Faustine Merret, l’interview

04/02/2011

Alors que les prochains mois seront décisifs pour la reconduction ou pas du windsurf olympique lors des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro au Brésil en 2016, nous avons voulu en savoir plus auprès d’une de ses figures les plus emblématiques, la française Faustine Merret, médaillée d’or en 2004 à Athènes… Pour Windsurfjournal.com, elle revient sur la situation actuelle et sa participation récente à l’épreuve à Singapour dont l’objectif était d’apport un nouveau vent de dynamisme…

 

Windsurfjournal.com : Tu connais comme tout le monde la situation depuis quelques mois avec la pratique du windsurf en potentiel "ballotage" pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016... Quel est ton point de vue concernant cette situation ?
Faustine Merret : Lorsque j’ai appris cette nouvelle et lu le rapport je n’y ai d’abord pas vraiment cru, cela me paraissait improbable. Puis quand les réactions se sont enchainées, ça m’a plutôt dérangée dans le sens où plus on en parlait, plus on alimentait cette polémique et abondait dans le sens qu’il y avait vraiment un risque. Puis j’ai pensé à la situation du Tornado en 2008. Personne ne croyait vraiment que ce support pouvait sortir car la pratique du cata était répandue dans la voile loisir comme sportive. Mais il y a des enjeux que nous maîtrisons peu, notre vision est avant tout le reflet du terrain. Depuis le milieu de la planche réagit. La class RS:X, les coureurs et NeilPryde font un réel effort pour promouvoir l’activité, la rendre plus lisible et montrer ses atouts pour la rendre attractive et spectaculaire pour le grand public. Et je pense que c’est la meilleure réaction que l’on puisse avoir à notre niveau. Cela avec la participation de tous les acteurs concernés. Seulement il faut être en mesure de mobiliser des moyens plus importants.

 

WJ : La disparition du windsurf aux Jeux Olympiques, c'est quelque chose qui peut réellement arriver ?
FM : Je n’ai pas la réponse à cette question.  Quoiqu’il en soit, si cela devait arriver, qu’on se dise au moins que nous avons tout mis en œuvre pour qu’il y reste.

 

WJ : Tu es impliquée dans les rouages du monde fédéral, quelles seraient selon toi les conséquences sur la pratique en général si le windsurf devait quitter les JO ?
FM : Ne mettons pas la planche "out" avant l’heure non plus.

 

WJ : En ton fort intérieur et de par ton expérience olympique, comment  vois-tu les choses se dérouler dans les prochaines semaines et les prochains mois avant la décision définitive de l'ISAF ?
FM : Il faut continuer à rassembler le milieu et les moyens pour faire parler de l’activité et des JO 2012 !

 

WJ : Tu as pratiqué toi-même le kitesurf, tu connais donc les contraintes de ce sport, penses-tu qu'il puisse rentrer dans un format olympique ?
FM : Je ne rentre pas dans la comparaison avec le kite. Je préfère laisser cette réponse aux spécialistes de la discipline.

 

WJ : NeilPryde a pris les devants et propose un nouveau support, la RS:X Evolution, un support intermédiaire, la RS:One ainsi que des nouvelles épreuves comme celle à Singapour dernièrement... Tu étais d'ailleurs présente sur cette épreuve peux-tu nous en parler ?
FM : Depuis 2008, j’ai radicalement coupé avec la navigation. Ce n’est seulement que l’été dernier que j’ai eu l’envie de remettre les pieds sur une planche même si je restais très impliquée dans le domaine puisque j’avais des missions sur les Bleuets en RS:X 8.5 et à la Ligue sur la Bic 293OD et la Raceboard Hybride. J’ai testé la RS:One  et j’ai été séduite. Le support est très facile techniquement, plaisant au près, peu sollicitant physiquement et dans le concept actuel de la navigation à la fois au planing et à la dérive. L’équilibre entre le volume de la planche, la surface du gréement et sa légèreté permet d’augmenter au maximum la plage d’utilisation. J’ai trouvé le support intéressant car il pouvait s’adresser à un public large jeune, adulte, loisir et sportif. Lorsque NeilPryde m’a invitée à participer au lancement du circuit à Singapour, j’ai accepté, sur mes congés et sans rémunération, pour l’originalité de l’épreuve et pour apporter mon soutien à la promotion de la planche. Et je ne regrette pas le déplacement ! J’ai rencontré des personnes porteuses de projets et investies à 100%, des coureurs qui ne se posaient pas de questions et qui ont adhérés au format de régate dans cet endroit insolite au milieu des tours. Je suis restée seulement trois jours sur place et c’était une bonne expérience. Forcément prise par le jeu de la régate, je ne me suis pas économisée physiquement et les caprices d’Eole sur ce plan d’eau en proie aux variations de vent m’ont permis de rester au contact des jeunes (et montrer qu’il ne faut jamais rien lâcher). Facile à suivre de l’extérieur, c’était une opportunité de régater à portée des spectateurs même néophytes dans l’activité.

 

Photo : Jérôme Houyvet - Howie Choo - Alex Zenovic

tags: interview olympisme Faustine Merret

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