Christophe Boutet, l'après Tour Duf'

27/08/2015

Comme chaque été, le Tour Duf’ organisé par Aloha Attitude s’est déroulé de manière quasi incontournable sur les côtes finistériennes. Le principe est simple, 6 étapes, 6 jours de courses, allant cette année de  Saint-Pol-de-Léon à Sainte Marine.  Un classement par étape, un classement cumulé, chacun y trouve son compte. 100 compétiteurs de tous âges (jusqu’à 89 ans !) et différents supports engagés, Bic Techno, Raceboard, Open, RS:X, longue distance ou encore RRD 120. C’est devenu une fête du windsurf immanquable pour bon nombre de coureurs et clubs venant de toute la France. Cette année, c’est Gilles Tanguy, en local, qui l’a emporté à l’issue de la dernière étape. Christophe Boutet, homme à la baguette de cet orchestre, nous dévoile les rouages de ce format de course unique.

 

Windsurfjournal.com : Aloha Attitude gère l’organisation du Tour Duf’, peux-tu nous présenter ta structure, son fonctionnement, ses infrastructures, son rapport avec la FFVoile puisque l’épreuve est inscrite au calendrier fédéral ?  Cela s’anticipe combien de temps avant l’épreuve une telle organisation ?
CB : Aloha Attitude - Sarl Beroe, est une petite structure puisque nous sommes 4 à travailler sur les événements de cet été et ceux à venir, Julien Texier, mon bras droit depuis 6 ans, Ronan Mauffret ( le cousin de Bieuzy ) qui s’occupe des partenariats notamment pour Crozon 2015 et La Torche 2016, Valérie, ma femme, en charge de l’aspect administratif des dossiers, et moi-même. Pour le reste nous faisons appel à des prestataires extérieurs.  Concernant la FFVoile, notre but est bien évidemment que nous travaillions main dans la main afin d’avancer dans la même direction, de promouvoir notre sport et de faire rayonner la planche à voile au niveau national et international. Question organisation, cela dépend vraiment de la taille de l’événement. Pour le Tour Duf’ Windsurf, que nous organisons depuis 2003 avec l’appui de Nautisme en Finistère et le Comité Départemental de Voile du Finistère, et que nous maîtrisons bien, c’est 1 an de travail. Pour La Torche 2014, la période de préparation est beaucoup plus longue, presque 3 ans.

 

WJ : Gérer une épreuve multi-sites, pas simple à priori, comment faites-vous pour vous coordonner avec les 6 sites et déplacer tout ce monde d’étape en étape ? On peut imaginer des moyens logistiques importants, qui plus est pour accueillir des gens de tous âges venant de loin ?
C.B. La clé du succès c’est justement de faire simple ! Le matériel déplacé est optimisé et performant. Chaque membre de l’équipe à son domaine à gérer sur chaque étape, il le connaît sur le bout des doigts et peut être opérationnel très rapidement. Pour l’accueil des coureurs sur les différents sites, c’est Julien Texier qui entre en contact avec les communes. Le cahier des charges est concis, il n’y a pas de superflu, pour tendre à un maximum de cohérence et éviter les mauvaises surprises le jour J ! Toutefois, le Tour Duf’ est une épreuve appréciée dans le département et les différentes municipalités engagées mettent vraiment les petits plats dans les grands pour recevoir les compétiteurs.

 

WJ : Etes-vous en relation avec les collectivités locales, départementales ou mêmes nationales pour mettre en place cette organisation ?
CB : Bien sûr ! Ce sont même nos principaux interlocuteurs, il ne pourrait pas y avoir d’évènements sans leur accord, sans leur adhésion aux projets.

 

WJ : bien que nombreux, quels sont les points du forts du Tour Duf’ en terme d’attractivité auprès des coureurs ?
CB : Le premier est sans doute l’aspect multigénérationnel de l’épreuve. Cette année, le plus jeune compétiteur avait 10 ans et le plus âgé, 89 ans ! Cela crée des échanges fantastiques. Le second est sûrement le fait d’avoir des sportifs de haut niveau qui régatent à côté de planchistes amateurs, les deux populations y prennent beaucoup de plaisir. Sans oublier la variété des supports présents, de la planche olympique aux anciennes Raceboards en passant par la 293OD (le support des moins de 17 ans) et la planche Open. Les discussions autour des avantages et inconvénients de chacune de ces planches sont interminables ! Enfin, l’aspect touristique et convivial est évidemment l’un des autres points fort du tour. Naviguer tous les jours sur de nouveaux sites, magnifiques qui plus est, dîner ensemble le soir et bénéficier d’animations périphériques mis en place par les communes d’accueil ou les coureurs eux-mêmes, ça n’a pas de prix.

 

WJ : Le windsurf comme cause de ralliement, mais en dehors des courses quelles sont les animations ?
CB : Bic Sport, le partenaire technique principal de l’épreuve, met en place depuis deux ans une animation stand up paddle. Le matin, il y a des beach races et des runs chronométrés, des raids sont proposés aux planchistes du tour mais également aux vacanciers. L’après-midi, des baptêmes gratuits sont destinés au grand public.

 

WJ : Etes-vous sur un format régate pur ou variez-vous les types de course ? Un amateur peut-il venir sur une seule étape ?
CB : Le tour, c’est un classement par étape + un classement général sur l’ensemble des 6 étapes. Ainsi, quelqu’un peut tout à fait s’inscrire sur une journée, il est invité au repas des coureurs, peut prendre part au tirage au sort des lots et repartir avec le T-shirt de l’épreuve. Les parcours s’adaptent au site sur lequel nous régatons, raid pour la plupart, il arrive également que soit mis en place des downwinds, des windwards, leewards, etc… On ne s’interdit rien.

 

WJ : Comment se passe le partage d’une même ligne de départ avec toutes les séries où se mélangent aussi bien Bic Techno que des planches Raceboard ou Open. Ça joue des coudes ?
CB : C’est assez marrant en effet mais tout le monde joue le jeu ! Il n’y a aucune agressivité. Les lignes sont suffisamment grandes pour que tout le monde puisse faire sa régate dans les meilleures conditions.

 

WJ : Quels conseils donnerais-tu à un club ou structure qui voudrait se lancer dans les événements promotionnels.
CB : Allez-y !

 

WJ : Les prochaines échéances d’Aloha Attitude en 2015 ? A plus long terme ?
CB : En premier lieu Crozon 2015 et l’Extrem Gliss Festival qui conjugue une épreuve de la coupe du monde PWA de vagues, une longue distance de kitesurf et la Presqu’île Paddle Race. Il y aura également La Torche 2016 que nous organisons avec le Cercle Nautique de Loctudy, comme en 2014. Entre les deux, nous serons amenés à épauler différentes structures sur la mise en place d’événements de grande envergure.

 

Source : Christophe Boutet - Frédéric Becquart/Windsurfjournal.com
Photos : Aloha Attitude

tags: interview Christophe Boutet Tour Duf'

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