3 questions à Coraline Foveau

21/11/2023

En terminant 2^ème de la récente Maui Strong Aloha Classic, la Française Coraline Foveau entre dans la cour des grands et monte sur la 3^ème marche du podium annuel dans la discipline des vagues. Au micro de Windsurfjournal.com, elle revient sur sa performance à Hookipa et sa saison 2023 qui s’achève de la plus belle des manières qui soit !

Windsurfjournal.com : Cette 2^ème place sur cette Aloha Classic est une très belle performance, comment s'est déroulée cette épreuve pour toi ?
Coraline Foveau : Cette épreuve s’est bien passée pour moi dès le début et la simple élimination, car je n’ai pas eu à courir lors de la double élimination. Je suis arrivée très tôt, environ 3 semaines avant le début de la compétition pour pouvoir m’entraîner. Entre-temps, Air France a perdu mes voiles et je les ai eues 10 jours avant le début de cette Aloha Classic. Pour ce qui est de mes planches, elles devaient arriver 10 jours avant, C’est un autre participant qui devait me les amener. Mais, suite à des péripéties, je ne les ai eus que 2 jours avant ! Je les ai découvertes un peu sur le tard. Le 1^er jour de course, nous sommes allés jusqu’aux quarts de finale, une phase durant laquelle j’étais un peu stressée, car les conditions étaient très faciles pour tout le monde avec de petites vagues. Je n’ai pas fait de sélection et j’ai pris tout ce que je pouvais. Quart de finale, demi-finale et finale, j’étais constamment dans le même heat que Sarah-Quita Offringa, donc il y avait une place sûre qui était prise et une seule autre de libre ! En demi-finale, je n’avais plus aucun stress, car j’avais 2 têtes de série dans mon heat et les vagues étaient un peu plus grosses et le vent plus faible. C'est des conditions que généralement, je préfère. J’ai plutôt bien navigué et quand j’ai appris que j’étais en finale de l’Aloha Classic, j’ai encore assez bien marché sur l’eau pour terminer 2^ème ! J’ai vraiment adoré cette épreuve, mais si j’aurais bien aimé qu’il y ait de plus grosses conditions.

WJ : Quel bilan fais-tu de ce PWA/IWT Unified Wave Tour après une 1ère année d'expérimentation ? Quelles sont les choses à améliorer selon toi ?
CF : Avant cette unification, j’avais déjà l’intention de mettre un pied dans l’IWT Wave Tour parce que je trouvais que les destinations me convenaient davantage. Du coup, j’ai été très contente en début d’année, la naissance de ce PWA IWT Unified Wave Tour. Le bilan que j’en fais après cette 1^ère année est que l’on est sur la bonne route pour remettre le windsurf dans les vagues sur le devant de la scène. Cela permet aussi d’avoir des conditions différentes alors qu’avec le PWA World Tour, nous avions surtout des conditions européennes. Parmi les choses à améliorer selon moi, il faudrait réussir à convaincre encore plus de féminines à y participer. Il y en avait certaines au Japon, au Pérou et rendre ce tour encore plus accessible pour que les européennes rencontrent le reste du monde et inversement !

WJ : Tu montes sur la 3^ème marche du podium annuel avec ce nouveau "brassage" PWA IWT qui met ainsi en valeur ton niveau et ta polyvalence. Comment le projettes-tu pour les saisons à venir et un titre mondial semble-t-il à ta portée ?
CF : Je n’avais pas du tout le classement en tête lorsque j’ai attaqué sur l’Aloha Classic. J’étais surtout dans le plaisir de participer à cette compétition. Mais avec le recul, et si les conditions et les étapes restent aussi diversifiées, un titre mondial, peut-être pas l’année prochaine parce que j’aimerais encore progresser en saut. Mais d'ici à quelques années, un titre mondial, c’est absolument l’objectif. Pour la suite, je me projette à continuer à participer au tour mondial, découvrir de nouvelles destinations. Par exemple, je n’ai pas eu encore l’occasion d’aller au Japon et puis il y a aussi le souhait de retourner dans des endroits magnifiques comme Fidji…