Test NeilPryde RS:Racing EVOX 7.8 2018

22/06/2018

Nouvelle voile de course cette saison dans la collection 2018 de la marque à la cible, la NeilPryde RS :X Racing EVOX est longuement passée entre les mains de Mathieu Bonno de Windsurfjournal.com pour un test on ne peut plus complet !


Présentation du produit
Emblématique voile de course de la marque à la cible, le modèle EVOX est présenté dans une couleur flashy pour sa 10ème édition. Elle est disponible dans des tailles variant entre 5.2 et 12.2 m² et le team de recherche et de développement a énormément travaillé pour apporter de nombreuses évolutions par rapport au modèle EVO99. Typée compétitions et performances, elle possède désormais 7 lattes qui sont positionnées de manière à être dans le sens de l'écoulement de l'air quand la voile est bordée sur le pont. Cette nouvelle disposition doit permettre de diminuer les perturbations et favoriser les accélérations, donner un poids plus léger de 500g environ en moyenne sur les voiles sans réduire la construction et l'épaisseur des matériaux. Un gros travail a été mené également sur le passage des cambers pour faciliter la rotation de ces derniers avec une latte en moins et une tension dans la voile répartie autrement. Des poulies intégrées viennent équiper les 2 œillets de l’écoute et comme à l’habitude chez NeilPryde, les tendeurs de latte peuvent être utilisés sans outillage. Il y a un parti pris de la marque dans le choix de cette couleur qui ne plaira pas à tout le monde mais qui permet de bien repérer et différencier cette voile des autres sur l’eau !

 

Le test Windsurfjournal.com
Nos impressions

Quel plaisir de déballer cette voile qui suscite tellement d’engouement et de questions tous les ans. Quelles évolutions peuvent-ils encore avoir trouvées ? La préparation de la voile est un jeu d’enfant pour ceux qui savent comment gréer une voile à cambers nouvelle génération. Bien évidemment, il sera très difficile de l’étarquer à la main pour le réglage final. Mais nous avons réussi à tirer suffisamment, sans trop forcer, pour pouvoir mettre le wishbone et les cambers. Il n’y a plus de petite latte qui gène sous le wishbone et la préparation de ce dernier est vraiment facile. Nous avons utilisé la mesure indiquée pour l’œillet du bas et nous avons ajouté 2 centimètres à celle indiquée pour l’œillet du haut. Et si, pour chaque voile, il faut passer du temps afin de trouver LE réglage approprié, nous avons commencé par naviguer en utilisant les repères proposés par la marque sur le haut de la voile en fonction de la force du vent. S’il faut absolument trouver quelque chose à redire, c'est peut-être l'utilisation de l'œillet du bas qui peut être compliquée avec une poignée arrière de wishbone, pas toujours étudiée pour la course. Sur notre modèle aluminium, le bloc poulies de la poignée arrière est un peu volumineux et vient donc s’écraser sur l’œillet d’écoute situé au-dessus. C’est un petit détail puisque rares seront ceux qui utiliseront un wishbone aluminium sur une voile de cette qualité mais nous allons au fond des choses pour trouver tous les petits détails qui pourraient vous embêter une fois en possession du produit présenté. En plus du côté pratique, il y a un réel gain de performances avec un wishbone carbone souvent plus raide car le profil est mieux maintenu. Une fois parti en navigation, elle est à la fois raide et souple. En 7.8 m², il n'est pas rare de devoir pomper pour prendre le planing et elle est suffisamment raide pour avoir du répondant mais aussi suffisamment souple pour donner de la vie à la voile sans que le corps ne subisse le poids du gréement. Elle est rapidement posée sur le pont parce qu'elle oblige à naviguer plus droit que sur d’autres voiles. Il y a du creux sous le wishbone avec 2 lattes de maintien dont une qui croise le wishbone près de la poignée arrière. Le plus surprenant étant la faible mesure de l’écoute puisque sur l’œillet du bas il y a presque 15 cm de différence avec des voiles concurrentes de même taille. Il y a donc une tête de voile plutôt porteuse. La forme de la voile est vraiment différente de ce qui a été fait jusqu’à maintenant mais cela ne se ressent pas trop sur l’eau. Une fois posé dans le harnais, vous ne bougez plus, le profil est très stable. Pour ceux qui aiment avoir de la main arrière, il ne faudra pas hésiter à lâcher un peu à l'écoute pour en récupérer. Ce n'est absolument pas un tracteur et cela peut en dérouter quelques-uns qui ont l’habitude de devoir maîtriser leur machine. La stabilité de la voile est impressionnante et si nous n’étions pas forcément le plus rapide du spot, nous avons toujours navigué avec aisance. Même lors d’une session très musclée au Mourillon avec un vent qui est monté très fort, nous avons pu contrôler le matériel pour redescendre de la digue jusqu’à la plage à pleine vitesse dans le clapot. Nous n'avons pas testé le modèle de l’an passé mais cette dernière évolution est bluffante sur le passage des cambers. Pendant des années, la marque à la cible a souffert de ce passage difficile des cambers et la EVOX marque un changement radical dans le confort de navigation. Toujours dans la plage haute d’utilisation, là où les modèles précédents devenaient physiques après un jibe si tous les cambers ne passaient pas rapidement, sur ce modèle il n’y a plus du tout ce problème. Le fourreau est toujours aussi large et si cela ne pose aucun problème dans la navigation voile droite, attention au dos quand il faudra la relever une fois tombée dans l’eau. L'ensemble mât/voile fonctionne à merveille et la marque préconise l’utilisation d’un mât adapté pour pouvoir tirer profit au maximum des performances de cette EVOX. Nous ne pouvons que vous encourager à prendre le mât adapté. Les mâts NeilPryde ont un diamètre et une courbure particulière qui ne permettra pas d’utiliser d’autres modèles. Cela représente un investissement non négligeable et, pour ceux qui en auront les moyens, utiliser une telle voile de course est un vrai régal. Parce qu’il faut quand même trouver un autre petit détail sur lequel il faudra porter une attention particulière, c’est un pur détail d’organisation qui n'a absolument rien à voir avec la performance de la voile, mais vous devrez rouler votre voile un peu relâchée. Toutes les lattes du haut de la voile sont à peu près parallèles alors que la latte du bas a un peu d’angle et cela oblige à rouler sans serrer pour ne pas prendre le risque de l’abîmer. C’est vraiment un détail d’organisation mais ne soyez pas surpris quand vous la roulerez pour la première fois ! Avec le wishbone XC Race Interouthaul, nous avions un équipement digne des meilleurs compétiteurs et nous ne mettions pas plus de temps à préparer cette voile de course qu’une voile de vagues, les sessions du soir en foil ou en slalom ont été un vrai plaisir !

