Julien Bontemps, l\'interview

06/07/2012

C’est le 31 juillet prochain que débuteront à Weymouth /Portland les premières épreuves en RS:X sur les Jeux Olympiques de Londres 2012, l’aboutissement de 4 ans de travail pour beaucoup voire plus encore pour certains… A un peu plus de 3 semaines de la grande échéance, nous avons voulu prendre le pouls de l’Equipe de France de Voile Olympique et en particulier de Julien Bontemps auteur d’une superbe saison pré-JO. Interview !

 

Windsurfjournal.com : Une préparation olympique est un long processus qui s’étale sur 4 ans, comment s’organise-t-elle à quelques semaines désormais des premières courses ?
Julien Bontemps : Actuellement nous sommes à Quiberon pour un stage de 3 jours avec toute l’Equipe de France de Voile Olympique avec pour objectif de peaufiner la technique et arriver bien armé. Nous avons fait ces derniers jours quelques navigations dans des conditions météo très variées, ça permet de revoir les différentes techniques de pomping et j’ai pu à nouveau naviguer au planing avec Antoine Albeau qui nous a rejoints car je m’entraîne déjà avec Louis-Benoit Hug, Benjamin Tillier, Pierre Le Coq et Louis Giard. On est 6 sur l’eau, ça fait une bonne flotte. C’est un stage assez court de 3 jours pour réviser en quelque sorte et faire un peu de physique aussi avec de la musculation ou du vélo. Derrière ce stage, ça va être ensuite beaucoup de récupération, nous avons un petit stage bientôt du côté d’Agen plus pour la cohésion avec toute l’Equipe de France Olympique avec des activités hors voile et à nouveau de la récupération ensuite…

 

WJ : Qu’elle va t’être ensuite la chronologie jusqu’aux Jeux ?
JB : La date importante, c’est le 18 juillet, date à laquelle on récupère le matériel prêté pendant les Jeux Olympiques. Je serai donc à Weymouth à cette date pour ensuite m’entrainer avec ce matériel pendant 2/3 jours environ avant de rentrer en France et faire alors de l’entretien physique. Tout va dépendre aussi de mon ressenti à l’approche de l’échéance, en ce moment je me sens bien et je n’hésite pas à mettre la sauce et à m’entrainer à fond. Je vais découvrir le village olympique sur place le 18 juillet donc, je rentre un peu en France et c’est le 26 juillet que je retourne en Angleterre.

 

WJ : Entre ce 26 juillet et le 31 juillet, comment vont ensuite se dérouler tes journées ?
JB : Je pourrai naviguer et m’entrainer, la seule différence par rapport au 18 juillet et les jours suivants, c’est que je n’aurai plus de partenaires d’entrainement. Louis-Benoit Hug et Louis Giard seront avec moi lors du tirage au sort du matériel et des premiers tests du matériel sur l’eau afin de voir comment l’ensemble réagit. Mais le 26, ils n’auront plus le droit d’être là et je vais me retrouver en solo avec mon entraineur Pascal Chaullet. Ce sera juste du peaufinage et du réglage de matos à ce moment-là, il n’y aura rien à réinventer.

 

WJ : Tu as une certaine expérience des Jeux Olympiques, comment cela se passe-t-il d’habitude dans la tête d’un athlète au fur et à mesure que l’on approche de l’échéance ?
JB : On ne peut parler d’habitude car d’une olympiade à une autre c’est complètement différent en fonction du contexte, de l’endroit et des conditions météo. Là pour le coup, nous connaissons quand même pas mal le plan d’eau, nous y sommes allés quelques fois, je pense qu’il faudra être assez frais pour bien ressentir le matériel et le régler comme il faut, ce sera je pense la clé pour ne pas voir le doute s’installer. J’aurai sans doute l’occasion de me confronter en vitesse aux autres étrangers quelques jours avant les Jeux, il ne devrait pas y avoir de souci. Pour Pékin, c’était complètement différent, nous étions très accès sur le physique et la technique de pomping. A la fin d’une préparation olympique, on est beaucoup seul, un peu confronté à soi-même, ça fait partie du contexte.

 

WJ : Nous posions la même question à ton entraineur Pascal Chaullet dernièrement, le fait que cette olympiade soit peut-être la dernière pour le windsurf, est-ce une motivation supplémentaire de l’emporter ?
JB : Non pas vraiment, je suis déterminé bien avant qu’il y ait eu ce vote. Depuis longtemps je me dis qu’il faut que je donne tout pour cette olympiade mais être en quelque sorte le dernier windsurfer à avoir remporté les JO, ça ne change rien pour moi.

 

WJ : La Fédération Française de Voile vient de lancer "L’ambition pour passeport", le slogan et en même temps le plan de communication de cette Equipe de France de Voile Olympique qui sera associé à un site web où les internautes pourront vous encourager pendant les Jeux, c’est important pour toi cette démarche ?
JB : Oui tout à fait, via le site de la fédé, les gens pourront suivre en effet notre parcours. Ils nous ont interrogé sur ce que nous attendions et ce que l’on pensait le plus efficace pour communiquer. Ce sera le lieu exclusif pendant les Jeux pour m’envoyer des messages. C’est quelque chose qu’il faut prendre dans le bons sens, parfois il n’y pas toujours de bons commentaires mais en général c’est du positif et sur des moments difficiles comme les fins de régates ou des échéances importantes comme les Jeux Olympiques, ça permet de se dépasser en voyant que l’on est soutenu derrière !

 

Photos : Lionel Cottin/FFVoile - Jean-Marie Liot/DPPI/FFVoile - Vincent Curutchet/DPPI/FFVoile

tags: interview Julien Bontemps olympisme Jeux Olympiques Londres 2012

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