Sacré champion du monde PWA en vagues en 2014 et toujours parmi les meilleurs waveriders mondiaux, le français Thomas Traversa a découvert en ce début d’année le tout nouveau PWA IWT Unified Wave Tour. Au micro de Windsurfjournal.com, il nous donne ses premières impressions…
Windsurfjournal.com : Que t'inspire ce rapprochement entre la PWA et l'IWT ?
Thomas Traversa : Ce n’est que du positif, je pense pour le windsurf en général. Ça fait plus d’événements, ça évite la confusion entre différents tours et différents titres. Ainsi, c’est plus clair ! Le plus important, c’est que des plus petits événements nationaux jusqu’aux compétitions les plus importantes, toutes les épreuves comptent pour le classement. L’IWT avait déjà commencé dans cette voie-là en récupérant les événements nationaux au Japon ou le Championnat de France l’automne dernier et voulait le déployer cette année. L’idée était de profiter des compétitions qui existent déjà. Dans cette version, rassembler tout le monde sur le même circuit, c’est déjà très bien !
WJ : Le calendrier a été publié il y a quelques jours, qu'en penses-tu ?
TT : En gros, il y a des événements PWA qui avaient lieu les années précédentes ainsi que ceux de l’IWT, donc il n’y a pas de surprises. On se retrouve avec 5 épreuves 5 étoiles, 3 de la PWA et de 2 de l’IWT et après avec la finale à Maui en plus. Le point le plus positif, c’est avoir une finale à Hookipa. Il n’y aura pas le Cap Vert cette année. Après, il y a d’autres épreuves avec moins d’étoiles comme le Chili et le Pérou, elles existaient déjà et n’auront pas une grande incidence sur le classement annuel. Concrètement, ce sont les épreuves 5 étoiles qui vont vraiment compter pour les 15 à 20 premiers du classement. Le reste, c’est plus pour les jeunes, ceux qui ne peuvent pas se permettre de suivre tout le tour ou encore les riders locaux.
WJ : Les waveriders vont devoir faire preuve de "tactique" désormais en choisissant 3 épreuves (ou bien participer à toutes !). As-tu déjà réfléchi aux options que tu pourrais prendre ?
TT : Les compétitions 5 étoiles compteront comme lors des épreuves PWA avant, La première place, c’est 10 000 points et ensuite, c'est décroissant. Pour les 2 épreuves à 4 étoiles, elle ne compte qu’à 40%. En gros, le vainqueur au Chili ou au Pérou ne prendra que 4000 points, c’est moins que pour une 9ème place sur une épreuve 5 étoiles. Comme ce sont les épreuves 5 étoiles qui vont compter, finalement, il n’y a pas tant d’épreuves que ça. Il y en a 5 et sur ces 5 -là, 3 seront prises en compte. Pour peu qu’il n’y ait pas de vent sur l’une d’elles et on va se retrouver un peu avec le même système qu’avant. En gros, il va falloir plus ou moins toutes les faire parce qu’il suffit qu’il n’y ait pas de vent sur 1 ou 2 étapes. Je ferai l’impasse sur Fidji, car ce sera la naissance de mon 3ème enfant. Je ne pense pas que j’aurai pu y aller parce que c’est vraiment trop cher. C’est la seule épreuve que je trouve un peu particulière dans le calendrier des 5 étoiles car s’il faut sortir 5 ou 6000 € et qu’il n’y a pas de prize money, ce n’est pas très "fair". Je vais aller au Japon, ça, c'est sûr, j’y suis déjà allé une fois et j’avais beaucoup aimé et après, ce sera un peu comme d’habitude avec les Canaries et puis Sylt en Allemagne. En fait, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de place pour faire des choix tactiques. Si on prend l’exemple d’un waverider qui marche très fort en conditions side on bâbord comme aux Canaries ou à Sylt, il ne peut pas se dire qu’il ne va pas au Japon ou à Fidji, car il suffit qu’il n’y ait pas de vent sur l’une des 3 et il va se retrouver loin au classement. Je ne pense pas qu’il y ait de gros calculs, le seul truc bizarre, ce sera Fidji car ce n’est pas tout le monde qui pourra y aller d’un point de vue financier. Il y aura peut-être 5 ou 6 gars capable de jouer le titre, mais sur les autres épreuves, je pense qu’il y aura tout le monde.
Pour en savoir plus sur Thomas Traversa : www.instagram.com/tomtraversa
Source : Thomas Traversa
Photos : Carter/Pwaworldtour.com