MAJ 5 mai 21h : La sénatrice Annick Billon considère que "c’est un premier pas sur la plage abandonnée. Il revient aux députés de permettre à ce que les habitants du bord de mer puissent profiter à nouveau d’un espace de liberté si essentiel à leur équilibre de vie" poursuit la sénatrice. Après ce vote au Sénat, les discussions sur le projet de loi vont se poursuivre à l’Assemblée Nationale dès mercredi (il s’agit d’une procédure accélérée). Malgré les demandes officielles, les réflexions y compris par les fédérations sportives concernées sur les dispositifs pour respecter les distanciations, le Gouvernement n’a pour l’instant pas montré de signe d’ouverture.
Retournement de situation dans ce débat animé concernant la réouverture des plages puisque ce mardi 5 mai 2020, le Sénat a entamé l'examen du projet de loi prorogeant l'état d'urgence sanitaire et complétant ses dispositions.
En séance publique, les sénateurs ont adopté des amendements tendant à :
Empêcher que les victimes de violences familiales puissent être mises en quarantaine, placées et maintenues en isolement dans le même domicile que l’auteur des violences (amt 98 - art. 2) ;
Autoriser l’accès aux plages et aux forêts pour la pratique sportive (amt 175 - art. add. après art. 5) suite à un amendement déposé par Annick Billon Sénatrice de la Vendée, Anne-Catherine Loisier Sénatrice de la Côte-d’Or et Loïc Hervé Sénateur de Haute-Savoie.
"La décision annoncée par le Gouvernement de rendre les plages inaccessibles au public au moins jusqu’au 1er juin, alors même que les parcs et jardins, "si essentiels à l’équilibre de vie en ville", pourraient être ouverts est pour le moins surprenante.
Il est important de faire une distinction entre le bain de soleil et la pratique d’une activité sportive individuelle sur la plage ou dans l’eau. De la même manière, continuer d’interdire une pratique sportive individuelle en forêt alors même que le déconfinement de la population aura commencé est incompréhensible.
Aussi, le présent amendement prévoit que, dès la publication de la présente loi, un décret définit les conditions dans lesquelles les plages et les forêts sont ouvertes au public pour la pratique d’une activité sportive individuelle, indépendamment des éventuelles mesures de restriction ou d’interdiction de la circulation des personnes pouvant être décidées sans le cadre de l’état d’urgence sanitaire."
A cette heure, impossible de dire qu’elle sera l’incidence de cet amendement sur les discussions qui doivent reprendre à l’Assemblée nationale mercredi mais le houleux et passionnant débat concernant la réouverture des plages est visiblement loin d’être terminé !
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Source : Sénat
Photo : Sénat