Philip Köster, l\'interview

20/07/2012

Champion du monde PWA vagues en titre, Philip Köster n’aura pas laissé planer l’ombre d’un doute… Vainqueur à Gran Canaria puis à Tenerife, G-44 s’installe confortablement en tête du classement mondial après 2 étapes et après la prestation magistrale de l’intéressé, on se demande qui pourra le battre en 2012 ! Retour avec lui sur ses 2 récentes victoires…

Windsurfjournal.com : Comme l’an dernier, tu l’emportes consécutivement à Pozo puis à El Medano, c’est, on s’en doute, une satisfaction aussi importante voire plus importante ?
Philip Köster : C’est en effet une grosse satisfaction que d’avoir remporté à nouveau ces 2 épreuves mais je dois avouer que cela ne surpasse pas encore l’énorme plaisir que j’ai eu en remportant ma première épreuve PWA en 2009 à Pozo. Ça reste pour moi encore aujourd’hui le meilleur moment de ma carrière !

WJ : La grosse différence cette année, c’est que tu étais présent sur ces 2 épreuves avec la casquette du champion du monde, est-ce une pression supplémentaire sur l’eau ?
PK : C’est vrai que j’avais un peu de pression, notamment lors des premiers heats à Pozo où je devais me remettre dans le bain et en mode compétition. Mais au final, cela ne change pas vraiment mon état d’esprit qui est de vouloir bien faire sur l’eau avant tout. Là où en revanche, j’ai la pression c’est en me fixant le challenge personnel de garder ce titre en 2012.

WJ : A Pozo, notamment lors de ton tout premier heat, on ne t’a pas senti à l’aise, que s’est-il passé ?
PK : Après autant de temps à naviguer juste pour le plaisir, c’est toujours difficile de rentrer à nouveau dans une compétition. Je n’avais plus fait de heats depuis des mois et je devais retrouver mes repères. Mais après le 2^ème et le 3^ème heat, les choses sont revenues à la normale et j’ai mieux navigué. Au fil de la journée, les automatismes étaient là et je savais quoi faire sur l’eau pour battre mes adversaires.

WJ : Tout le monde parle du niveau général qui a encore progressé cette année et le fait qu’il est de plus en plus difficile de rentrer dans le top 5 d’une épreuve de vagues sur le PWA World Tour, qu’en penses-tu ?
PK : C’est vrai ! Le double loop en particulier est devenu la manœuvre incontournable pour rentrer dans le top 5 et prendre des points en sauts. Il y a quelques années en arrière, on pouvait faire un double loop posé un peu mouillé, ça passait encore, maintenant il faut vraiment se surpasser et envoyer très fort pour scorer et battre ses adversaires !

WJ : A Pozo comme à El Medano, tu n’as perdu aucun heat… Il y en a pourtant un qui a dû être plus dur que les autres non ?
PK : Oui le tout premier heat à Pozo ! Comme je le disais précédemment, je n’avais plus fait de compétition depuis un moment et j’étais un peu perdu sur l’eau !

WJ : De ci, de là, on entend que ton titre mondial l’an dernier est le début d’une longue série et que tu es bien partie pour marquer le sport dans la lignée de Robby Naish ou Björn Dunkerbeck, qu’est-ce que cela t’inspire ?
PK : Oui c’est ce que l’on me dit aussi parfois ! Mais bon, on ne sait jamais comment les choses évoluent vraiment. Le plus important à mes yeux pour l’instant, c’est prendre du plaisir dans ma passion et ensuite de remporte un nouveau titre en vagues en 2012, ensuite, on verra bien !

Photos : PWA/John Carter