sur Delphine Cousin Questel : www.delphinecousin.com
Source : Delphine Cousin Questel
Photos : Carter/Pwaworldtour.com
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