L\'oeil de Christian Chardon

07/05/2012

Longtemps membre de la commission windsurf de la FFVoile, ainsi que de la commission windsurf de l’ISAF, aujourd’hui président du Centre Nautique de Rostiviec Loperhet ainsi que de la commission sportive voile légère de la ligue de Bretagne de voile, Christian Chardon connaît très bien le dossier "Windsurf" au niveau national comme international lui qui s’y est longtemps investi et qui travaille désormais plus régionalement… A chaud, il réagit pour Windsurfjournal.com suite à la récente décision de l’ISAF d’évincer le windsurf des Jeux Olympiques de Rio 2016.

 

"Chacun sait de longue date s’il est un peu au contact des "affaires", que l’ISAF est un repère majoritairement investit par les lobbys et les affairistes puisqu’aucune démocratie ne préside à la nomination de ses membres qui est faite par cooptation. Après la décision "historique" de sortir le catamaran des JO de Londres il y a quatre ans, chacun savait que tout était possible de la part de cette engeance sur la possible éviction de la planche à voile. Ils l’ont fait !
Ils l’ont fait non pas pour promouvoir un sport nouvellement apparu, le kitesurf, mais pour sauvegarder les intérêts du lobby dériveur, comme l’avait été la décision d’évincer le catamaran il y a quatre ans. Cette décision cousue de fil blanc voulant faire croire que le "doublon" windsurf/kitesurf n’était pas tolérable dans "l’enveloppe" des 10 disciplines admises au JO est une grotesque mascarade. Ils ont sacrifié la discipline voile olympique la plus représentative sur le plan planétaire par sa mixité, sa diffusion sur les cinq continents, la participation aux grands événements internationaux, dont les JO, pour sauver le Finn entre autre, alors que le dériveur solitaire possède aussi le Laser pour s’exprimer au plan olympique. Ils l’ont fait malgré l’avis des grandes nations du sport voile, la France, la Grande Bretagne, l’Italie, entre autre, ce qui prouve combien la représentativité de nos fédérations dans cette instance internationale de la voile n’est qu’un trompe l’œil. Voilà pour l’influence des lobbys. Pour l’affairisme évidemment rien ne peut être démontré mais … quelle pouvait être la motivation de sortir le windsurf alors que rien n’obligeait de faire entrer le kitesurf ?
Ce nouveau scandale de cet aréopage n’est pas risible car si le terrain avait été désert il aurait pu se justifier d’une part et n’entraîner que de faibles conséquences réelles d’autre part. Or c’est dans un tout autre contexte que se pose désormais la question du … quid de l’avenir ? L’avenir des jeunes coureurs de talents, et nous en possédons en France et en Bretagne, l’avenir de nos structures d’entraînement, de nos clubs mus par la locomotive qu’est l’olympisme ?
Bien sûr, dans nos clubs le windsurf ne disparaîtra pas comme n’a pas disparu le catamaran. Bien au contraire chacun peut mesurer combien les supports de glisse moderne ou modernisés qu’offrent ces deux disciplines sont au hit parade des souhaits de pratiques des jeunes ce qui dessine en creux l’imbécilité des décisions de l’ISAF. Mais ce nouveau mauvais coup porté à la voile par le ridicule de la décision ne peut être accueilli sans amertume.
Au fait où sont les clubs de kitesurf et leurs écoles structurées ?"

 

Source : Christian Chardon
Photos : Christian Chardon

tags: oeil de Christian Chardon olympisme ISAF windsurf kitesurf Jeux Olympiques Rio 2016

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