Kauli Seadi, l\'interview

25/01/2013

C’est aucun doute l’un des transferts les plus retentissants de ce mercato 2012/2013 mais aussi le plus surprenant, après 5 années passées chez NeilPryde, le waverider brésilien Kauli Seadi portera en effet les couleurs d’Hot Sails Maui et ce pour au moins les 3 prochaines années ! Avec BRA-253, retour sur ce changement de partenaire qui marque aussi une nouvelle orientation dans sa carrière, la faute notamment à un PWA World Tour qui peine à renouveler le genre dans la discipline des vagues…

 

Windsurfjournal.com : Pourquoi ce changement de partenaire, il faut l’avouer assez inattendu ?
Kauli Seadi : En fin d’année dernière, j’ai tout simplement décidé de ne plus faire le PWA World Tour car nous avons à chaque fois des conditions trop onshore. J’avais envie de revenir à la source, faire de beaux trips et exploiter de vraies conditions de waveriding, juste naviguer et prendre du plaisir et NeilPryde voulait de son côté des résultats sportifs, ça ne pouvait donc plus coller. Le rapprochement avec Hot Sails Maui s’est fait naturellement, la compétition ne les intéresse pas et il me supporte en tant que free windsurfer qui va jusqu’au bout de sa passion.

 

WJ : Pourquoi le choix d’Hot Sails Maui en particulier ?
KS : C’est une marque qui me plait, l’équipe innove, ne fait pas les choses comme les autres, ils sont basés à Maui et Jeffrey Henderson, le boss, est aussi un très bon windsurfer. Je pense donc qu’il est en mesure de comprendre ce que je fais pour le windsurf et comment nous pouvons évoluer ensemble pour faire avancer encore le sport, côté développement comme navigation !

 

WJ : Quel sera ton rôle précisément pour Hot Sails Maui ?
KS : Je fais dans un premier temps faire par mal de développement et de tests sur de nouveaux designs de voiles de vagues. Ensuite, mon amie et moi avons prévu un trip en catamaran à voile tout le long de la côte brésilienne à la recherche des meilleurs spots en windsurf, en kitesurf et en SUP. Ce n’est pas un simple voyage de courtoisie car nos aventures seront suivies par une chaîne brésilienne et pour un programme qui s’appelle "Off". J’aurai aussi à mon retour de belles histoires à raconter pour les médias spécialisés en windsurf. Ceci terminé, j’aimerai faire la même chose et continuer à trouver de nouveaux spots mais autour du monde cette fois et finalement réaliser mon rêve de toujours, parcourir les meilleurs spots du monde !!!

 

WJ : La fin de la collaboration avec NeilPryde laissait envisager la fin aussi de ton partenariat avec JP Australia, ce n’est finalement pas le cas…
KS : Je reste en effet chez JP Australia, une marque pour laquelle je continuerai à faire du développement pour les planches de vagues en windsurf mais aussi pour quelques planches de SUP.

 

WJ : Tu as été sacré 3 fois champion du monde en vagues sur le PWA World Tour, dont la dernière fois en 2008, te vois-tu en remporter un 4ème un de ces jours ?
KS : Honnêtement, vu le tour qui nous est présenté année après année, et si les choses n’évoluent pas, je ne pense pas… Je n’ai plus aucune motivation à faire de la compétition dans l’état actuel des choses. Si devenir champion du monde en vagues sur le PWA World Tour, c’est abandonner la navigation dans des conditions parfaites et s’entraîner sur des spots bâbord et onshore uniquement, autant tout arrêter. Le tour n’offre aucune diversité au niveau des conditions.

 

WJ : Et cela risque de durer encore même s’il y a de nouvelles étapes cette année comme le Chili ou l’Afrique du Sud…
KS : Dans la configuration actuelle du tour, Philip Köster est tout simplement au-dessus du lot et il a prouvé à la terre entière qu’il était le meilleur en conditions onshore. Personne ne le battra à moins qu’un jour il y ait un peu plus de diversité dans les destinations proposées. Je ne le critique même pas car je suis le premier admiratif mais tout simplement, toutes les étapes du tour ressemblent à celles qu’il a chez lui, pour lui c’est naturel et très facile mais comme ça l’est aussi pour d’autres riders qui naviguent par exemple à Hookipa tous les jours, des conditions radicalement différentes. Le calendrier évolue légèrement cette année et je pense que j’irai au moins sur l’épreuve prévue au Chili et qui correspond plus à ma conception du waveriding en windsurf.

 

Photos : Jimmy Hepp Photography - Remy Henderson

tags: interview crèmerie mercato Kauli Seadi Hot Sails Maui

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