Publicité:

Thierry Postec, l’interview

07/02/2025

Partenaire de la première heure du Brets Funboard Tour AFF, Windsurfjournal.com s’associe cette saison au circuit national pour vous proposer une série de portraits, côté compétiteurs ainsi que côté coulisses. Pratiquant très assidu, tout comme son épouse aussi et bien sûr ses deux enfants (Taina et Manoa), Thierry Postec est une figure du windsurf en Bretagne. Membre du bureau de l’AFF, il est également très impliqué dans l’organisation des bases de vitesse nationales. Interview…

 

Windsurfjournal.com : Thierry, peux-tu nous préciser ton rôle au sein de ces 2 associations et ce qui te motive à donner de ton temps pour le windsurf tout simplement ?
Thierry Postec : Pour l’AFF, mon implication date de 2017 où j’avais participé à l’organisation de l’étape de Brest et où j'avais proposé à Gilles Bonno de développer un outil pour faciliter la production de courses par poules, de classement d’étape et classement du championnat. Depuis cet outil est en service et permet en plus d’alimenter le site Aff.net et de faciliter l’affichage d’infos pour le live. Il est aussi utilisé par la FFVoile lors des Championnats de France Slalom. Pour les bases de vitesse, j’étais historiquement un utilisateur de Gps-speedsurfing.com puis de la base de vitesse de Brest mise en place par Ewan Lebourdais en 2014. Lorsque Ewan m’a annoncé que le projet s'arrêtait en 2021 pour des raisons techniques, je lui ai proposé de reprendre le flambeau. Ce qui me motive ? Je suis un pratiquant historiquement loisirs, mais j’ai découvert le plaisir de la compétition d’abord avec le circuit slalom Penn Ar Bed Finistérien, puis les longues distances et j’ai vraiment apprécié ces moments et les rencontres associées. Dans le même domaine, j’ai aussi vu ce que les épreuves de voile ont apporté à mes enfants et leurs amis : motivation, endurance, persévérance, rencontres. Pour que tout cela fonctionne, il faut à un moment mettre la main à la pâte et c'est ce qui m’a poussé à m’impliquer dans le milieu. Pour la partie développement informatique, il y a aussi le challenge de se creuser la tête et pour ça, l’AFF et les bases de vitesse m’ont bien servi !

 


WJ : Quel bilan fais-tu du dispositif Base de Vitesse maintenant que 2024 est dernière nous et y a-t-il des nouveautés prévues pour 2025 et au-delà ?
TP : Les retours des pratiquants, des clubs, de la FFvoile sont plutôt bons. Des communautés se créent et ça fait vraiment partie de l’objectif du projet. Cela crée aussi de l’émulation qui pousse chacun à progresser à son niveau. Il y a aujourd’hui 26 bases et environ 1500 utilisateurs, mais aussi quelques régions où il manque encore de bases ! Pour les nouveautés, il y en a une qui n’est pas encore concrétisée et qui est une idée de Pascal Maka : faire une épreuve en waiting period ou les 80 meilleurs seraient invités, avec un système de sélection par les bases de vitesse, avec des critères qui permettraient d’avoir des représentants de beaucoup de bases. Pas de chronos officiels, mais l’occasion de se confronter sur un même spot et de faire une grosse fête ! J’avoue que l’idée me plait beaucoup et il reste à la concrétiser en trouvant un lieu propice et des organisateurs. Ceci est un appel !

 

WJ : Trouves-tu assez de temps pour naviguer ?
TP : Oui quand même un peu sinon mon équilibre personnel ne serait pas bon. Du slalom, du windfoil, des vagues, du SUP sur les spots autour de Brest.

 

WJ : En tant que Brestois bien trempé, quelle est la session idéale dans le Finistère ?
TP : Le summum pour moi, c'est à Goulien sur la presqu'île de Crozon avec un vent de sud, 25 nœuds, 2 mètres de vagues en planche de vagues et 4.5. Ou aussi une session de slalom par nord-est à St-Pabu avec madame, les enfants et les potes : manches courtes, 25-30 nœuds, 95 litres et 6.3 … et du soleil, car c’est un phénomène pas si courant par chez nous

 


WJ : Tu es aussi beaucoup impliqué dans la vie des clubs nautiques Brestois, quelle est ta vision de l’évolution de la pratique windsurf par rapport aux autres supports ?
TP : Le windsurf a vu apparaître d’autres pratiques dans sa famille depuis des années : kitesurf, windfoil et maintenant wingfoil. C’est une évolution liée à l’exploration de nouvelles branches et qui apporte du plaisir dans tous les cas. Je reste très convaincu par le windsurf classique et surtout pour les jeunes car cela donne des bases de navigation, d’endurance, de sécurité qui permettent ensuite de s’adapter à d’autres pratiques. Pour les jeunes en compétition, je suis très fan de la Techno 293 qui permet de progresser en club dans toutes les conditions et cela pour un budget raisonnable. Le circuit 293 est une super école pour se confronter à d’autres jeunes sans qu’il y ait une course à l’armement. Ceux qui passent par-là se convertissent à n’importe quoi ensuite. Bref il y a de la place pour tous mais c’est bien de partir sur de bonnes bases !

 

WJ : Dans une période économique qui se durcit, quelle est ta vision de l’évolution de notre sport et quels conseils donnerais-tu aux parents qui détectent une envie de planche à voile chez leurs enfants ?
TP : Trouvez un club près de chez vous et inscrivez-le, en loisirs, en compète, peu importe. Il découvrira le plaisir d'être sur l’eau en groupe et ça le changera pour toujours ! Et si vous êtes prêt à l’accompagner (pour la sécurité), achetez-lui du matos qui a 15 ans pour commencer. En plus dans notre monde hyper connecté ça fait du bien à tous d’aller sur l’eau.

 

WJ : Thierry, je te laisse le mot de la fin, quel message as-tu envie de faire passer à la communauté sportive qui va te lire ?
TP : N’oubliez pas la chance qu’on a de faire ces sports. Quel que soit votre matériel, éclatez-vous bien sur l’eau et profitez des autres passionnés qui trainent sur les parkings ! Et si l’envie vous prend d’organiser quelque chose : lancez-vous, c’est juste une question d’envie plutôt que de compétence ! L’envie fait qu’on arrive toujours à réunir un collectif avec la compétence !

 

Au nom de l’AFF, un grand merci pour ton implication déterminante au sein de notre association et te souhaite de bien te préparer pour réussir ta saison windsurf 2025.
À très bientôt au bord de l’eau !

 

Interview réalisée par Michel Merceur

 

Source : Thierry Postec
Photos : Julien Leclerc - Ronan Gladu - Maxime Poriel - Clément Quibel

 

tags: Thierry Postec

Articles similaires

3 questions à Ewan Lebourdais et Thierry Postec

En unissant leur force, Ewan Lebourdais, 43 ans, gestionnaire de patrimoine et peintre officiel...
comments powered by Disqus
Gestion de vos données sur le site Windsurfjournal
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies ou autres traceurs pour vous proposer par exemple, des publicités ciblées adaptées à vos centres d’intérêts ou encore réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus fermer