Dossier windfoil - 3 questions à Fred Morin

13/04/2017

Figure du windsurf néo-calédonien, Fred Morin s’est lui aussi piqué à la pratique du windfoil avec une redécouverte sur le tard après de premiers tests pourtant concluants il y a 5 ans en arrière. Dans le cadre de notre dossier windfoil, il répond à nos questions concernant cette pratique qu’il n’a désormais plus arrêtée depuis le début de cette année 2017 !


Windsurfjournal.com : Quand et à quelle occasion as-tu découvert la pratique du windfoil et qu’est-ce qui t’a tout de suite séduit ?
Fred Morin : J’ai découvert le windfoil avec Antoine Albeau sur l’ile de Ré lors d’un passage chez lui, j’avais été super séduit car c’est un nouveau sport, de nouvelles sensations. Mais voilà, j’étais tellement focalisé sur le slalom, c’était lors de ma 1ère année sur le PWA World Tour et je n’ai pas insisté plus que ça. Puis Benjamin Tillier nous a montré en Nouvelle-Calédonie que c’était quand même bien sympa et que ça devenait vraiment top. Je me souviens l’avoir vu naviguer avec une position de windsurf normale, ce jour-là, je lui ai demandé auprès de qui je pouvais en commander un et j’ai passé commande le soir-même (c’était il y a 5 ans !) à Georges Paya en France. 3 semaines plus tard, je l’avais en Nouvelle-Calédonie, j’en ai fait une dizaine de fois et voilà, un peu comme un nouveau jouet de gosse gâté qui n'en veut plus. Je me souviens ne pas avoir eu des sensations de folie, du coup je l’ai revendu à un pote à Tahiti. En avril 2016 lors du séjour annuel à Maui pour le shooting NeilPryde, je me suis retrouvé plongé dans les premiers jets du projet NeilPryde foil et nous étions tout le team à tester et découvrir ou redécouvrir le support dans le port de Kahului. Et Emmanuel Messiaen de NeilPryde m’a contacté en décembre 2016 pour me demander si j’étais ok pour participer au shooting NeilPryde foil en Nouvelle-Calédonie. J’ai bien sûr répondu positivement mais je n’étais pas monté sur un foil depuis au moins 4 ans. En Janvier 2017, nous avons donc fait le shooting foil et le timing était tendu avec 1 semaine pour tout faire. "Malheureusement", le vent était fort cette semaine mais pas le choix il fallait y aller, je ne faisais pas le fier mais quand je suis monté sur le matos qu’ils ont fait, je me suis dit : "Ah oui !!! Là ils ont bien bossé". J’ai navigué pendant 1h30 non-stop avec une 7.0 m² dans 20 nœuds et le foil RS:Flight Alu, je ne voulais plus arrêter. Et depuis je n’ai plus arrêté !!!

 

WJ : Qu’apporte selon toi cette pratique par rapport à celle que nous connaissons habituellement en slalom/freeride ?
FM : Pour moi c’est un autre sport, bien sûr il faut les bases qu’un windsurfer normal, mais le reste n’a rien à voir, les repères sont faussés, les sensations sont complétement différentes. Pour ma part, c’est ce que je trouve excitant, j’ai l’impression de revivre mon premier planing. Une chose qui est aussi vraiment top c’est qu’à partir du moment où tu voles et tu tiens en l’air, tu ne penses plus qu’à ça, tu as envie d’y retourner. Je me surprends à être déçu quand il y a 20-25 nœuds, en ce moment je rêve de vent léger, qui l’eut cru hein ? Je suis persuadé que c’est le cas pour bon nombre d’entre nous. Un truc fabuleux aussi c’est qu’on n’utilise pratiquement plus le matos de ligh wind. Ma 8.6 m² n’a jamais été gréée et ma planche de slalom de 130 litres a touché l’eau 3 fois.

 

WJ : Quels conseillerais donnerais-tu à quelqu’un qui veut se mettre au foil ?
FM : Déjà, à mon avis, il ne faut pas débuter dans un vent trop faible, c’est un peu comme quand on veut partir au planing la première fois, il faut que les sensations arrivent rapidement. Donc pour moi, il faut un minimum de vent pour ne pas galérer et pas trop de vent pour ne pas se faire peur. 15 nœuds c’est bien pour apprendre avec une petite voile sans camber ou avec 2 mini cams. Bien sûr, le gilet et le casque sont quasiment indispensables. Ensuite une des choses les plus importantes, c’est qu’il faut savoir gommer tout ce qu’on connait en windsurf "traditionnel", les réflexes et les appuis ne sont pas du tout les mêmes. Et ce que je ne cesse de répéter, c’est que ce sport ne se "teste" pas une demi-heure par ci, par-là, si vous faites ça, c’est sûr et certain (sauf si vous êtes très doué) que vous ne serez jamais séduit. Les débuts sont ingrats et il faut bien se mettre ça en tête. Sinon vous serez déçu. En revanche, en insistant un tout petit peu, c’est un bonheur pour le reste de votre vie qui vous attend. Et ce n’est que le début !!!

 

Pour en savoir plus sur Fred Morin : www.facebook.com/fred.morin.961

 

Source: Fred Morin
Photos : Patrice Morin

tags: Fred Morin windfoil

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