3 questions à Rytis Jasiunas

27/08/2024

17^ème de l’épreuve en iQFOiL sur les Jeux Olympiques de Paris 2024, Rytis Jasiunas gardera surtout le souvenir d’avoir vécu un moment rare dans la carrière d’un sportif. Avec en prime l’honneur d’être le porte-drapeau pour son pays, la Lituanie ! Quelques semaines plus tard, au micro de Windsurfjournal.com, il revient sur cette expérience unique et cette compétition si particulière…

Windsurfjournal.com : Comment décrirais-tu cette expérience de participer aux Jeux Olympiques et quels sont les moments forts dont tu te souviendras ?
Rytis Jasiunas : Participer aux Jeux Olympiques est bien sûr une expérience unique. Le point culminant pour moi est d'avoir été le porte-drapeau de la Lituanie lors de la cérémonie d'ouverture. Dans l'ensemble, l'organisation de l'événement était excellente et, en tant qu'athlète, on se sentait vraiment pris en charge. Dommage que cette organisation et ce professionnalisme n'aient pas été appliqués aux épreuves sur l'eau, l'organisation de la course était vraiment médiocre. Un autre point fort était d'être parmi les meilleurs athlètes du monde entier, où que vous regardiez dans le village de Marseille ou de Paris, on voyait des champions olympiques et du monde et en général des humains qui sont les meilleurs au monde dans ce qu'ils font. C'était vraiment une source d'inspiration.

WJ : Quelles sont les similitudes, mais aussi les grandes différences, avec le PWA World Tour auquel tu as l'habitude de participer ?
RJ : Les similitudes sont probablement le fait d'avoir des fans et, au moins pendant la medal race, d'essayer de faire en sorte que les courses soient proches du rivage et faciles à voir. C'est vraiment un élément central pour la PWA et pendant la medal race, c'était super génial de voir des milliers de personnes sur la plage qui regardaient la course. Une fois de plus, cette attention portée à la convivialité avec les spectateurs a légèrement manqué pendant le reste de la semaine de course. La plus grande différence avec la PWA serait les conditions dans lesquelles nous régatons. En PWA, nous allons dans des endroits où les conditions de vent sont bien meilleures et nous ne régatons pas dans des vents aussi légers. Il est certain que la PWA pourrait apprendre un peu des JO et pousser un peu plus les courses dans le vent léger, mais pas autant que nous le faisons actuellement en iQFOiL.

WJ : Cette épreuve olympique en iQFOiL n'a pas eu beaucoup de chance avec les conditions météorologiques... Quels enseignements sportifs et personnels tires-tu de cette compétition ?
RJ : Oui, comme prévu pour la fin du mois de juillet à Marseille, les conditions n'étaient pas excellentes, mais le fait d'avoir un directeur de course qui organisait une régate en iQFOiL pour la première fois n'a pas aidé. De plus, l'attitude de la direction de course était assez arrogante avec des "nous savons mieux" que les athlètes et les entraîneurs en ce qui concerne le choix de l'emplacement de la zone de course, de la discipline et autres... Ce qui a conduit à de multiples erreurs. C'est vraiment triste... En ce qui concerne les leçons sportives, je dois m'améliorer en matière de stratégie et de tactique dans les courses et rester plus constant dans l'ensemble. Néanmoins, j'espère revenir au plus haut niveau pour Los Angeles 2028.