Louis Giard, l\'interview

08/03/2013

Du haut de ses 19 ans, le sociétaire du Yacht Club de Carnac, Louis Giard vient de faire très fort à Buzios au Brésil lors des RS:X Worlds 2013 en étant sacré champion du monde en moins de 21 ans, et ce pour la 2ème année consécutive après son titre remporté l’an dernier à Cadix en Espagne ! Pour Windsurfjournal.com, FRA-155 revient sur sa belle semaine brésilienne, lui qui rêve déjà des Jeux Olympiques de Rio en 2016…

 

Windsurfjournal.com : C'est ton 2ème titre mondial consécutif en RS:X en moins de 21 ans, la satisfaction et la joie sont-elles les mêmes d'une victoire à l'autre ?
Louis Giard : Ma joie est identique mais c'est toujours une joie supplémentaire de monter sur la plus haute marche du podium, c'est mon second titre de champion du monde jeunes, c'est super et de bon augure si je persiste dans cette direction. Cependant je suis plus satisfait de ma prestation de cette année qui me paraît plus complète car j'ai maîtrisé plus de facteurs que l'an dernier.


WJ : Cadix était justement une course très ventée en 2012, Buzios proposait un plus large panel de conditions, c'est une satisfaction supplémentaire que de l'emporter sur 2 épreuves très différentes ?
LG : C'est vrai que l'an dernier les conditions étaient particulièrement typés tandis que cette année nous avons rencontré des conditions plus larges. Je pense avoir progressé de manière générale depuis l'an dernier notamment au planing car le fait d'avoir participé à la préparation finale aux Jeux Olympiques de Charline Picon et Julien Bontemps m'a fait travailler un peu plus dans ces conditions. Nous avons couru 6 manches sur 11 au planing ce qui demandait de la polyvalence.


WJ : Tu termines également 10ème de cette épreuve et seul U21 (moins de 21 ans) en medal race, que te manque t'il selon toi pour aller accrocher le top 5 ?
LG : Le top 5 est encore à un autre niveau d'après moi, il faut être très consistant dans toutes les conditions et j'ai encore beaucoup de travail à faire pour accrocher un top 5, je pense spécialement aux vents faibles ou je dois travailler techniquement. C'était ma seconde medal race sur le circuit sénior et la première sur une régate d'un tel niveau.


WJ : Outre ce beau résultat à Buzios, tu t'es offert en prime une victoire de manche au nez et à la barbe des ténors de la discipline, peux-tu nous parler de cette course ?
LG : Cette manche restera vraiment dans mon esprit pour longtemps et c'est sans aucun doute mon meilleur souvenir de la régate. Après deux manches plutôt bien placés, je discutais avec Stéphane Jaouen, mon coach, de la stratégie à établir car je savais que ma vitesse était vraiment bonne et il m'a dit de ne pas avoir peur d'aller jouer avec les cadors sur le départ. Résultat, je prends un super départ et je me retrouve avec un avantage intéressant sur la flotte, j'ai pris la tête puis j'ai réussi à tenir toute la manche aux avant-postes. J'étais vraiment super content de ma manche et de l'intensité que j'ai réussi à mettre. Par la suite Nick Dempsey est venu me féliciter ce qui m'a conforté dans l'idée que je faisais un bon championnat et surtout une très belle manche !


WJ : Tu fais partie des successeurs de Julien Bontemps, comment as-tu vécu l'année 2012, très indécise concernant la présence du windsurf aux JO ? C'est finalement toute ta carrière qui se jouait dans les couloirs de l'ISAF ?
LG : Forcément j'étais déçu de cette décision mais j'étais motivé à me tourner vers quelque chose d'autre en voile car beaucoup de projets m'intéressent dans ce milieu. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de naviguer en 470 et en cata avec des amis durant cette trêve olympique. Ma carrière de planchiste était effectivement en train de se jouer mais j'aurais sûrement trouvé quelque chose à faire pour rebondir car je suis fan de sport en général.


WJ : Le chemin est long d'ici à Rio 2016 mais commences-tu à y penser ?
LG : Forcément je pense à Rio, les Jeux c'est le rêve ultime de tout sportif mais ce n'est que mon premier top 10 sur un mondial et la route est encore très longue avant de pouvoir prétendre à une sélection. Il est nécessaire de reproduire régulièrement ces performances et encore progresser pour m'inscrire dans les meilleurs mondiaux et surtout être compétitif dans toutes les conditions.

 

Photos : Vincenzo Baglione/RS:X Class - DR

tags: interview Louis Giard RS:X Worlds 2013 champion du monde

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