L\'oeil de Charline Picon
Longtemps en tête sur l’ISAF Sailing World Cup à Hyères, la française Charline Picon monte finalement sur la 3ème marche du podium de l’étape française de la coupe du monde des séries olympiques. Entre déception du dernier jour de course et satisfaction sur l’ensemble de sa semaine, FRA-4 revient avec Windsurfjournal.com sur sa prestation hyéroise !
"Cela fait 3 semaines que j’ai un entraînement spécifique chez moi à la maison à La Rochelle avec mon nouveau coach pour cette olympiade, Cédric Leroy. 3 semaines, cela ne me semble pas beaucoup et ça se résume à 5 navigations au total… L’objectif sur cette ISAF Sailing World Cup Hyères, c’était d’abord de s’évaluer en fonction des conditions que nous allions trouver. Dans ma plage de vent favorite entre 6 et 12 nœuds, Cédric Leroy tenait absolument à ce que je gagne toutes les manches pour que les autres filles aient peur de moi dans ces conditions. Le 1er jour, je fais 3ème puis 3ème à nouveau avec une des 2 courses annulées, j’étais plutôt satisfaite mais le coach non et ensuite j’ai commencé à gagner des manches, ce qui me manquait clairement lors de l’olympiade précédente.
Sans compte le jour des medal races, je constate que je n’ai jamais autant dominé mon sujet sur une épreuve. Quand on regarde la semaine, je n’ai que des manches de 1 ou de 2, et même celles de 2, je suis quelques mètres derrière celle qui gagne la manche.
Et puis pour moi le plus gros point positif de cette semaine, c’est le planing ! Sur les RS:X Worlds 2013 début mars au Brésil, ça a été mon gros point faible lors des 5 manches ventées avec un gros déficit en terme de vitesse et sur cette semaine, même s’il n’y avait pas tout le monde, Bryony Shaw, Blanca Manchon et Flavia Tartaglini étaient de bonnes références dans ce domaine. En vitesse pure, il n’y avait aucun problème au planing, j’étais pareil voire mieux et je me suis même surprise à accélérer et prendre de la distance sur les bords travers. Cela fait vraiment plaisir car avec l’entraîneur, le 1er travail que l’on a voulu mettre en place c’est de ne plus avoir de trous dans les conditions, faire des manches dans le top 3 puis une de 10 quand le vent se lève, ce n’est plus acceptable.
Pour Rio et les JO de 2016, parce que forcément on y pense un peu, on sait que c’est un vent plutôt léger mais avant cette échéance, il y a plein de régates importantes où l’on peut avoir du vent et même à Rio, nous ne sommes pas à l’abri d’une dépression et de vent modéré et même avec 20 nœuds, il faut continuer à gagner des manches ou au moins être dans le top 3.
Je tire donc un bilan général même si, quand on a dominé toute la semaine et perdre tout le dernier jour c’est compliqué à accepter. C’était vraiment dur à l’arrivée de la 1ère medal race en voyant mon nom au bateau comité et en apprenant que j’avais fait un départ prématuré. Au risque de ne pas plaire à certains, ce n’était qu’une coupe du monde, avec les nouveaux critères FFVoile, les évènements importants sont le Mondial et l’Europe. Le Mondial est passé, l’Europe sera en juillet à Brest et pour le moment ce sont des régates de travail…"
Pour en savoir plus sur Charline Picon : www.piconcharline.canalblog.com
Source : Charline Picon
Photos : Jean-Marie Liot/DPPI/FFVoile
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