Philip Köster, l\'interview

19/10/2012

En devenant cette année champion du monde PWA en vagues pour la 2^ème année consécutive et à 18 ans seulement, Philip Köster entre dans l’histoire et il semble bien parti pour marquer cette décade comme Robby Naish ou Björn Dunkerbeck l’ont fait avant lui… Pour Windsurfjournal.com, G-44 revient sur sa saison et son second titre, en toute simplicité.

Windsurfjournal.com : Déjà ton second titre mondial, est-il différent du premier, plus important ?
Philip Köster : Le second titre est, à mes yeux, aussi important que le premier car ce n’est jamais facile de gagner et encore plus de confirmer l’année suivante. On l’a bien vu à Klitmöller où certains heats ont été validés dans moins de vent que d’habitude et avec une finale où j’avais du mal avec mon petit matériel. Toutes les victoires sont donc importantes et chacune avec leur lot d’émotion. Mais c’est vrai, je dois avouer que gagner son premier titre mondial à 17 ans est certainement quelque chose dont je me souviendrai longtemps, comme ma première participation à une épreuve PWA à Pozo ou encore ma première vague à Hookipa !

WJ : A 18 ans, tu as déjà 2 titres mondiaux dans la discipline la plus prestigieuse, as-tu conscience que c’est déjà plus que certains grands noms du sport qui souvent n’en ont remporté qu’un seul dans leur carrière ?
PK : Oui je m’en rends compte mais c’est pour moi avant tout un moteur, une source d’inspiration et c’est ce qui me donne aussi encore envie d’aller de l’avant et de progresser encore et encore…

WJ : Tu as amené depuis 2 ans un certain niveau de technicité sur l’eau et aussi d’efficacité en compétition, penses-tu pouvoir encore élever ton jeu en vagues ?
PK : En tout cas j’essaie ! Mais dans tous les sports et dans une carrière, il y a des hauts et des bas et c’est normal… Je ne me mets pas la pression pour autant et l’objectif c’est de gagner à chaque fois.

WJ : La discipline du waveriding a bien évolué ces 3 dernières années, comment la vois-tu dans un futur proche ?
PK : Je pense que nous allons jouer de plus en plus avec les vagues, les sauts vont devenir aussi de plus en plus hauts et spectaculaires. Il y a bien sûr le triple loop mais je vois aussi de nouvelles manœuvres arriver, toujours en sauts. Enfin, je pense que la discipline va pousser aussi à prendre de plus en plus de risques.

WJ : Comment as-tu fêté ce titre ?
PK : A vrai dire, je ne l’ai vraiment fêté ! Je suis rentré un peu précipitamment d’Allemagne, j’ai roulé toute la nuit, j’ai eu quelques soucis d’enregistrement à l’aéroport et en arrivant à Gran Canaria, j’avais un plateau télé prévu pour un clip avec ma sœur, une surprise qui sortira en janvier, et après tout ça et bien j’ai oublié de le fêter !!!

WJ : La saison est désormais terminée, quel est ton programme pour les mois à venir ?
PK : Je pars bientôt en Australie, ensuite retour en Europe pour faire un peu de snowboard et enfin Maui avant la fin de l’année et après, on verra !

Photos : PWA/John Carter