Matteo Iachino, l’interview
Vainqueur de la Riviera Guadeloupe World Cup dernièrement, l’Italien Matteo Iachino s’impose comme l’homme fort de ce début de saison en Foil Slalom. Au micro de Windsurfjournal.com, il revient sur cette victoire avec l’art et la manière…
Windsurfjournal.com : 4ème mondial en Foil Slalom l'année dernière, dans quel état d'esprit es-tu arrivé en Guadeloupe ?
Matteo Iachino : L'année dernière, j'ai perdu le podium de peu, mais je n'ai été vraiment compétitif que lors de la dernière épreuve au Japon. Je n'avais pas assez d'atouts pour aller chercher la victoire à Fuerte ou à Sylt. Je savais que j'avais beaucoup plus de potentiel cette année car mon matériel s'est amélioré en vitesse et en stabilité dans presque toutes les tailles et j'ai aussi fait quelques ajustements à l'entraînement et en technique de course. Je savais que j'étais bien plus compétitif qu'en 2024, mais on ne sait jamais tant qu'on n'a pas couru.
WJ : Tu connais la Guadeloupe pour y avoir séjourné il y a quelques années, que penses-tu de cette destination ?
MI : C'est un endroit magnifique et un paradis pour les windsurfers. On peut naviguer en short toute l'année et les conditions sur l'eau sont vraiment agréables. Nous n'avons pas eu les meilleures prévisions, mais le seul jour où nous avons régaté, nous avons eu de très bonnes conditions, que nous pourrions avoir tous les jours si nous y retournons l'année prochaine.
WJ : Plus que la victoire, c'est la manière qui impressionne, car tu as gagné toutes tes courses, qu'est-ce que cela t’inspire ?
MI : J'ai simplement essayé de faire de mon mieux, comme je le fais toujours. J'avais un très bon rythme, je me sentais très bien avec le matériel et je me sentais mentalement prêt et stable. Je ne voulais pas gagner chaque manche, c'est venu tout seul.
WJ : Il n'y a eu qu'une seule journée de course, mais qui seront, selon toi, les concurrents à suivre cette année ?
MI : Nous n'avons eu qu'une seule journée, mais nous avons couru de 9.0 super léger à 7.0 bien toilé, ce qui nous a permis d'avoir un large éventail de conditions. Pierre Mortefon est vraiment compétitif, comme on s'y attendait. Alexandre Cousin a fait preuve d'une belle vitesse et d'une grande régularité. Jordy Vonk est très rapide aussi mais encore une fois, la pratique du foil est vraiment imprévisible et il y a beaucoup de nouveaux gars qui sont rapides. Donc c'est difficile de dire ce qui va se passer lors de la prochaine épreuve.
WJ : Nous n'en avons pas parlé l'année dernière, que penses-tu de la séparation entre l'aileron et le foil depuis l’an dernier ?
MI : J'aime le slalom en général. Ce qui est vraiment génial avec le foil, c'est la possibilité de se battre dans des conditions très légères, alors qu'en aileron, on peut à peine régater. En fait, en dessous de 20 nœuds, c'est très amusant de faire de la compétition en foil. Mais au-delà, j'adore les courses en aileron qui, pour moi, est l'essence même du slalom en windsurf.
WJ : Tu as maintenant beaucoup d'expérience, comment t’es-tu préparé pendant l'hiver ? Sur les réseaux sociaux, on t’a souvent vu naviguer en vagues...
MI : J'adore le windsurf. Je me suis entraîné autant, voire plus que les années précédentes en slalom, en aileron et en foil. Mais comme les conditions sont excellentes, je ne peux pas m'empêcher de naviguer, tout simplement. J'adore les vagues et j'aime être dans l'océan en général. C'est pourquoi je navigue toujours !
WJ : La saison sera très longue, avec un dernier événement au Japon à la fin de l'année. Comment vas-tu te préparer pour la prochaine étape à Fuerteventura ?
MI : Je vais retourner chez moi à Tenerife en juin et m'entraîner dur. J'ai confiance en mon équipement et j'ai hâte d'y participer.
Source : Matteo Iachino
Photos : Carter/Pwaworldtour.com
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