Björn Dunkerbeck, l\'interview

27/04/2012

Vainqueur de la seule et unique manche disputée en Italie à l’occasion de PWA Reggio Calabria World Cup 2012, Björn Dunkerbeck ne rate son premier rendez-vous international de la saison et prouve qu’il est, cette année encore, un sérieux prétendant au titre en slalom. Pour Windsurfjournal.com, SUI-11 revient sur cette longue et dangereuse étape qui le voit finalement monter sur la plus haute marche du podium !

Windsurfjournal.com : Comment résumerais-tu cette première épreuve PWA de la saison en Italie ?
Björn Dunkerbeck : Les gens sont vraiment très accueillants, on y mange très bien et quand il y a du vent, les conditions restent malgré techniques avec du clapot, un peu de courant dû à la grande profondeur des fonds. Mais c’est surtout un super évènement qui a lieu en plein cœur d’une ville. Pour moi, c’est une étape qui a le potentiel pour devenir un Sylt n°2 !

WJ : Attendre aussi longtemps toute une semaine pour que finalement tout se joue à quelques heures de la fin, n’est-ce pas trop dur pour les nerfs ?
BD : Même avec mes nombreuses années d’expérience, je dois avouer que ça reste difficile, surtout quand ça se joue comme ça sur une seule course. Aucune erreur n’est autorisée sinon la sanction est vraiment lourde !

WJ : Peux-tu nous parler de cette finale et de ta victoire sur fil contre Gonzalo Costa Hoevel ?
BD : J’ai pris un départ plutôt tranquille, pas comme Gonzalo Costa Hoevel qui lui est parti à fond en prenant tous les risques. J’avais vraiment une très bonne vitesse jusqu’à la première bouée où j’ai plutôt assuré mon jibe avec Antoine Albeau derrière moi et sur qui j’ai toujours un œil. J’ai accentué ma pression au fil des secondes et lors du dernier jibe, Costa Hoevel a un peu perdu de vitesse, je suis mieux reparti pour ma part et je l’ai passé au vent à quelques mètres de ligne d’arrivée. Ça a été vraiment très serré mais suffisant pour s’imposer !

WJ : Comme l’an dernier, tu remportes la première étape de la saison, c’est important selon toi ?
BD : C’est important, très important même, peut être encore plus cette année car je remets mon titre en jeu et qu’il faut montrer que je suis toujours là, réglé et rapide ! Ça marque les esprits pour la suite même si la saison est longue.

WJ : Comme les autres, tu as à Reggio Calabria validé ton matériel de slalom que utiliseras toute la saison, à savoir 3 planches et 6 voiles, peux-tu nous expliquer tes choix ?
BD : L’an dernier, j’avais pris une option petit temps avec 2 voiles de plus de 9.0 m². Mon quiver pour le vent fort était une Reflex 6.2 m² et l’iSonic 90 mais lors de 5 à 6 manches en Costa Brava puis 2 ou 3 manches à Fuerteventura, j’étais totalement surtoilé. En me séparant de ma 9.2 m² cette année et en passant directement de 9.6 à 8.6 m², j’ai cette année dans mon quiver la possibilité d’avoir une Reflex 6.2 m² et une iSonic 87, une combinaison qui me permet vraiment d’aller très loin dans le vent fort !

WJ : Même si la confrontation a été de courte durée, qui seront selon toi tes principaux concurrents cette année pour le titre ?
BD : C’est difficile à dire car nous ne nous sommes pas battus très longtemps sur l’eau mais Antoine Albeau est mon principal rival, c’est une évidence. Mais il me tarde d’être déjà en Corée du Sud et de voir un peu comme les choses vont se passer là-bas !

Photos : PWA/John Carter