Steven van Broeckhoven, l’interview

29/07/2011

Voilà 11 ans exactement que le titre mondial en freestyle n’était pas revenu à un européen, la faute notamment à Ricardo Campello puis Gollito Estredo qui ont outrageusement dominé la discipline lors de cette dernière décennie. Aussi discret que talentueux, le belge Steven van Broeckhoven vient d’être couronné il y a 48 heures à peine et entre incontestablement dans l’histoire. Interview d’un jeune homme plein de talent qui n’en revient toujours pas !

 

Windsurfjournal.com : Quel est ton sentiment après cette victoire à Fuerteventura et surtout ton premier titre mondial remporté à une étape de la fin ?
Steven van Broeckhoven : C’est un peu comme si tout ce qui vient d’arriver était totalement irréel. Quand j’étais plus jeune, je rêvais tout simplement un jour de pouvoir naviguer à Fuerteventura un jour et puis ce rêve s’est réalisé. Quand j’ai terminé 3ème de cette même épreuve l’an dernier, c’était déjà la chose la plus incroyable qui pouvait m’arriver alors l’emporter au même endroit un an plus tard, ça me semblait tout simplement impossible. Les meilleurs freestylers du monde, un des meilleurs spots au monde pour la discipline et le niveau probablement le plus haut jamais atteint en freestyle en ce moment, je pense que je n’ai pas encore réalisé que j’ai remporté le titre… C’est un super sentiment mais en même temps, je n’arrive toujours pas à y croire.

 

WJ : Comment résumerais-tu cette épreuve en quelques mots ?
SVB : C’est pour moi tout simplement la meilleure épreuve de l’année, et de loin !

 

WJ : As-tu conscience d’avoir fait quelque chose de très important pour tous les jeunes freestylers européens dans une discipline où les freestylers de Bonaire et de Margarita dominaient depuis longtemps ?
SVB : J’en ai pleinement conscience même si je ne l’ai pas emporté pour les autres mais pour moi d’abord. Mais dans le même temps, j’aimerai être en quelque sorte la preuve que n’importe quel windsurfer dans le monde, où qu’il soit, a une chance un jour d’être au top ou d’atteindre plus simplement l’objectif qu’il s’est atteint. Afin d’y parvenir, la motivation a toujours été quelque chose de très important pour moi. Quand on est motivé, on ne se soucie pas des difficultés ou de ses adversaires, on y va tout simplement en se disant que ça en vaut la peine. Je me suis énormément entraîné pour arriver là où j’en suis en ce moment car je n’ai jamais manqué de motivation pour aller toujours plus loin…

 

WJ : Selon toi, qu’est-ce qui a fait la différence avec les autres freestylers en compétition cette année, quelle était la Steven van Broeckhoven touch ?
SVB : Je me remets en question en permanence et je me concentre sur mon niveau d’abord. C’est une attitude que j’ai prise dès l’an dernier déjà, je ne regarde pas les autres freestylers sur l’eau, je me concentre sur mon style, j’essaie d’améliorer mes manœuvres de mieux les contrôler et de les réaliser plus vite et plus haut. J’essaie aussi de toujours tout donner, peu importe les conditions ou mes adversaires.

 

WJ : Comment expliques-tu ton comeback étonnant en début de saison après t’être blessé au Vietnam au moins de février ?
SVB : Au départ, j’ai vraiment été très déçu car les docteurs m’annonçaient 6 semaines sans navigation et au moins 3 mois au total pour retrouver des sensations dans mon genou. J’ai suivi les conseils et je me suis rapidement senti de nouveau en forme. Petit à petit, je me suis refait un entraînement en allant courir et en nageant et après 6 semaines, tout allait vraiment mieux. L’emporter à Podersdorf peu de temps après a été pour moi la preuve que tout était rentré dans l’ordre et cela m’a donné encore plus de motivation pour me donner à fond !

 

WJ : Finalement, de quoi es-tu le plus fier, remporter ton premier titre mondial ou être le premier européen à l’emporter en freestyle depuis plus de 10 ans ?
SVB : C’est à vrai dire une question que je ne m’étais pas posé encore et pour être honnête, je n’avais même pas envisagé être un jour le premier européen à y être arrivé. Ce que je pense savoir aujourd’hui, c’est que j’ai accompli de très important dont je suis extrêmement fier. Au final, je pense qu’être champion du monde est ce qui compte le plus que l’on soit européen ou pas !

 

Photos : Claus Doepelheuer/ Markus Adrian/Fuerteventura-worldcup.org - PWA/John Carter

tags: interview Steven van Broeckhoven

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