L\'oeil d\'Antoine Albeau

29/10/2012

Toujours détenteur du record absolu en windsurf avec 49,09 nœuds, Antoine Albeau sera lui aussi de la partie en Namibie début novembre pour le Lüderitz Speed Challenge afin de dépasser la barrière mythique des 50 nœuds. Avec lui, retour sur ses motivations et ses attentes sur place.

"Ce qui m’a motivé en premier chef, c’est que c’est moi qui ai le record en windsurf et je veux le défendre ! J’ai toujours un peu observé cet évènement mais les premières années à Lüderitz, Björn Dunkerbeck y est allé mais ça ne semblait pas marcher car il n’y avait pas assez d’eau. L’an dernier, c’était un peu fait en pirate, j’y serai peut être allé mais c’est comme ça et cette année, l’épreuve est ouverte à tout le monde et visiblement ça va être bon. Et l’objectif est simple pour moi, défendre mon record et surtout le battre !
Sur le papier, les 50 nœuds me semblent accessibles, il suffit de voir les hollandais et leur GPS les temps qu’ils font dans des conditions parfaites, on se demande même comment nous ne les avons pas faits avant !
Côté matos, j’ai refait des planches et des voiles et j’emmènerai aussi le même matériel que j’avais sur le canal des Saintes-Maries-de-la-Mer. Pour les ailerons, je vais utiliser un peu de tout, du Gasoil, du C3 Fins, sans doute du Maui Ultra Fins et d’autres marques encore… Je pense que ce sera un élément très important. Avant nous étions avec des modèles profonds et elliptiques, là je suis sur quelque chose de plus court et plus large, un peu dans l’esprit aile d’avion de chasse. Ce type de design permettra de passer là aussi où il y a peu d’eau même si je pense que le canal est assez profond. J’ai eu du super feeling avec ce type d’aileron en test déjà notamment à Leucate, on va voir !
Ce qui me fait juste un peu peur, c’est que je pense que l’organisation a ouvert cette épreuve a un peu trop de monde, nous allons être 20 ou 25 au total et je pense que ça va bouchonner à l’entrée. Si ça bloque à l’entrée alors que les conditions sont parfaites, ce sera difficile d’avoir le bon timing mais c’est comme ça."

Source : Antoine Albeau
Photos : PWA/John Carter