Andre Paskowski, l’interview

15/04/2011

Atteint d’un cancer l’an dernier, le freestyler et waverider allemand Andre Paskowski s’était battu avec force et courage venant finalement à bout de sa maladie l’automne dernier, jusqu’à ce qu’un nouveau diagnostic l’oblige à retourner à l’hôpital fin mars pour un nouveau traitement… Mais il en faut plus pour décourager un jeune homme plein de vie et bien décidé à aller de l’avant, lui qui prévoit de sortir cette année sa nouvelle production vidéo "Minds Wide Open". Interview…

 

Windsurfjournal.com : La première question qui bien sûr nous vient est évidemment comment vas-tu ?
Andre Paskowski : La situation actuelle est un peu difficile et à vrai dire je ne me sens pas très bien… Moralement, le plus dur est d’avoir été diagnostiqué en rémission en novembre dernier et de repartir à zéro quelques mois plus tard. Pour moi tout était reparti normalement, j’avais lancé de nouveaux projets, j’étais encore dernièrement au Cap Vert, tout paraissait aller et puis il y a ces examens, les opérations à nouveau, la chimio à nouveau, ce cancer à nouveau. J’ai perdu d’un coup d’un seul toute mon énergie de ces derniers mois et je suis désormais en Allemagne dans une chambre d’hôpital…

 

WJ : Qu’en est-il aujourd’hui de ta santé à proprement parlé, des derniers examens ?
AP : Pas de grandes news à l’horizon, les prises de sang régulières donnent des relevés qui varient beaucoup. Lors d’un scan, il y a été révélé un développement de la maladie au niveau de mon estomac. La partie a été enlevée mais ce n’était pas grand-chose en fait… Je vais avoir des tests et des analyses très important lors des prochaines semaines, c’est là que je vais savoir si je repars ou pas pour 3 mois de cauchemar…

 

WJ : Tu avais totalement repris vie avec le monde trépidant du windsurf, comment gères-tu cette situation d’un point de vue personnel ?
AP : En fait, c’est assez étonnant comme le corps et l’esprit peuvent s’adapter à toutes les situations, même les plus difficiles. Je suis à un moment de mon existence où ma vie est en danger et en même temps, je ressens ce besoin important de me tenir au courant, de suivre les choses grâce à Internet et de continuer à piloter la production de Minds Wide Open même si je ne suis pas sur le terrain. C’est aussi ce qui me permet de donner une importance à ma vie et de m’accrocher dans ces moments difficiles.

 

WJ : Minds Wide Open justement, ton nouveau film, peux-tu nous en parler ? Quelles sont les principales différences par rapport aux autres films que tu as pu réaliser par le passé comme Four Dimensions ?
AP : Nous avons faits et amenés beaucoup de choses nouvelles avec la sortie de Four Dimensions et changer du tout au tout aurait été ridicule. Cette fois-ci, nous avons voulu nous concentrer un peu moins sur les riders et plus sur les spots et la beauté du sport. Comme j’aime à le dire, faire du windsurf est une véritable bénédiction, un pur bonheur et ce nouveau film a pour objectif de transporter les gens, de leur donner envie. Bien sûr, nous aurons de l’action, des angles originaux, un beau montage, peut-être même des effets spéciaux mais l’idée générale est de faire transpirer l’âme et la beauté du sport. Comme toujours, le but est de faire rêver les gens et de leur donner envie de se battre pour de belles choses, comme moi…

 

WJ : Qu’est-ce qui est le plus difficile lorsque l’on se lance comme ça dans une super production ?
AP : Le plus dur, c’est bien évidemment le budget. Mais au final, la volonté y est aussi pour beaucoup. Un bon budget aide beaucoup évidemment mais il y a de mauvais films avec de beaux budgets et, au contraire de très bon film avec de petits moyens et je crois que c’est surtout la qualité de l’équipe qui prime avant tout. Il y a des jours durant lesquels c’est parfois le plus job du monde comme être un des rares spectateurs à voir Kauli Seadi en action au Cap Vert dans des vagues de 6 mètres le dernier jour de notre trip sur place. Et puis il y a aussi les mauvaises journées, tout organiser pour un shooting en hélicoptère et lorsque tout le monde est en place, la pluie commence à tomber et gâche la session, tu as alors cramé 900 $ pour rien ! Mais c’est ce qui me plait aussi dans ce boulot, c’est pour cela que c’est dur de faire un film et que peu de gens s’y risquent…

 

WJ : Pour la production du film, toute l’équipe et toi êtes repartis sur des spots connus comme le Cap Vert ou Hawaii, avez-vous prévu aussi des destinations nouvelles ?
AP : Je ne serai pas honnête si je disais "on va vous montrer de nouveaux spots !". Je pense que dans ce domaine tout a été vécu ou presque dans les magazines et dans les vidéos proposées sur le web. Nous nous sommes donc appuyés sur des destinations connues mais en essayant de changer d’angles, de montrer les choses différemment. En visionnant dernièrement les images que nous avons réalisé il y a deux mois au Cap Vert, cela m’a semblé ressembler à un endroit que je ne connaissant pas avant. Je trouve ça intéressant et c’est ce que nous voulons montrer aussi dans Minds Wide Open…

 

Photos : Fanatic/John Carter - Michael Sumereder/Minds Wide Open

tags: interview Andre Paskowski Minds Wide Open

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