 

Cette voile est-elle faite pour vous ?
Elle est destinée à ceux qui recherchent la performance sans concession. Il faut avoir les moyens financiers de se l’offrir avec le mât préconisé mais les performances de cette 7.8 en feront une voile de vent médium pour les plus lourds ou de vent plus faible pour les gabarits légers. La gamme de cette RS:Racing EVOX offre la possibilité de se faire un quiver pour le slalom et les longues distances ou bien pour les épreuves de Formula Windsurfing. Les compétiteurs ou amateurs de voiles de course y trouveront leur compte.

 

La marque a-t-elle tenue ses promesses ?
Les performances sont belles et bien là, et ce dans une relative facilitée. Le passage de cambers amélioré est un atout pour cette voile de course et son profil est toujours aussi stable. Si nous n’avons pas été vraiment capables de mesurer les effets d’une voile plus droite sur l’écoulement de l’air comme la marque l’annonce, nous avons vraiment eu cette sensation d’une voile légère et facile à utiliser.

 

Les conditions du test
Voile de course hautes performances, nous avons donc testé ce modèle EVOX sur une large plage d'utilisation, entre 6 et 25 nœuds. Entre foil et slalom, nous l’avons essayée sur 3 spots différents, l'Almanarre pour son clapot, ses coups de vent d’Est ou son thermique, le Mourillon dans le clapot serré ou pour des runs de vitesse le long de la digue mais aussi la Garonne, devant le club, sur un plan d'eau avec du petit clapot. Nous l'avons testée uniquement avec le mât préconisé, le TPX100, c'est un produit très spécifique qui demande le mât adéquat. Pour ressentir toutes les performances de cette voile, nous l'avons utilisée avec des flotteurs entre 114 et 159 litres, la RRD X-Fire V10 114 pour de la performance pure et dure, Fanatic Jag 125 la nouvelle planche de freerace et la Goya Proton 136 foil ready qui nous a permis de naviguer aussi bien en foil tout petit temps qu'en mode course vent médium. Et puis le dernier flotteur que nous avons utilisé uniquement en foil grâce à ses côtes au maître-bau et son arrière très large, la Fanatic Falcon Light Wind 159 litres.  

 

Les caractéristiques techniques
Surface :
7.8 m²
Guindant : 481 cm
Ecoute : 202 - 208 cm
Prix : 1499 €
Gamme : Existe aussi en 5.2, 5.6, 6.4, 7.0, 7.8, 8.6, 9.4, 10.0, 11.0 et 12.2


Une question ou peut-être un avis sur ce produit, n’hésitez pas à en parler dans la rubrique dédiée du forum.


Source : Mathieu Bonno/Windsurfjournal.com
Photos : Mathieu Bonno/Windsurfjournal.com

tags: tests NeilPryde RS:Racing EVOX

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