Antoine Albeau, l\'interview

26/04/2013

Après 2 années durant lesquelles la Sosh Cup était dominée par les kitesurfers, Antoine Albeau inverse radicalement la tendance lors de l’édition 2013 avec une nette et franche victoire, FRA-192 remportant au passage 3 des 7 manches validées. Avant de s’envoler dans quelques jours pour la Corée du Sud afin de participer à la 1ère épreuve PWA de la saison en slalom, Antoine Albeau revient avec Windsurfjournal.com sur cette belle victoire qui met du baume au cœur à toute la communauté windsurf !

 

Windsurfjournal.com : Quelles sont tes impressions à chaud après avoir remporté cette Sosh Cup à Leucate ?
Antoine Albeau : Je suis très content car cela faisait 2 ans que les kitesurfers remportaient cet évènement. L’année passée c’était Rob Douglas, l’année d’avant Alexandre Caizergues… Je pense que j’étais un peu au-dessus des windsurfers et à l’attaque tout le temps pour me battre avec Rob Douglas. Nous avons eu des manches vraiment très serrées et il a eu un très bon run à 44,61 nœuds. C’était quand même très rafaleux avec des conditions difficiles notamment le dernier jour. Sur des manches 1h30, il y a toujours un quart d’heure sur la fin où c’est toujours tendu et serré.

 

WJ : Après Lüderitz l’automne dernier et tout ce qui s’y est passé, abordais-tu cette discipline et cette épreuve avec plus de confiance en toi ?
A2 : Pas vraiment, c’est très différent ! A Lüderitz on va à 100 km/h, à Leucate, c’est plutôt autour des 80. En Namibie, ton matériel, c’est une certaine voile et une certaine planche alors que là il faut plutôt opter pour un quiver qui marche dans toutes les conditions. Au final, tu peux gagner à Leucate et être moins bon à Lüderitz ou inversement. C’est totalement différent, c’est une épreuve de vitesse d’un côté, une épreuve de vitesse de l’autre…

 

WJ : Qu’est-ce qui explique selon ce renversement de tendance, des kitesurfers aux avant-postes sur les 2 premières éditions et toi qui l’emporte cette fois en windsurf ?
A2 : Je pense que l’on a déjà pas mal gagné cette année en vitesse et traînée avec les ailerons asymétriques. Ce sont aussi des ailerons qui sont un peu moins profonds ce qui permet de passer encore un peu plus près du bord. Ces lames procurent autant de puissance qu’un aileron classique, la taille en moins avec 2 à 3 cm de différence. L’an dernier, j’utilisais des C3 Fins et des Gasoil entre 23 et 25 cm, cette année j’avais entre 20 et 24 cm maxi en Gasoil et MXR. L’an dernier aussi ce qu’il s’est passé, c’est que dans la bagarre en tête de l’épreuve, nous nous sommes un peu mangés des points avec Anders Bringdal. On se battait un peu à qui était devant l’autre et du coup, c’était difficile d’aller chercher les kitesurfers. C’est ce qui s’est passé sur une manche cette année quand Rob Douglas et Cyril Moussilmani sont passés devant moi…

 

WJ : En discutant avec Rob Douglas et Alexandre Caizergues, ces derniers avaient l’air de regretter un plan d’eau très difficile et technique pour eux, qu’en penses-tu ?
A2 : Je pense que c’est un faux argument !!! Il n’y a eu qu’une seule manche durant laquelle le vent était très abattu et au final les temps étaient faits avant durant cette manche. Cette année, nous avons eu des manches où c’était relativement plat alors que l’an passé, nous avons vraiment été embêtés par les algues et les bancs de sable, on ne pouvait pas passer au bord comme cette année. Il y avait encore un banc de sable cette année, au départ j’ai préféré passer en-dessous, ensuite ça passait entre la plage… Franchement, je ne pense pas qu’ils ont été désavantagés cette année !

 

WJ : Outre la vitesse pure, il y aussi beaucoup de tactique dans une épreuve de vitesse comme cette manche durant laquelle, à l’instar de Rob Douglas, qui est devenu un spécialiste en la matière, tu fais évoluer le classement dans les 5 dernières minutes…
A2 : En fait, ça ne se calcule pas vraiment, je l’ai fait sur d’autres manches et ça n’est pas passé. J’ai au moins abandonné 3 runs en plein milieu avant de provoquer cette prolongation. J’ai un petit GPS Garmin qui est super, tu l’as au poignet et, dans le run, ça permet de voir à quelle vitesse on rentre et on est. Si je vois que ça ne va pas le faire, je préfère faire demi-tour. Outre la tactique de course pour ne pas faire des runs pour rien, en vitesse il n’y a pas de secret, il faut être le 1er à l’eau en course et le dernier à rentrer et, entre temps, faire un maximum de runs !

 

WJ : Tu t’envoles mardi pour la Corée du Sud où se déroulera bientôt la 1ère épreuve de slalom du PWA World Tour… Même si les disciplines sont très différentes, cette victoire sur la Sosh Cup te met-elle un peu plus en confiance ?
A2 : Oui ça me met en confiance car j’ai pu voir que mes voiles fonctionnaient bien et que mes réglages pendant ma préparation hivernale sont bons. En plus, je n’ai pas utilisé mes mâts n°1, mes meilleurs mâts… Les voiles vont vraiment vite, elles ont de la ressource et de la main arrière. Pour les planches, évidemment j’utiliserai des planches différentes en Corée, ce n’est pas comparable mais je vois que j’étais présent en glisse et en vitesse et c’est ce qui est le plus important.

 

Pour en savoir plus sur Antoine Albeau : www.antoinealbeau.com

 

Photos : Mondial du Vent

tags: interview Antoine Albeau Sosh Cup Mondial du Vent

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