3 questions à Marine Hunter

12/04/2018

Parisienne d’origine et bien connue désormais sur la scène windsurf tricolore, Marine Hunter était présente au Maroc la semaine dernière sur la 1ère épreuve de la saison en vagues pour les femmes sur le PWA World Tour. Et seule française désormais engagée dans la discipline, FRA-181 crée la sensation de l’épreuve en prenant une belle 5ème place au classement général, ratant de très peu sa qualification en finale. Au micro de Windsurfjournal.com, elle revient sur cette belle performance…


Windsurfjournal.com : 5ème de cette Morocco Windsurf World Cup et à 0,5 points du dernier carré, est-ce que tu aurais parié sur ce résultat avant que ne débute cette épreuve PWA ?
Marine Hunter : Absolument pas! Je m'attendais à me faire descendre comme d'habitude mais sans les jumps apparemment ça s'est mieux passé. Je m'attendais encore moins à gagner mon 1er heat devant Sarah-Quita Offringa qui navigue super bien en tribord !

 

WJ : Peux-tu nous résumer cette épreuve, ton parcours et notamment cette demi-finale dans laquelle tu échoues de si peu pour aller en finale ?
MH : Moulay est un spot que je trouve plus facile à lire que les spots canariens et le vent est très régulier. J'étais stressée toute la semaine mais, ne pensant pas survivre à mon 1er heat, j'y suis allée de manière assez détendue. Le résultat était une surprise, ça fait bizarre de se faire féliciter par les juges qui avaient l'air tout aussi surpris. J'ai eu la sensation de bien naviguer mais pas non plus d'avoir fait des trucs de fou (bien que sur un surf je me demande encore comment ça a pu passer !!!). À entendre tout le monde, j'avais le niveau pour aller en finale mais je pense que j'aurai aussi bien pu finir 9ème après la double. C'est un résultat qui me fait plaisir mais à mon niveau, ça reste aléatoire et j'ai encore pas mal de progrès à faire techniquement et mentalement. C'était des conditions assez particulières, il ne fallait pas moins de vent et tout le monde a bien bataillé. Dans le vent léger, Iballa Moreno était vraiment au-dessus de tout le monde, elle a déchiré !

 

WJ : Tu es également une des rares féminines à t’être confronté aux solides conditions qui ont balayé le spot durant la semaine et notamment le 4 avril…?
MH : Comparées aux conditions de la veille, c'était très humain ! J'ai l'impression que beaucoup de filles, sagement, n'y ont pas risqué un gréement sachant qu'on allait sans doute courir dans la journée. Pour ma part, j'avais parié sur le fait qu'on resterait à terre (perdu) mais après coup j'étais plutôt contente d'y être allée quand même car le soir ça paraissait vachement plus facile ! Pour sortir, c'était la roulette russe, il fallait être prête pour profiter des accalmies et encore, parfois des trucs énormes cassaient tout au fond obligeant à faire demi-tour. Parfois ça passait tout de suite, parfois il fallait attendre 15 voire 30 minutes le temps que les séries passent. Sur l'eau, je n'ai pas osé faire de folies, je me suis pas mal baladée au fond sans rien tenter pour essayer d'appréhender le spot dans sa configuration taille de mât, c'était vraiment impressionnant. J'avais du mal à saisir où il fallait se placer, j'ai pris quelques petites vagues et une vraiment grosse avant de rentrer. Les mecs ont chargé toute la journée comme des fous, c'était rassurant d'être à l'eau avec eux. En fin d'après-midi, celles qui ont réussi à passer la barre ont bien attaqué aussi ! J'avoue que sortir là-dedans me fait moins peur que de prendre de grosses rampes en front loop et je n'étais pas sereine du tout, c'est dire ! Je tiens au passage à remercier mes partenaires Ka Sail, La Lunette Jaune Opticien, la ville de Boulogne-Billancourt, le club Voiles de Seine, Olaian, MSC Pêche Durable et Décathlon Wagram.

 

Pour en savoir plus sur Marine Hunter : windsurfeuseinparis.wordpress.com

 

Source : Marine Hunter
Photos : Carter/Pwaworldtour.com

tags: Marine Hunter Morocco Windsurf World Cup PWA World Tour Morocco PWA World Cup Moulay Boukzertoun

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