Dans la complexité du débat parlementaire, ce jeudi 7 mai sera mis à l’ordre du jour dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale un amendement d’appel (amendement n°CL33) qui vise à forcer le gouvernement à débattre sur la question de la réouverture des plages dans le cadre de la loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire en France suite à la pandémie liée au coronavirus COVID-19.
2 cas de figure sont possibles, le rejet pur et simple de cet amendement ou bien le vote, une décision qui ne sera pas inscrite dans la loi avec un exécutif qui pourra alors laisser aux Préfectures le soin de trancher (en bonne intelligence avec les maires des communes littorales), une décision enfin qui devra être prise avant le dimanche 10 mai, date de la veille du déconfinement…
Au-delà de ce vote très attendu, ce qui n’était au départ qu’un des nombreux aspects de sortie du déconfinement s’est transformé en quelques jours en une bataille politique et idéologique de fond. Il s’agit de l'opposition frontale entre le jacobinisme de l'Etat, qui estime qu'il est plus à même de décider des questions locales, et la province. Une opposition majeure qui ne se réveille pas pour la 1ère fois dans le pays… Il y a peu de chance que l'Etat cède sur cette question parce qu'il perdrait une partie de son autorité nationale. Mais une certitude à cette heure, il n’avait pas sans doute pas anticipé une telle levée de bouclier au moment de trancher sur cette question…
Maires, Députés, Sénateurs, personnalités du monde de la mer, groupes sur les réseaux sociaux comme le très dynamique Collectif De la Terre à la Mer qui a fait un gros travail de lobbying, sont tous en effet vent debout contre cette décision de garder les plages fermées jusqu’au 1er juin. Même Antoine Albeau, plutôt réservé jusqu’à présent et jusque dans les colonnes de nos confrères de Wind Magazine (cf article du 4 mai) ces derniers jours encore, exprimait lui aussi sa colère mercredi soir sur la chaîne d'information CNews.
Quoi qu’il en soit et qu’elle que soit l’issue du résultat du vote de ce jour, la communauté des amoureux de l’océan se doit pourtant de rester exemplaire car, pour ne pas oublier l’essentiel, la crise sanitaire liée au coronavirus COVID-19 est loin d’être terminée. Les sports de glisse (les watersports) et le windsurf en particulier portent depuis toujours des valeurs de solidarité, de respect et de partage et il sera important dans les prochaines heures, les prochains jours de rester un modèle d’un point de vue moral, social et sanitaire pour espérer retrouver le plus vite possible nos terrains de jeu favoris, la plage et l’océan…
Source : Windsurfjournal.com
Photo : Shagun Malhotra