Si l’Indoor de France était avant tout une grande fête du windsurf avant une compétition officielle, il n’en reste pas moins que la prestation de Nicolas Akgazciyan samedi soir a incontestablement marqué les esprits… Avec F-400, retour sur cet événement unique dont il se souviendra a priori très longtemps !!!
Windsurfjournal.com : Tu as participé au dernier indoor à Bercy en 2004, et à pas mal d’autres entre temps, dans quel état d’esprit es-tu arrivé à Paris 12 ans plus tard ?
Nicolas Akgazciyan : J’ai abordé l’événement de 2 manières différentes, d’abord en me disant que cet Indoor de France avec toutes ces légendes présentes était sans doute le plus important à mes yeux car Robby Naish, Erik Thiémé et Robert Teriitehau étaient là à l’époque lors de mon 1er indoor. Cela me tenait à cœur car ce sont eux qui ont fait que nous en sommes tous là aujourd’hui, ce sont eux qui nous ont vendu du rêve et qui m’ont poussé à faire ce sport. D’un autre côté, me retrouver malgré tout tant d’années confronté à eux, c’était le plus gros challenge de ma carrière et j’attendais ça avec impatience… A vrai dire, je l’avais même rêvé !
WJ : Côté sportif, tu réalises une soirée de vendredi plutôt moyenne durant laquelle tu sembles t’être mis la pression et à l’inverse, celle du samedi où tu te révèles complètement, peux-tu nous en parler ?
NA : C’est vrai que je suis passé complètement à côté de ma soirée vendredi alors que j’avais tous les éléments pour réussir. J’attendais tellement cet événement que le stress est venu se joindre à la fête, ça m’a enlevé mon plaisir personnel et au final j’ai accumulé les erreurs. En saut, je pensais avoir bien fait mais je rate la finale, il est vrai que le niveau était relevé. Ce stress m’a pompé toute mon énergie, j’ai fait plein d’erreurs en slalom, le tout à bout de bras, je n’avais plus de force… Ce n’était pas forcément comme cela que j’avais prévu que ça se passe, ça m’a mis un coup sur la tête même si pour les autres coureurs, ils ont fait le show et ils méritent leur place. Le samedi soir, j’ai voulu d’abord m’éclater, profiter du spectacle moi aussi et laisser place au plaisir. Le vendredi soir, en plus des riders qui m’ont soutenu car ils savaient que j’étais très déçu, il y aussi 2 personnes qui m’ont reboosté, Fred Bosson, le père d’Adrien, qui a su trouver les mots, ainsi que JR, mon coach, qui a été là pendant toute l’épreuve…
WJ : Cet Indoor de France était d’abord une grande fête du sport avant une compétition, comment l’as-tu vécu en mettant de côté les aspects résultat et performance ?
NA : En somme, c’était d’abord la fête de notre sport et une réunion importante entre les riders de toutes les générations. Je trouve que c’était important de faire la passation en quelque sorte et de continuer à faire perdurer la belle image de notre sport et motiver les jeunes qui arriveront. Nous en avons besoin pour entretenir la flamme. Cet Indoor de France était déjà mon 6ème indoor et pour moi Bercy reste Bercy, c’est incontestablement le meilleur auquel j’ai participé parce que l’arène s’y prête parfaitement ! Nous ressentions le show, la présence du public, le tout en France devant notre public. Je voudrai aussi tirer un grand coup de chapeau à Fred Beauchêne, mon pote comme je l’appelle, je pense qu’il en a bavé pour remonter cet indoor. C’est quelqu’un que j’aime beaucoup et qui fait, et a fait, beaucoup pour le sport
Pour en savoir plus sur Nicolas Akgazciyan : www.facebook.com/Nico-Akgazciyan-F400-635945966426819
Source : Nicolas Akgazciyan
Photos : Eric Bellande/FFVoile