Julien Quentel, l\'interview

29/03/2013

4ème l’an dernier sur le PWA World Tour en slalom et vice-Champion de France 2012 de la discipline, Julien Quentel arrivait logiquement en grand favori sur la 1ère étape du Championnat de France Funboard Promotion à La Ciotat la semaine dernière. Régulier et toujours placé, SXM-421 est bien au rendez-vous de sa première compétition de l’année et l’emporte logiquement ! Avec lui, retour sur cette épreuve et ses ambitions pour 2013…

 

Windsurfjournal.com : Tout d’abord félicitations pour cette 1ère victoire de l’année, peux-tu nous parler de ces 2 manches ?
Julien Quentel : Il y a tout d’abord eu la première manche le vendredi, tout s’est bien passé dans les éliminatoires et en finale, nous sommes partis un peu tôt avec Sylvain Moussilmani. J’ai préféré freiner pour ne pas prendre un OSC, lui a été plus ardent et c’est passé. Le temps de me relancer, Cyril Moussilmani a eu le temps de me passer. Ça a été chaud à la 1ère bouée mais j’ai réussi à garder ma 3ème place jusqu’à la fin. Pour la toute 1ère course de l’année, j’étais content, le matériel va bien, ça marche bien et ça glisse bien ! Samedi, c’était très différent avec du clapot de face sur le 1er bord, c’était plus technique, il fallait avoir une bonne lecture du plan d’eau pour bien avancer. J’ai pris un bon départ en haut de ligne avec Cédric Bordes et j’ai un peu écrasé sur ceux qui étaient en dessous sur le 1er bord. En tête à la 1ère bouée, j’ai conservé mon avance en contrôlant mes poursuivants. A égalité de points au final avec Cyril Moussilmani, je remporte finalement cette étape à la faveur de ma victoire dans cette dernière manche.

 

WJ : Le classement final reflète finalement assez bien les forces en présence françaises sur le PWA World Tour à l’exception d’Antoine Albeau qui était absent ?
JQ : C’est vrai que l’on a eu un super tableau sur cette épreuve, c’est bien que les 3 frères Moussilmani soient venus et c’est quand même dommage qu’Antoine Albeau, qui n’était pas loin au salon des Nauticales, n’avait pas tout son matériel pour se battre avec nous. J’ai trouvé intéressant aussi le nouveau format de course sur 3 jours qui a permis de voir des nouvelles têtes comme Christophe Richaud ou des gens que l’on ne voit pas souvent comme Bieuzy Mauffret qui marche très bien.

 

WJ : Une victoire pour débuter la saison sur le Championnat de France, c’est le scénario idéal d’autant plus que tu étais déçu l’an dernier d’avoir loupé le titre de peu ?
JQ : L’un des objectifs cette année, c’est bien évidemment de reprendre le titre. Comme Antoine Albeau me le dit à chaque fois qu’il gagne une première manche sur une épreuve, "ça c’est fait !", idem pour moi, j’ai déjà gagné mon étape, ça c’est fait !!! Je suis vraiment content, content surtout du matériel que j’ai reçu un peu tard mais que j’ai pu bien me régler car nous sommes descendus 2 jours avant l’épreuve avec Damien Le Guen. L’entraînement a été bon, le résultat est là, c’est très bien !

 

WJ : Outre le Championnat de France et le titre en ligne de mire cette saison, il y a aussi et surtout le PWA World Tour cette année et une belle 4ème place en 2012, un sérieux statut à défendre ! Comment l’abordes-tu ?
JQ : Je suis un entier, un mec des Caraïbes, j’ai commencé la planche à 6 ans, les compètes à 7 ans et j’ai aujourd’hui 26 ans, du coup je n’ai pas vraiment la pression de ce côté-là. Le tour, c’est un peu ma 2ème famille et c’est d’abord le plaisir de retrouver tout le monde. Après toutes ces années de compétition, je commence à avoir l’habitude et ne plus avoir vraiment de pression. Mais les objectifs sont clairs et je suis motivé pour faire une bonne année, terminer dans le top 5 et, si je peux accrocher le podium, y aller à fond ! Ce que j’aimerai avant tout cette année, c’est faire toutes mes finales, me qualifier à chaque fois. Si tu arrives à faire toutes tes finales sur une épreuve et sur toutes les étapes, c’est déjà un grand pas pour rentrer dans les 5 premiers, voire même le podium pour titiller les vieux qui sont devant !

 

WJ : Les vieux justement parlons-en, ils sont toujours là ! Il y aura, à un moment ou à un autre, un passage d’armes entre les 2 générations, comment vois-tu les choses dans un futur plus ou moins proche ?
JQ : Je n’ai pas envie qu’Antoine Albeau ou Björn Dunkerbeck partent tout de suite car on a encore beaucoup à apprendre d’eux, leur régularité, leur concentration et leur capacité à revenir même quand ils font une mauvaise manche. Après 20 ou 25 ans de carrière, c’est tout simplement incroyable qu’ils soient toujours là. Ils mettent peut être un peu plus de temps que nous à récupérer, et encore, mais ils ont toujours l’énergie, c’est une grande source d’inspiration. Je n’aimerai pas qu’ils partent l’an prochain, que ceux de ma génération commencent à gagner et que l’on dise : "C’est normal qu’ils gagnent, les ténors ne sont plus là !".

 

WJ : En même temps l’an dernier, il a commencé à y avoir des incursions de la nouvelle génération, Antoine Questel en Corée du Sud, toi en Costa Brava, vous commencez quand même à les titiller ?
JQ : En effet, ils commencent à voir que l’on est là de plus en plus souvent là et même pour eux, je sais qu’ils sont contents que cela se passe comme ça, Antoine Albeau en particulier qui est très fier de la belle relève française derrière lui. D’ailleurs, c’est malheureux à dire mais dans les autres pays, il n’y a pas beaucoup de relève comme en France, on ne voit pas beaucoup de jeunes et c’est même un peu triste… Mais pour revenir aux ténors, je n’ai pas envie qu’ils partent et si on doit gagner des épreuves, je préfère qu’ils soient encore là. Quand j’ai terminé 2ème en Costa Brava l’an dernier avec Björn Dunkerbeck d’un côté et Antoine Albeau de l’autre, ce n’est pas du tout pareil !

 

WJ : Tu as une relation très particulière avec Antoine Albeau dont tu parles souvent, peux-tu nous en parler ?
JQ : C’est un ami depuis 12 ans si je ne me trompe pas ! C’est grâce à lui si je suis encore là aujourd’hui… Même lorsque je n’avais plus de sponsors et que je voulais arrêter, il était là pour le soutenir et sa famille aussi. Pendant l’épreuve, il était aux Nauticales pas très loin et il m’envoyait des SMS pour m’encourager ou me dire qu’il était venu voir ma course sur un bateau, alors que je n’étais même pas au courant, et me dire qu’il m’avait vu prendre un bon départ, etc… C’est vraiment quelqu’un d’important pour moi !

 

Photos : Eric Bellande/AFF

tags: interview Julien Quentel Championnat de France Funboard Promotion La Ciotat

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