Dans un vent de sud-ouest entre 8 et 10 nœuds, les concurrents en iQFOiL sur les Jeux Olympiques de Paris exploitent une courte fenêtre de vent (2 heures à peine) lundi après-midi à Marseille. Et après deux courses validées chez les femmes et une seule chez les hommes, Emma Wilson et Nicolas Goyard affichent déjà leurs ambitions…
Une chaleur accablante est de nouveau au rendez-vous ce lundi à Marseille pour cette 2ème journée de l’épreuve en iQFOiL sur les Jeux Olympiques de Paris 2024… La journée semble être similaire en tous points à celle de la veille, mais les scénarios les plus intéressants laissent entrevoir du vent entre 8 et 10 nœuds dans le milieu d’après-midi. Et les optimistes ont raison d’y croire, car c’est peu avant 15h que les hostilités sont lancées sur un parcours Slalom placé entre la zone de course Marseille et celle Calanques. Sur une course très rapide (5 minutes à peine) et très intense à la fois, la notion de tactique est mise de côté au profit de l’explosivité, de la vitesse et de l’opportunisme.
À ce petit jeu, l’Anglaise Emma Wilson se montre la plus à l’aise avec des places de 1ère et 2ème. L’expérimentée Italienne Marta Maggetti se place et est 2ème après 2 courses suivie de l’étonnante Péruvienne Maria Belen Bazo German, très régulière. Cette dernière s’est entraînée avec Emma Wilson ces dernières semaines, un rapprochement qui porte ses fruits et prouve que les outsiders ont leur coup à jouer sur une épreuve si particulière. Avec une 16ème place au classement général et des places de 12ème et 19ème, la Française Hélène Noesmoen paie cher des départs moins engagés que ses concurrentes. Grande favorite, l’Israélienne Sharon Kantor n’est pas à la fête non plus avec une 15ème place après notamment une disqualification lors de la course 1 après avoir gêné et fait chuter la concurrente Croate quelques secondes avant le départ…
Chez les hommes, le 1er départ est sous très haute tension et le Brésilien Mateus Isaac et le Néerlandais Luuc Van Opzeeland en font les frais avec une élimination pour départ prématuré, un coup dur pour ce dernier parmi les favoris. Dans la mêlée de ce 1er départ avorté, le Français Nicolas Goyard, gêné par Isaac, percute le Japonais Makoto Tomizawa avec pour résultat un gros crash, heureusement sans gravité et sans conséquences pour les 2 intéressés… Sur le départ suivant, Goyard s’envole et réalise la course parfaite en s’imposant devant l’Italien Nicolo Renna et le Danois Johan Soe, l’outsider qui pourrait bien jouer parmi les favoris cette semaine. Malgré des tentatives pour mouiller le parcours dans une zone plus ventée, le comité de course décide finalement d’en rester là avec 2 petites heures mises à profit du mieux possible…
Avec les retours sur le terrain (et nos remerciements !) de Valérie Boutet-Massonneau, secrétaire exécutive de la classe iQFOiL, et de Lucas Guiraud, ami de longue date de Nicolas Goyard.
Les réactions après ce 2ème jour de course
Emma Wilson : "Il y avait un vent assez léger. J'aime toutes les conditions, mais nous nous sommes beaucoup entraînés dans celles-ci et j'ai juste bien pris la ligne de départ et j'avais une bonne vitesse. C'est ce qui rend la vie plus facile. C'était frustrant d'être confronté à des vents faibles, mais cela arrive souvent. Il faut du vent pour naviguer, ça fait partie du jeu. Je pense que nous aurons un peu plus de vent mardi, ce qui devrait être sympa."
Hélène Noesmoen : "Nous avons eu du vent, cela nous a permis de valider deux courses. C’est une petite entrée, par rapport à la totalité du programme, mais c’est une petite entrée qui a été très vite avec des parcours slalom. J’ai de bonnes sensations, mais j’ai manqué un peu d’engagement sur les départs. Ce n’est que le début, ce n’est certes pas la meilleure manière de commencer, mais il y a de place pour aller chercher la gagne sur les prochaines courses."
Nicolas Goyard : "Nous n’avons fait qu’une seule course donc il en reste beaucoup à venir, mais c’est important de commencer comme ça. Je me sens en pleine forme, mon équipement est très bien préparé donc il n’y aucune raison que cela aille mal. J’ai hâte d’enchaîner, j’ai envie d’exploser, de faire le travail."
Source : World Sailing - FFVoile
Photos : Sailing Energy/iQFOiL Class