7ème des RS:X Europeans Championships qui se sont achevés samedi dernier à Vilamoura au Portugal, le français Thomas Goyard reste positif et motivé malgré un résultat sportif qu’il espérait tout autre… Pour Windsurfjournal.com, il revient sur cette épreuve et la dernière ligne droite avant les Jeux Olympiques de Tokyo 2021 dans un peu plus de 8 mois.
Windsurfjournal.com : Quel bilan tires-tu de cette 7ème place sur ces RS:X Europeans Championships au Portugal ?
Thomas Goyard : Un bilan très riche, assurément. Sur le plan comptable, évidemment ce n’est pas ce qu’un athlète souhaite, et même si ça pique un peu sur le moment, il faut rester lucide et objectif et honnête avec soi-même. Je savais avant d’y aller qu’il faudrait un sacré concours de circonstances pour faire une grosse performance, et là n’était pas l’objectif. Depuis ma qualification en février, il y a beaucoup de changement dans ma vie sur le plan social, sportif, plus le COVID, le report, etc… Je ne me suis pas focalisé directement sur le fait de performer à nouveau en fin d’année sur ces Europe, j’avais besoin de souffler un peu et de faire d’autres choses, d’autres sports et de voir mes amis. L’objectif est maintenant les JO dans 8 mois et demi, et je suis en train de mettre un plan en place pour arriver là-bas sans regrets en ayant tout donné, à ma manière. Sans négliger ma préparation de la prochaine préparation olympique de Paris 2024, ce qui constitue un beau challenge quand tu prends tous les éléments en compte. Les étrangers étaient plus ou moins en forme. Les israéliens et les espagnols ont montré qu’ils avaient bossé dur, normal ils sont encore en sélection eux, et ont mis la barre assez haute. Mais Kiran Badloe était comme moi, dans le dur physiquement dans le petit temps, le grec aussi, le polonais s’est blessé mais n’était pas vraiment dans le match, les italiens ont été un peu décevants malgré un bon volume de préparation pour Mattia Camboni. On sent que le contexte est difficile pour tout le monde et que la route est encore très longue jusqu’aux JO !
WJ : N'as-tu pas payé en quelque sorte beaucoup de temps passé ces derniers mois sur le support foil et iQFoil et moins en RS:X ?
TG : Assurément, je manquais cruellement de volume de navigation dans le petit temps en RS:X, de confrontation avec des pics d’intensité, du pumping et des longues navigations. Avec mes 2 partenaires Clément Bourgeois et Titouan Le Bosq, qui sont au taquet pour m’épauler jusqu’aux JO, nous avons travaillé sur d’autres paramètres de la performance et notamment sur le matériel. Je suis très satisfait du boulot jusqu’à maintenant avec eux, et je les remercie d’être là malgré le changement de support en iQFoil. Je suis certain qu’ils vont gérer au mieux ce challenge ! J’ai effectivement fait un peu d’iQFoil mais pas tant que ça non plus, ça restait très axé plaisir et très grossier en terme de préparation. Je me suis davantage focalisé sur les championnats du monde open en foil à Silvaplana où je termine à une belle 5ème place dont je suis très content, avec mes sponsors Phantom Windsurfing et FMX Racing.
WJ : Les Jeux Olympiques de Tokyo sont encore loin et avec toujours beaucoup d'incertitudes en raison de la crise sanitaire, comment rester concentré sur cette épreuve d'ici là ?
TG : Justement, un petit coup de pied aux fesses comme celui que je viens de prendre sur cet Européen me permet de me recentrer très efficacement !!! Et concernant le contexte sanitaire, je ne suis vraiment pas inquiet, je fais confiance au destin et, plus sérieusement, j’ai eu beaucoup d’informations qui laissent penser que tout est mis en place pour qu’ils aient lieu, quel que soit ou presque le contexte sanitaire. Les gens commencent à prendre du recul et il est temps, la phase de panique et de peur est en train de s’estomper. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que je suis parti dans la préparation et que ça ne va pas chômer à partir de maintenant.
Pour en savoir plus sur Thomas Goyard : www.facebook.com/thomasgoyardwindsurfing
Source : Thomas Goyard
Photos : Joao Costa Ferreira - Osga_photo