Philip Köster, l\'interview

23/09/2011

En devenant la semaine dernière le plus jeune champion du monde de vagues de l’histoire du windsurf du haut de ses 17 ans, Philip Köster a incontestablement écrit une nouvelle page du sport avec en prime le style et l’efficacité ! Pour Windsurfjournal.com, G-44 revient sur ce titre mondial encore tout frais !

Windsurfjournal.com : Est-ce que tu réalises que tu es devenu dernièrement champion du monde de vagues, le rêve de beaucoup de waveriders sur le circuit ?
Philip Köster : J’ai été très occupé après Klitmöller, ranger tout mon matos, préparer le déplacement pour me rendre sur la dernière épreuve à Sylt, à vrai dire je n’ai pas vraiment eu le temps de réaliser. Mais je suis maintenant depuis quelques jours arrivé à Sylt en Allemagne et j’ai pris en effet la mesure de tout cela et je suis tout simplement heureux !

WJ : Qu’est-ce que cela fait de devenir le plus jeune waverider champion du monde dans l’histoire du sport ?
PK : Je ne réalise pas vraiment… Je ne sais pas quoi dire si ce n’est que c’était mon rêve de devenir champion du monde et j’y suis arrivé. Pour moi, c’est un objectif qui me semblait vraiment difficile à atteindre et 3 étapes plus tard, j’y suis arrivé. Je pense que je prendrais sûrement la mesure de tout cela au fil des années.

WJ : Quel est ton secret pour surfer comme tu l’as fait à Klitmöller et réaliser des manœuvres comme si tu naviguais en conditions side shore alors que c’était onshore ?
PK : D’une manière, j’essaie toutes les manœuvres de mon répertoire, quelles que soient les conditions. En compétition, dans un heat, ça peut être un peu risqué mais lorsque j’ai réussi pendant l’épreuve mon premier goiter une main, j’ai alors compris que les autres manœuvres pouvaient passer. Je n’ai pas vraiment de secret, j’ai un matériel avec lequel je suis bien et tout passe.

WJ : Quel matériel as-tu utilisé pendant cette épreuve de vagues à Klitmöller ?
PK : Durant la simple élimination pendant laquelle le vent était vraiment fort, j’étais avec ma NeilPryde Atlas en 4.0 m² et ma Starboard Quad de 76 litres sous les pieds, le lendemain, j’ai opté pour 5.0 m² et ma 81 litres.

WJ : Dans quel état d’esprit étais-tu au moment de partir à l’eau lors de la double élimination dans le heat qui t’opposait à Victor Fernandez, un heat qui était décisif pour le titre mondial ?
PK : Pendant toute l’épreuve, j’ai vraiment fait en sorte de ne pas stresser, de filtrer en quelque sorte les évènements qui pouvaient arriver afin qu’ils ne m’atteignent pas. Je n’avais pas de stress particulier, j’étais un peu nerveux c’est sûr mais je savais aussi que j’avais déjà battu Victor Fernandez dans le passé et qu’il fallait que je donne le meilleur de moi-même.

WJ : Comment as-tu fêté ce titre à Klitmöller et comment le fêteras-tu de retour chez toi à Gran Canaria ?
PK : Je vais être honnête, le soir-même j’étais tellement fatigué de ma journée que je suis rentré et je me suis couché !!! Je sais que lorsque je rentrerai chez moi après Sylt, mes amis et ma famille me préparent quelque chose mais personne ne veut me dire de quoi il s’agit pour le moment…

Photos : PWA/John Carter