Sécurité, le bilan du SNOSAN pour la saison estivale 2022

21/02/2023

Le Service national des opérations de sauvetage et de secours en mer (SNOSAN) vient de publier le bilan de la saison estivale 2022. Pour la première fois, il s'est appuyé sur les données de Météo-France pour mesurer l'impact des conditions météorologiques sur les opérations de secours. Les statistiques de la saison révèlent une hausse de 9 % des interventions de secours par rapport à l'année précédente. En métropole, le nombre d'interventions pour le windsurf a augmenté de 9,6 % par rapport à 2021. Les opérations liées à la plaisance représentent 72,7 % des interventions, tandis que les loisirs nautiques, tels que la voile légère, le kitesurf, le jet ski et le canoë-kayak, représentent 27,3 % des interventions.

Le SNOSAN s'est basé sur les bases de données des CROSS (Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage) et sur les données de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer), du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours), du CRS (Compagnie républicaine de sécurité) et du SAMU pour établir son rapport. Les données couvrent la période allant du 1er mai au 30 septembre et portent sur les activités de plaisance et les loisirs nautiques, y compris la baignade, la plongée et l'isolement par la marée. Les données recueillies par le SNOSAN sont précieuses pour établir et hiérarchiser les événements en mer et leur gravité.
Le SNOSAN a constaté que les conditions météorologiques ou de mer étaient souvent un facteur de cause déterminant des accidents ou un facteur aggravant. Le rapport met en évidence la corrélation entre les conditions météorologiques et le nombre d'interventions de secours. Les données de Météo-France ont montré plusieurs vagues de fortes chaleurs successives, avec des températures record sur tout le territoire métropolitain. Les conditions anticycloniques ont également généré en moyenne des vitesses de vent peu élevées, avec moins de 4 jours de vent fort en juillet, ce qui peut accentuer l'effet "surprise" en cas d'événement météorologique intense et localisé.

Côté chiffres, le nombre d'opérations de secours et d'assistance en mer a augmenté de manière significative l’été dernier. Selon les dernières données, il y a eu un total de 6 466 opérations de sauvetage et d'assistance en Métropole et Outre-Mer. Ces opérations sont réparties en 4 707 opérations en plaisance et 1 759 en loisirs nautiques. Bien que ces chiffres soient en hausse de 9% par rapport à l'année précédente, il est important de souligner que les données "loisirs nautiques" sont minorées par le fait qu'un nombre significatif d'opérations d'assistance ou de secours se déroulent à proximité immédiate de la zone de plage ou littorale.
Avec 109 opérations déclenchées sur les façades maritimes françaises, le windsurf a connu une augmentation de 9,6 % des interventions de secours par rapport à 2021. Bien que le chiffre reste faible (+9 opérations), il est important de noter que le nombre de pratiquants a certainement augmenté avec le développement du foil et la possibilité de naviguer plus souvent. On observe une nette diminution des événements en Méditerranée; la faible moyenne de la force du vent cet été a probablement contribué à la baisse du nombre d’opérations. Les CROSS de La Garde et d’Ajaccio ont traité 30 déclenchements de secours cette saison (au lieu de 66 en été 2021). C’est sur la façade ouest que le plus grand nombre d’événements a eu lieu, tout en restant d’un faible volume. Finistère et Loire-Atlantique ont connu 13 opérations chacun, la Manche 10. 40 déclenchements ont eu lieu pour des "difficultés à manœuvrer". Le manque d’expérience ainsi que l’évolution du vent en force et direction peuvent générer de la fatigue quand il s’agit de revenir au point de départ.

En ce qui concerne le kitesurf, les CROSS ont coordonné sensiblement moins d'opérations durant l’été 2022 par rapport à 2021 (195 contre 212). Cela confirme la baisse des alertes depuis trois ans. Il faut souligner aussi que 16 % de ces opérations se sont avérées être de fausses alertes, le plus souvent déclenchées par des témoins à terre qui pensent déceler un pratiquant en difficulté.
Concernant le stand up paddle enfin, la pratique touche une large population et, sans surprise, les interventions des services de secours suivent. Il y a eu une augmentation de 46,8 % cet été. En Métropole, 171 opérations ont été relevées, et une personne est décédée à la suite d'une chute à la mer après être partie de son voilier au mouillage.
En fin de compte, ces chiffres mettent en évidence l'importance de la sécurité en mer. Bien que la pratique de sports nautiques soit une activité à la portée de tous, il est crucial de rappeler les dangers et de prendre les précautions nécessaires pour minimiser les risques. Il est également important de suivre les règles de sécurité en mer et de signaler tout problème dès que possible avec des moyens de communication adaptés. Grâce à ces mesures, toutes et tous pourront profiter des joies de la mer en toute sécurité.

 

Lire le rapport 2022 du SNOSAN (Pdf)

 

Source : SNOSAN

tags: Service national des opérations de sauvetage et de secours en mer SNOSAN

Articles similaires

comments powered by Disqus
Gestion de vos données sur le site Windsurfjournal
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies ou autres traceurs pour vous proposer par exemple, des publicités ciblées adaptées à vos centres d’intérêts ou encore réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus fermer