Victor Fernandez, l’interview

24/06/2011

Champion du monde de vagues PWA en titre, l’espagnol Victor Fernandez remettra sa couronne en jeu dans quelques jours à l’occasion de la première épreuve de vagues de la saison du PWA World Tour à Pozo Izquierdo sur l’île de Gran Canaria aux Canaries mais avant cela, il participera aux Red Bull Rockets sur le même spot. Pour Windsurfjournal.com, E-42 nous livre ses impressions avant un début de saison qui s’annonce passionnant dans la discipline reine !

Windsurfjournal.com : Quel est ton sentiment avant les premières épreuves de vagues du PWA World Tour qui vont bientôt débuter aux Canaries ? Est-ce plus difficile que les années précédentes en arrivant avec la casquette du champion du monde en titre ?
Victor Fernandez : Je me sens vraiment bien avant le début de ces épreuves, j’aime toujours courir sur des spots comme Pozo, ce sont vraiment des endroits où je me sens comme chez moi. Concernant le titre, honnêtement, je préfère arriver en ayant à le défendre plutôt que de ne pas l’avoir emporté l’an dernier. Ce titre c’est même une motivation supplémentaire désormais, je me suis entrainé dur pendant tout l’hiver et je suis fin prêt au niveau physique comme matériel.

WJ : Quel a été ton programme depuis ton titre mondial en novembre dernier, as-tu changé quelque chose dans ta préparation en général ?
VF : J’ai gardé la même méthode d’entraînement physique que l’an dernier en dehors et sur l’eau. En début d’année, j’étais en Afrique du Sud pour naviguer, tester et valider les prototypes des futurs flotteurs de production 2012 chez Fanatic ainsi que pour North Sails en voile. Je suis ensuite allé au Cap Vert puis à Maui où nous avons avancé sur le projet de film d’Andre Paskowski Minds Wide Open avant de passer un mois chez moi à Almeria dans le sud de l’Espagne. Comme l’an dernier, j’ai pris le parti de venir me préparer tôt à Pozo Izquierdo et j’y suis maintenant depuis trois semaines.

WJ : Cette année encore plus que les années précédentes, couronne mondial oblige, tu seras l’homme à battre…Cela t’amène-t-il à avoir une stratégie de course différente ?
VF : Je donne toujours le meilleur de moi-même dans chacun des heats dans lesquels je cours, que ce soit au premier tour comme en finale. J’ai du plaisir à me confronter aux autres, à me dépasser moi-même et avant tout à naviguer tout simplement. Je navigue toujours motivé car je sais qu’en me donnant à fond je peux faire partie des meilleurs sur le tour.

WJ : Avant l’épreuve PWA à Pozo se déroule les Red Bull Rockets, toujours à Pozo… Comment abordes-tu cet évènement plus promotionnel, pour gagner là aussi où d’abord pour prendre du plaisir ?
VF : Cet évènement Red Bull est un nouveau format de compétition dans lequel je m’engage avant tout pour me faire plaisir. C’est une épreuve qui est exclusivement focalisée sur la dimension du saut et je prends ça comme un extra en terme d’entraînement et de confrontation. Avec 16 des meilleurs jumpers au monde, il me tarde vraiment d’y être !

WJ : Que penses-tu justement de ce type d’évènement, le second après l’Oxbow Ride The Sky à Maui en avril dernier dans lequel tu étais aussi engagé ? Est-ce en partie l’avenir d’un nouveau type d’épreuve de vagues ?
VF : Je pense que c’est avant tout le format qui est différent. Mais il a l’avantage d’être très intéressant et compréhensible par le grand public car il s’agit juste de savoir qui va le plus haut. Autour de ça, il y a surtout une super équipe de production qui propose des vidéos et je pense que c’est ce que les gens attendent avant, de grosses images d’action !

WJ : Pour revenir au PWA World Tour, un adversaire en particulier te donnera-t-il du fil à retordre cette année ?
VF : C’est vraiment difficile de ne donner qu’un seul nom car il y a vraiment du beau monde cette année encore. Je pense en particulier à Philip Köster, Marcilio Browne, Ricardo Campello, Kauli Seadi, Robby Swift, Alex Mussolini et Dany Bruch car ils sont tous de très bons compétiteurs. Une chose est certaine, ça va être une année vraiment difficile durant laquelle il faudra se battre !

Photos : Fanatic/John Carter - Richard Aleman