3 questions à Tess Sermet

15/06/2024

Windsurfjournal.com poursuit son exploration de la nouvelle génération prometteuse et s’est cette fois penché sur le parcours de Tess Sermet. Plongée dans le monde du windsurf depuis ses 9 ans (elle en a 16 aujourd’hui !), elle est l’une des grands espoirs du slalom tricolore ! Rencontre…

 


Windsurfjournal.com : Pourrais-tu te présenter en quelques mots et nous dire comment tu as découvert le windsurf ?
Tess Sermet : Je m’appelle Tess Sermet, je viens d'avoir 16 ans et je suis originaire de l'île de la Martinique. Je pratique le slalom et le foil slalom. J'ai découvert le windsurf à l’âge de 9 ans grâce à ma grande sœur et son moniteur Roland Ursulet qui m’a initié. Je suis devenue accro dès les premiers bords. Au bout de 4 mois, je participais aux compétitions locales "Fun Kids" ensuite aux critériums, championnats de ligue et à partir de mes 12 ans aux championnats de France (en Bic Techno 293 et en slalom). Je participe au Défi Wind depuis 3 ans et à l’IFCA depuis l'année dernière. Je fais partie de la team France FMX Racing et S2Maui et de la team rider Funway Surf Shop.




WJ : Tu as déjà un petit palmarès à ton actif, notamment en slalom... Quels sont tes objectifs et tes ambitions pour les années à venir ?
TS : Pour cette année, ma dernière en U17, le programme, ce sont 3 étapes de l’AFF afin de progresser et d'apprendre des meilleurs français, car en Martinique il y a malheureusement de moins en moins de dynamique dans cette discipline. Et je m’entraîne le plus souvent seule. J'ai la chance cette saison d'avoir été invitée aux stages avec l’Equipe de France, encadrés par Julien Magurno et Stéphane Krause. J'ai pu participer à celui de Marignane dans des grosses conditions, à l'opposé de mes navigations martiniquaises. Se confronter aux meilleurs et les observer est un excellent apprentissage et le partage avec les autres filles a été aussi très bénéfique. J’étais inscrite au Défi Wind cette année, en aileron. J’ai pu heureusement naviguer 3 jours avant avec Marion Mortefon dans le cadre de sa clinic et faire la manche pirate la veille dans une super ambiance. Je vais participer la semaine prochaine avec la délégation française au championnat d'Europe IFCA en Croatie, ensuite au championnat du monde au Danemark, à la dernière étape de l’AFF et au championnat de France Extrême Glisse. L'objectif est le même : performer, me dépasser et prendre un maximum de plaisir sur l'eau ! Il a été difficile de mettre ce calendrier en place depuis la Martinique au niveau financier et logistique. J'ai la chance d’avoir des partenaires qui me soutiennent sans eux rien ne serait possible : le shop Funway basé à Toulon qui est à mes côtés depuis le début, FMX Racing et S2Maui France et des partenaires privés qui m’aident pour mes déplacements. Je n'ai pas d’entraîneur, mais j’apprends énormément auprès d’Arnaud Jacques depuis 3 ans, que ce soit dans les réglages, le choix du matériel, des ailerons, mes positions, il me corrige à distance et bien sûr mes parents ! Pour les années à venir, je vais terminer mes deux années de lycée en Martinique en essayant de faire le plus de compétitions possible (Défi Wind en Guadeloupe et à Gruissan, IFCA monde et Europe, AFF). J'aimerais aussi participer au Prince of Speed, la vitesse est une discipline qui m'attire beaucoup. La suite, c’est loin, je rêve de PWA mais aussi de faire de bonnes études. J'espère arriver à combiner les deux.




WJ : Tu as 16 ans, le windsurf a lui plus de 50 ans... Quel regard portes-tu sur ce sport, son histoire, ses vieilles idoles, son statut parfois de "pratique de vieux" ?
TS : Ah non, ce n'est pas une pratique de vieux ! C’est un sport de passionnés où l'on peut retrouver sur le même spot des riders allant de 7 à 77 ans, c'est ça qui est fou ! En plus, le windsurf ne cesse d’innover et d’évoluer. C’est un sport addictif qui procure un sentiment de liberté, des sensations indescriptibles. Il est complet au niveau physique avec cette possibilité de progresser à chaque session, à chaque rencontre. Si le prix du matériel était moins élevé (sans sponsors c’est très difficile, surtout en compétition) et si notre discipline était plus médiatisée et représentée dans les clubs, il y aurait peut-être plus de jeunes à pratiquer. Le Défi Wind, qui reste mon événement préféré de la saison, est une occasion unique de côtoyer les légendes de notre communauté, voir comment ils sont toujours investis dans ce sport et avec 1500 inscrits cette année, on peut se dire que le windsurf est encore bien vivant ! 

 

Pour en savoir plus sur Tess Sermet : www.instagram.com/tess_fra747

 

Source : Tess Sermet
Photos : Céline Sermet

tags: Tess Sermet

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