3 questions à Blanca Alabau

29/11/2023

Aux avant-postes en slalom cette saison sur le PWA World Tour, l’espagnole Blanca Alabau remporte son 1^er titre de championne du monde. Au micro de Windsurfjournal.com, elle revient sur sa belle saison et ses résultats…

Windsurfjournal.com : Comment résumerais-tu ta saison 2023, depuis le premier événement à Torbole jusqu'à la finale au Japon et ce premier titre de championne du monde ?
Blanca Alabau : Si je devais décrire cette saison en un seul mot, ce serait SOLIDE ! Je suis montée sur le podium de tous les événements, avec différentes filles. Nous avons eu toutes sortes de conditions, en commençant par des conditions légères sur le lac de Garde, avec à du vent fort aux Canaries et des conditions moyennes à fortes au Japon. Toutes les épreuves ont eu leur lot de difficultés, mais dans l'ensemble, j'ai été très régulière.

WJ : Que penses-tu de ce mix aileron/foil à l'heure où le PWA World Tour semble s'orienter vers des disciplines mieux identifiées en 2024 et des étapes dédiées au slalom ?
BA : J'ai vraiment aimé ce mélange ! Ma meilleure bataille jusqu'à présent a été avec Sara-Quita Offringa en aileron quand moi j’étais en foil. Cela permet de voir la vitesse de l’aileron et la performance du foil. En même temps, cela permet aux spectateurs pro-aileron ou pro-foil d'être plus attentifs à ce qu’il se passe en course.

WJ : Il n'y a eu que 5 femmes qui ont participé à tous les événements en slalom du PWA World Tour cette année. Qu'est-ce que cela t’inspire et comment peut-on remédier à ce manque de compétitrices ?
BA : Je pense que le problème vient plutôt de l'industrie du windsurf et non des riders ! L'industrie n'arrête pas de dire que nous ne générons pas les mêmes profits ou ventes que les hommes et que nos courses ne sont pas "assez bonnes pour être regardées". Mais je pense que ce n'est qu'une excuse pour réduire le budget. J'ai reçu des milliers de commentaires des passionnées de windsurf sur les performances incroyables que nous avons réalisées, en particulier cet été. Nous n'avons pas toutes la possibilité d'assister à toutes les épreuves, et pour certaines d'entre nous, venir au Japon est une grosse dépense, surtout s'ils savent que leur classement général ne changera pas, alors cela n'a pas de sens de dépenser 4 000 € de plus pour venir ici. Heureusement, nous disposons aujourd'hui de prize money égaux, ce qui permet aux meilleures filles d'être professionnelles, mais il nous reste encore beaucoup à faire pour parvenir à une véritable égalité dans notre sport.