L'oeil d'Antoine Albeau
En terminant 2ème de la Pegasus Airlines Alaçati PWA World Cup en Turquie fin août, Antoine Albeau, champion du monde PWA en titre, remplit son contrat et efface des tablettes sa calamiteuse 43ème place au Turkménistan au bénéfice de la 1ère discard de l’année. Avec FRA-192, retour sur cette épreuve turque riche en émotion avec un titre mondial qui, en prime, est loin d’être joué !
"Après cette 4ème épreuve en Turquie, on savait que tout allait changer et pour ma part, j’étais quasiment obligé de remonter. Même en terminant 10ème à Alaçati, j’étais assuré de remonter sur le podium annuel. Pour moi, ce n’était pas vraiment dramatique ce qu’il s’était passé au Turkménistan mais voilà, c’est bête et ça peut arriver à tout le monde. Je voulais faire le mieux possible, au moins un podium même si c’est toujours un peu plus difficile dans le vent léger.
Dans l’ensemble, nous avons eu de bonnes conditions, à part peut-être le dernier jour pour la dernière manche où c’était un peu juste. Nous avons fait 9 manches au total, c’est top, on revient un peu à une année normale après 2012 et 2013…
Ça s’est plutôt bien passé pour moi, même s’il n’est pas facile d’être toujours devant lors de toutes les manches, d’où l’intérêt d’en faire le plus possible car plus on court et plus les meilleurs sont aux avant-postes. Ensuite, j’ai eu quelques soucis comme ce mât cassé en demi-finale en plus dans une manche qui était difficile depuis le début, le 1er tour c’était déjà quasiment une demi-finale !
La dernière journée, tout était encore possible après l’élimination de Julien Quentel en quart de finale de la dernière manche et la mienne au même niveau. Si je pouvais gagner, je l’aurai fait car en fin d’année on ne sait jamais ce qu’il peut se passer, avec une étape de 1 on peut gagner le titre, avec une place de 2ème on peut le louper de peu. Il faut aussi de la chance pour l’emporter, c’est comme ça !
Concernant la victoire de Julien Quentel, on le sait, il y a des conditions qui vont parfaitement à certains, moins à d’autres et en Turquie, c’était parfait pour lui avec sa 8.6 m² et sa 122 litres. Avec plus de vent ou un peu moins de vent, les choses auraient pu bouger plus tout au long de la semaine. Je suis super content pour lui car il avait déjà gagné des finales en slalom mais jamais d’étape encore, il le méritait depuis longtemps et ça lui a remonté le moral après son résultat sur l’épreuve de Fuerteventura…
Pour la suite, la saison est encore longue d’autant plus que nous n’aurons a priori qu’une seule discard cette année au terme des 7 étapes et non 2 comme beaucoup de coureurs le pensaient, c’est une règle que nous a ressorti la PWA mais je n’ai pas eu le temps encore de me pencher dessus (ndlr : Règle de course 1.15.3 vérifiée par nos soins, effective depuis 2011 et affichée lors de chaque épreuve au tableau officiel : 1 discard après 4 étapes, 2 discards après 8 étapes). Pour Julien Quentel qui espérait remonter au classement avec un sans-faute en fin de saison, limite ça ne lui sert plus à rien désormais d’aller en Nouvelle-Calédonie pour la finale… Ça va donc être très serré, on approche de la fin, il faut faire de bonnes places dans les 3 premiers jusqu’au bout. Pour ce qui est de Sylt, on peut tout avoir, du vent d’Est et un plan d’eau assez plat, du vent onshore avec de la houle et aussi pas de vent du tout, il faut juste espérer faire le maximum de manches !"
Pour en savoir plus sur Antoine Albeau : www.antoinealbeau.com
Source : Antoine Albeau
Photos : PWA/John Carter
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