3 questions à Pierre Macquaert

04/04/2024

Parmi les tout meilleurs tricolores sur le PWA World Tour, Pierre Macquaert participait dernièrement au stage de l’Équipe de France de funboard à l’Almanarre dans le sud de la France. Pour Windsurfjournal.com, il revient sur ce rendez-vous incontournable du début de saison…

Windsurfjournal.com : Tu as déjà une certaine expérience du haut niveau... Quels étaient tes objectifs en te rendant sur ce stage de l'Équipe de France à Hyères ?
Pierre Macquaert : Je suis arrivé sur ce stage au sortir de l’hiver et en venant de recevoir mon nouveau matériel. J’avais fait déjà 2 semaines avant au Maroc avec Nicolas Warembourg afin de dégrossir tout ça. L’objectif en arrivant sur ce stage était d’arriver en calant les premiers réglages sur le matériel, notamment sur les foils, car cette année, je teste pas mal de modèles afin de voir ce qui sera le mieux pour la saison. C’est super de se retrouver comme ça à l’Almanarre où on a de l’air avec un climat assez bon. En plus, on est nombreux avec un bon niveau général en France et ça, c'est top ! L’idée est aussi de rentrer dans le bain pour tout ce qui est procédure de départ et toujours faire évoluer la technique, notamment au jibe. Voilà en gros les objectifs de ce stage, tests matos et travail technique !

WJ : Aileron et foil étaient cette fois dissociés, comme ce sera le cas sur le PWA World Tour cette saison. Comment se sont déroulés les entraînements dans ces 2 disciplines et qu'ont-ils de si différents ?
PM : Nous avons en effet la particularité cette année d’avoir les 2 disciplines dissociées. Sur ce stage, nous avons recommencé à naviguer en aileron en 7.8 m² dans des conditions où, l’an dernier, nous ne nous serions pas posés la question et nous y serions allés en foil. C’est super, car j’ai toujours bien aimé naviguer en aileron en 7.8, 6.5, etc… Je pense que pour certains, il a vraiment fallu se remettre dans le bain car ils avaient mis de côté l’aileron en gros matos. Pour ma part, avec les épreuves AFF ou IFCA ou encore en ayant des conditions particulières chez moi dans le nord, je suis vite amené à passer en aileron. D’une manière générale, ç'a été top, nous avons réussi à faire autant de navigations en foil qu’en aileron à peu de choses près. Stéphane Krause et Julien Magurno ont bien géré, même pour les journées durant lesquelles nous avons fait les 2. Cela nous a permis pour des coureurs comme moi qui participeront à l’épreuve à Fuerteventura avec les 2 disciplines de voir les enchaînements sur une même journée. C’est là où nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un temps d’adaptation quand tu passais de l’aileron au foil et inversement… C’était bien de dégrossir ça et nous avons travaillé aussi en aileron sur des parcours de type Slalom X avec des obstacles, bref une super expérience.

WJ Quels enseignements tires-tu de ces 12 jours, à titre personnel, mais aussi vis-à-vis de tes collègues d'entraînement qui seront bientôt tes futurs adversaires ?
PM : Les enseignements que j’en ai tiré ont été plus que productifs. Nous avons eu pas de conditions, variées avec du foil vent léger à vent fort jusqu’en 5.0. Nous n’avons pas eu de vent très fort en aileron, mais nous avons quand même navigué en 6.5 dans des vents jusqu’à 20-22 nœuds. Cela a été très productif. Il y a eu pas mal de jeunes qui ont été invités sur ce stage cette année. Je trouve ça super, car, plus jeune, j’étais aussi l’un des premiers à vouloir venir sur ces stages. C’est là que tu progresses le plus et que tu apprends. Et puis nous sommes tous dans le partage et cela nous fait plaisir d’aider et d’encourager les plus jeunes. Et puis il y en a certains qui glissent bien et qui nous challengent et cela nous permet à nous aussi de nous dépasser. Nous avons appris le départ en retraite prochain de Didier Flamme de la FFVoile pendant ce stage avec Stéphane Krause et Julien Magurno qui vont reprendre les rênes. Ils ont pour objectif d’un peu plus nous fédérer tout à long de l’année et de ne pas se voir qu’une seule fois par an. Le but est de rester toujours en contact, être dans le match et avoir un vrai suivi. En n’étant pas dans une filière olympique, c’est vrai que nous sommes un peu livrés à nous-mêmes et mettre cela en place va permettre de créer une vraie dynamique…