Sarah Hébert, l\'interview

17/02/2012

Après 2 années de travail et de ténacité, la française Sarah Hébert est parvenue à ses fins, boucler le budget qui lui permettra de réaliser sa Windsurf Transatlantic, la traversée de l’Atlantique en windsurf ! Quelques heures avant de prendre l’avion direction Dakar, le point de départ de son aventure, Windsurfjournal.com a voulu en savoir un peu plus sur elle et cette aventure humaine et sportive à la fois !

Windsurfjournal.com : En mars 2010 nous annoncions sur Windsurfjournal.com ton projet de traversée de l'Atlantique... Celle-ci a été reportée à quelques reprises, que s'est-il passé en 2 ans et qu'est-ce qui explique enfin ce départ dans quelques jours ?
Sarah Hébert : Je devais partir en mars 2011 mais n'ayant pas bouclé mon budget j'ai dû reporter d'an, vu que la période des alizés ne dure que 5 mois. Finalement après plusieurs mois de recherche, un partenaire majeur est venu compléter mon duo de tête après Boston Scientific, c'est Stef, le premier logisticien du froid européen, qui a décidé de rentrer dans l'aventure.

WJ : Malgré toutes les difficultés pour monter ce projet, qu'est-ce qui est aujourd'hui le meilleur souvenir de ces 2 dernières années ?
SH : Tout, le chemin à parcourir était beau et je ne regrette rien. Que de belles rencontres. Ce sera un départ encore plus savouré après tant d'énergie dépensée pour arriver à réaliser ce rêve. Mais il y a aussi tous les témoignages spontanés de personnes qui me soutiennent dans cette traversée.

WJ : Outre l'aspect physique, une traversée de l'Atlantique, c'est aussi dans la tête que cela se passe, as-tu une préparation spécifique dans ce sens ?
SH : Non pas vraiment. La préparation mentale, ça a été d'en baver pour arriver à monter ce projet. Je me sens prête et j'ai vraiment envie de réussir. Après tout ce que j'ai fait, je n'abandonnerai pas. Je sais que j'ai assez de volonté pour y arriver.

WJ : Quel sera ton quiver durant cette traversée ?
SH : J’aurai avec moi 4 planches Naish Grand Prix, 135, 128, 110 et 95 litres et des voiles Naish Indy en 8.4, 7.1, 6.4, 5.8 et 5.2 m² plus 5 autres voile en rab ainsi que mes ailerons Sonntag que je ne quitte plus depuis 3 ans.

WJ : 25 jours de traversée, 6 à 8 heures par jour sur ta planche, plus que de la passion, ce sera aussi un vrai défi sportif avec un matériel somme toute très classique ?
SH : Oui c'est bien du matos grand public de série que je vais utiliser, c'est un vrai choix. Je trouve que mon défi aura plus de sens et parlera d'avantage aux passionnés de cette manière. En choisissant ce matos, je prends aussi un certain nombre de risque comparé à des planches habitables mais une bonne dose de sensations fortes m'attend, pour sûr !

WJ : Tu as eu une couverture médiatique exceptionnelle ces dernières semaines, les principaux médias d'information générale en presse et radio, un sujet sur M6 Actu dimanche dernier, un reportage dans Paris Match, les grands évènements en windsurf continuent donc d'intéresser ?
SH : Et oui j'en étais sûre. Notre sport est hyper esthétique. Je suis vraiment heureuse de pouvoir, grâce à ma traversée, redonner une place de choix à notre sport préféré. Windsurfing is not dead !!!

Photos : Pierre Bouras Photographie