3 questions à Marcilio Browne

13/06/2023

Éliminé dès le 1^er tour du Fiji Surf Pro, Marcilio Browne, le champion du monde en titre dans la discipline des vagues, sort par la petite porte après une compétition loupée et aucune chance de se refaire. Forcément très déçu, il revient avec Windsurfjournal.com sur son élimination prématurée qui aura sans doute des conséquences sur le classement annuel en fin d’année…

Windsurfjournal.com : Après avoir participé au premier événement du PWA IWT Unified Wave Tour au Japon, quel était ton état d'esprit lorsque tu es arrivé à Fidji ? Quels étaient ta préparation, ton objectif, tes ambitions ?
Marcilio Browne : J'étais très heureux et excité d'aller aux Fidji, Cloudbreak est un spot exceptionnel et nous avons tous rêvé de courir là-bas. Ma préparation a été d'essayer de naviguer le plus possible bâbord, je me suis entraîné à La Pérouse et à Diamond Head autant que possible et j'ai aussi réglé mon équipement en pensant à cette vague. Mon but, comme toujours, était d'essayer de bien faire, d'être sur les bonnes vagues et d'apprécier la compétition et, comme tout le monde, d'essayer de rentrer à la maison avec un bon résultat, ce que j'espérais.

WJ : Se faire éliminer au premier tour doit être difficile quand on est champion du monde en titre et que l'on a une couronne mondiale à défendre... Comment as-tu pris cette défaite au fil des heures et des jours ? Et pourquoi avoir quitté la compétition presque immédiatement ?
MB : Se faire éliminer au premier tour est vraiment difficile et je mentirais si je disais que ça ne m'a pas fait mal ou que je n'ai pas été déçu. Mais c'est à ça que servent les compétitions, c'est pour ça que la victoire fait tellement plaisir quand elle arrive. Si tu regardes autour de toi, ça arrive dans tous les sports, le surf, le tennis... Il y aura toujours des hauts et des bas, je suis encore un peu déçu, c'est sûr, mais je concentre mon énergie sur la suite, naviguer tous les jours et prendre du bon temps avec ma famille. Et pour ce qui est de mon départ anticipé du Fiji Surf Pro, je suis parti parce qu'il n'y avait pas de double élimination, j'ai de jeunes enfants à la maison et je voulais revenir, être avec eux et m'éloigner un peu de la compétition.

WJ: Quels enseignements tires-tu de ce Fiji Surf Pro, d'un point de vue personnel, mais aussi de la manière dont l’épreuve s'est déroulée en général ?
MB : Je pense que la leçon à tirer pour moi serait d'essayer de mieux choisir mes vagues. Je ne sais pas, c'est difficile de fixer quelque chose, parfois ce n'est tout simplement pas ton jour ou ce n'est pas sensé l’être. Je crois vraiment que chaque chose a son temps. J'ai foncé, j'ai eu une grosse chute, mais au moins, j'ai la tranquillité d'esprit d'avoir tout donné. La prochaine fois, je me lancerai à nouveau et si je réussis, alors tant mieux, sinon tant pis. En ce qui concerne le déroulement général de l'épreuve, je pense que les organisateurs ont fait de leur mieux. Organiser un événement à Cloudbreak est incroyablement difficile, donc ce n'était pas parfait, mais quel événement l'est ? Je pense que la principale chose dont le windsurf a besoin en ce moment, c'est d'être montré au monde dans des conditions optimales, en plus des événements que nous avons déjà eus pour montrer sa diversité en tant que sport. Et je pense que cet événement a été épique dans ce sens et je suis reconnaissant qu'il ait eu lieu. C'était incroyable de voir un événement dans ces vagues et je pense que nous avons besoin de plus d'événements de ce type pour amener le windsurf à un niveau supérieur en tant que sport, mais aussi pour conserver des événements comme Pozo qui sont incroyables d'une manière différente.