Marc Paré, l’interview

09/10/2025

Marc Paré est arrivé tôt à Sylt afin d'être prêt à affronter toutes les conditions possibles. Et cette préparation minutieuse a porté ses fruits puisqu’il réussit à défendre son titre et à remporter deux victoires consécutives sur le PWA World Tour pour la deuxième fois de sa carrière. Grâce à cette dernière victoire, E-334 prend la tête du classement mondial avant l'Aloha Classic, où il tentera de remporter son premier titre mondial. Interview…

 

Windsurfjournal.com : Marc, félicitations ! Tu as encore gagné à Sylt dans des conditions infernales. Comment tu décrirais le dernier jour de compétition en mer du Nord ?
Marc Paré : Merci beaucoup ! C'est vraiment spécial de remporter deux victoires consécutives comme l'année dernière ! Le dernier jour de la compétition, la mer du Nord a montré son visage le plus sauvage et le plus extrême, avec des vents onshore, de grosses vagues désordonnées et beaucoup de courant ! Ayant passé pas mal de temps en mer du Nord ces deux dernières années, je me sens étrangement excité et j'adore sortir dans ces conditions difficiles.

 

WJ : Nous avons lu que même Victor Fernandez, qui a 25 ans d'expérience sur place, a déclaré n'avoir jamais vu Sylt dans un tel état. Qu'est-ce qui rendait ces conditions particulièrement dangereuses ou difficiles à gérer ?
MP : C'est la quantité d'eau qui se déplaçait dans toutes les directions, combinée à l'énorme déferlement qui venait frapper la digue de la promenade, qui rendait la situation dangereuse et délicate.

 


WJ : Tu semblais très à l'aise malgré le chaos. Quelle était ta stratégie pour sortir du shorebreak et trouver les bonnes vagues dans des eaux aussi agitées ?
MP : J'ai pris un équipement légèrement plus grand que celui que j'utilise habituellement pour cette force de vent et j'ai simplement essayé de m'en tenir à mon plan. Et puis, comme je l'ai mentionné, j'ai passé beaucoup de temps à naviguer en mer du Nord ces dernières années, ce qui m'a permis de me familiariser avec ce terrain de jeu.

 

WJ : Tu t’es préparé en arrivant tôt sur place et en t’entraînant dans des conditions similaires à celles du Danemark. Dirais-tu que cette préparation a fait la différence aujourd'hui ?
MP : Tout peut arriver dans ce genre de conditions, et on peut facilement perdre au premier tour. Je voulais juste me donner les meilleures chances possibles, et je pense que ç'a payé ! Je suis revenu des Canaries fin août et j'ai passé environ trois à quatre semaines dans le nord de l'Europe, entre le Danemark, l'Allemagne et la Suède, à la recherche de conditions similaires à celles auxquelles je pouvais m'attendre pendant l'événement. J'ai beaucoup navigué dans ce type de conditions ces derniers temps, et j'apprécie vraiment cela. Pour moi, c'est passionnant de naviguer dans autant de conditions différentes que possible, c'est ce qui rend ce sport si passionnant.

 


WJ : C'est ta deuxième victoire consécutive cette saison après Tenerife, dans des conditions complètement opposées. Qu'est-ce que cela t’inspire, selon toi, quant à tes progrès et ta polyvalence sur le circuit mondial ?
MP : Honnêtement, c'est super agréable, cela fait longtemps que j'attends cela et j'ai travaillé dur pendant de nombreuses années pour en arriver là. C'est donc très gratifiant de voir que tous ces efforts, cette sueur et ces larmes ont porté leurs fruits. Je me sentais à l'aise à Sylt car je m'étais bien préparé, je me suis beaucoup entraîné et passé beaucoup de temps à travailler sur mon équipement. Quand on va à Sylt, on sait que les conditions peuvent être très difficiles, alors j'ai essayé de rester détendu et de simplement profiter d'être sur l'eau.

 

WJ : Sylt a souvent la réputation d'être une étape imprévisible et impitoyable. Quelle importance revêt pour vous personnellement cette victoire, ici, deux années de suite ?
MP : Elle est extrêmement importante et significative, car elle témoigne de tout le travail que j'ai accompli à l'entraînement et dans la recherche du matériel adapté à ce type de conditions. Il n'y a vraiment aucune autre épreuve comme celle de Sylt sur le circuit, principalement en raison de la foule immense qui vient nous encourager sur la plage, ce qui crée une énergie incroyable. J'ai entendu dire qu'il y avait environ 200 000 visiteurs à l'événement cette année, ce qui est génial ! C'est formidable de voir que le windsurf peut attirer un tel public. Sylt est également unique en raison de ses conditions difficiles, c'est la mer du Nord dans ce qu'elle a de plus sauvage. On y trouve toutes sortes de conditions, même si le vent souffle généralement onshore avec des vagues puissantes. J'ai toujours hâte d'aller à Sylt, c'est un événement unique avec une énergie incroyable.

 


WJ : Tu es désormais en tête du classement général avant l'Aloha Classic. Comment abordes-tu cette dernière étape, où un premier titre mondial t’attend peut-être ?
MP : Oui, c'est à la fois très excitant et très stressant. Le titre mondial est encore très ouvert et Marcilio Browne, Philip Köster et moi-même devons tous obtenir de bons résultats pour le remporter. Pour moi, il s'agit simplement de m'en tenir à mon plan et de donner le meilleur de moi-même à Hookipa. C'est tout ce que je peux contrôler, pour le reste, nous verrons bien !

 

Source : Marc Paré
Photos : Carter/Pwaworldtour.com

tags: Marc Paré PWA World Tour Citroën Windsurf World Cup Sylt

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