10 questions à Marine Hunter

06/09/2019

Devenue une figure incontournable du windsurf féminin tricolore en quelques années, Marine Hunter est une vraie passionnée comme on en rencontre peu, elle qui vit, mange et dort windsurf ! Logiquement, elle s’est prêtée au jeu de nos 10 questions afin d’en savoir un peu plus sur elle…

 

Windsurfjournal.com : Pourquoi es-tu si passionnée par le windsurf ?
Marine Hunter : J’ai du mal avec l’étiquette de passionnée. Pour moi, le windsurf est une nécessité, j’en ai besoin dans mon équilibre. Je me suis déjà posée la question de savoir ce que je serai devenue sans la planche et quand tu te poses cette question, c’est qu’en général, c’est plus qu'un loisir.


WJ : Ton meilleur souvenir en windsurf ?
MH : J’en ai plein ! Les plus marquants sont mes premières compétitions où j’avais zéro niveau, c’était n’importe quoi mais tellement fun. Ma première Hibiscus Party était assez rock n’roll, on a fait le trajet depuis la Rochelle avec Benoit Gendre dans le camping-car de Max Lesauvage, je les connaissais à peine; je ne savais pas jiber, je galérais à passer la barre, tout ça au milieu de mecs comme Antoine Albeau et Yann Sune qui posaient 100% de leur backloops. J’ai rencontré Nathalie Cottard et Marie Gicquel, c’était mortel. Et poser mon premier back l’année dernière, parfaitement sec du premier coup, je n’y croyais pas, je pensais que ça me prendrait encore 10 ans !

 
WJ : Et le pire ?
MH : Quand j’ai percuté Alizé de Souza au jibe pendant une AFF à Marignane. Je m’en voulais tellement que j’ai dû pleurer autant qu’elle.


WJ : Quelle serait pour toi la journée idéale ?
MH : Petit 1, se réveiller sur le spot. Le soleil se lève, illumine la surface de l’eau et colore le spray qui s’échappe des vagues en franges dorées. Je réveille les potes en leur déposant avec amour des escargots sur le front (c’est bon pour calmer les coups de soleil), puis on part à l’eau pour une session surfsailing avec les dauphins et les bernard-l’ermite. La combi n’est pas mouillée de la veille puisqu'on est en boardshort, c’est l’été mais sans zone de baignade, ni touristes ni personne à l’eau, ou alors très loin, à 180km sur le spot “La terapia de grupo” où tous les aigris, mal élevés et égoïstes se retrouvent entre eux pour échanger dans le calme et la sérénité sur leur vision du grand flux cosmique. Petit 2, après la session du matin, direction la serviette avec un livre sur cette plage où le sable n’a jamais appris à voler, jusqu'à ce qu'on crève tellement la dalle que les bernard-l’ermites se sont planqués. Petit 3, pâtes-pesto-fromage râpé, ou équivalent. Petit 4, concours de château de sable ou rando, en fonction de l’humeur. Petit 5, deuxième session au coucher du soleil, et enfin, après une soirée jeux de cartes autour d’un feu de camp, 15h de sommeil ininterrompu. En gros.


WJ : Quel est le meilleur endroit où tu es allée ?
MH : Je suis sous le charme du Cotentin, cette région est magnifique. Je découvre la beauté de notre pays en faisant le tour des spots de France au gré des condices, dans l’ensemble on est vraiment pourris-gâtés. Il suffit de voir le nombre d’allemands/belges/hollandais sur les spots pendant les vacances.

 
WJ : Quelle destination rêves-tu de découvrir ?
MH : Je pourrai faire mon intéressante en répondant du tac au tac que ce n’est pas la destination qui compte, c’est le voyage, mouahaha ! Mais je me retiendrai. J’adorerai partir en road trip avec des potes en Irlande, en Ecosse/Cornouailles, en Galice/Portugal ou aller au Cap-Vert. Et passer un mois dans le Cotentin pour découvrir la partie Sud en particulier, les photos aériennes de Jérôme Houyvet donnent trop envie.


WJ : Quel est le meilleur conseil que tu as pu recevoir ?
MH : Borde ! Et plein d’autres. Comme j’ai appris un peu à l’arrache, je rattrape les bases au fur et à mesure. Cette année, je découvre le high jump dans l’objectif de faire les lates. 


WJ : Quelle est ta plus grande crainte ?
MH : Pendant longtemps je pensais être hyper chillax comme meuf mais je suis carrément anxieuse. J’ai beaucoup de craintes qui vont de la peur de la blessure, la peur de prendre de la hauteur en jump, en passant par la peur du regard de l’autre ou de l’abandon. Ça dépend du contexte.


WJ : Qu’aurais-tu aimé faire si tu n’avais pas découvert le windsurf ?
MH : Je ne me suis jamais vraiment posé la question. De l'éthologie équine peut être, après avoir dit fuck aux parents.


WJ : Première application ouverte le matin ?
MH : Aucune, je n’ai pas de smartphone, trop fragile, trop cher et surtout trop addictif; j’y perds un temps fou et ça me coupe du monde. Sur Instagram notamment, je me comparais trop aux autres, pas terrible pour l’estime de soi. Le premier onglet de la journée, par contre, c’est Windguru. 50 forever!

 

Source : Marine Hunter
Photos : Furaçao - Thomas Seguin/U-Ride

tags: Marine Hunter

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